L’Organisation mondiale pour la santé (Oms) veut lutter contre la malnutrition des enfants. Pour y parvenir, elle réclame la fin de la publicité des aliments malsains pour les enfants. Selon les dernières statistiques de cette organisation, 43 millions d’enfants à travers le monde sont obèses ou en surpoids. Et les scientifiques expliquent qu’une partie de la publicité télévisée à laquelle les enfants sont exposés assure la promotion de produits alimentaires non essentiels et ayant une valeur nutritionnelle. L’Oms met ainsi en garde contre les campagnes de publicité pour des aliments riches en matières grasses, en sucre ou en sel, qui augmentent le potentiel des jeunes générations à développer des maladies pendant leur vie. Elle invite, par ailleurs, les pays à prendre des mesures pour réduire l'exposition des enfants à ce marketing permanent, en mettant en œuvre des mesures à l'échelle internationale. « Pour une large part, la publicité télévisée est responsable de la commercialisation d'aliments malsains et, selon les examens systématiques des données, les publicités influencent les préférences alimentaires des enfants, leurs demandes d'achat et leur consommation », souligne l'agence onusienne dans un communiqué. Déjà en mai 2010, les pays membres de l’Oms avaient approuvé une série de recommandations sur le marketing des aliments et des boissons non-alcoolisés auprès des enfants. Parmi celles-ci, l’on peut relever le lancement d’actions nationales et internationales pour réduire l’exposition des enfants aux messages publicitaires faisant la promotion d’aliments riches en graisses saturées, en acides gras transgéniques, en sucre ou en sel et la réduction de l’usage des techniques de communication sur le marché de l’alimentation infantile. Selon le directeur général adjoint du Département des maladies non-transmissibles et de la santé mentale de l’Oms, Alan Alwan, « la mise en œuvre de ces recommandations devrait faire partie des priorités afin de prévenir une mauvaise alimentation des enfants ». Face aux maladies non transmissibles (cancer, diabète…) causées par la mauvaise alimentation, l’Organisation des Nations-Unies organisera les 19 et 20 septembre prochain à New-York la première réunion de haut niveau sur la prévention de ces maladies. Cette initiative sera l’occasion pour les Etats membres de mettre l’accent sur la santé, le développement humain et l’impact socioéconomique des maladies non transmissibles dans les pays en voie de développement.
Michelle Ayah Yacine
Michelle Ayah Yacine