Motus : Ethique

Avant-hier nuit, dans un taxi de la capitale économique, j’ai écouté non sans dégoût et exaspération, une émission radiophonique animée par l’inénarrable Pol Dokoui, avec pour invité le tristement célèbre Jean Jacques Béchio, qui a préféré suivre son bourreau et vilipender son bienfaiteur. Au cours de cette tranche d’émission à la bave haineuse, Pol Dokoui a tenté de banaliser le PHD en économie du Président de la République, Alassane Ouattara, en prétextant que son neveu à lui est détenteur du même diplôme. Ce que ne dit pas le journaliste partisan, xénophobe et haineux, c’est que son neveu n’a pas été Gouverneur de la BCEAO, Deuxième personnalité du FMI, Premier Ministre et maintenant Président de la République de Côte d’Ivoire. Pour dire qu’en dépit de leurs énormités, ses adversaires politiques savent bien à propos que Ouattara a un destin hors du commun, qu’il est « brillant et travailleur », comme a eu à le dire l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo. Notre homme de radio sait très bien qui est Ouattara et est également convaincu que son parrain n’arrive pas à la cheville du vainqueur de la présidentielle du 28 novembre dernier. Pour tout dire, les hommes de la trempe de Pol Dokoui, qui devaient avoir le profil bas, veulent se remettre au devant de la scène. Pour sûr, la seule évocation de son nom rappelle des évènements douloureux dans notre pays. C’est cet homme qui, avec ses complices, a embrasé sa région natale de l’Ouest, en y levant des milices, pour le grand malheur des populations. C’est encore Pol Dokoui, cela est de notoriété publique, qui a enjambé, devant la nation médusée et interdite, le corps du général Robert Guéi, assassiné aux premières heures de la guerre. C’est également lui qui a été aperçu en train de boire, sans aucune gêne, une sucrerie près de la dépouille de Boga Doudou. C’est surprenant de voir un tel monsieur, qui a plus besoin de morale s’ériger en donneur de leçons. C’est le monde à la renverse. C’est ce à quoi nous avons assisté durant cette décennie noire de la refondation. Pol Dokoui gagnerait à se calmer, même s’il est avéré que l’âge ne confère plus la sagesse dans notre pays balafrée et défigurée l