x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le mercredi 26 janvier 2011 | AP

Gbagbo réquisitionne la banque de la BCEAO en Côte d`Ivoire

Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a ordonné mercredi la réquisition des bureaux de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), qui avait révoqué son accès aux comptes nationaux ce week-end après avoir reconnu Alassane Ouattara comme le chef de l'Etat légitimement élu.

Le ministre des Finances sortant, Désiré Dallo, a annoncé mardi soir à la télévision d'Etat que tous les bureaux et employés de la BCEAO étaient réquisitionnés par le gouvernement ivoirien et seraient désormais placés sous le contrôle des autorités locales, et non plus sous celui de leur directeur régional basé à Dakar, au Sénégal.

Alassane Ouattara, le président-élu reconnu par la communauté internationale, a dénoncé mercredi cette décision "illégitime et illégale" qui est "nulle et non avenue". "De ce fait, quiconque participe directement ou indirectement à son application fera l'objet de sanctions et de poursuites criminelles", prévient-il dans un communiqué.

La BCEAO est l'institut d'émission commun aux huit Etats membres de l'Union monétaire ouest-africaine (UMOA), le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

L'accès de Laurent Gbagbo aux comptes de l'Etat avait été révoqué une première fois en décembre, des responsables faisant savoir que seuls les représentants du gouvernement Ouattara disposaient du pouvoir de signature sur ces comptes. Mais des représentants d'Alassane Ouattara avaient expliqué que le président ivoirien sortant avait pourtant encore accès aux fonds de la banque centrale.

Le gouverneur de la banque centrale régionale Philippe-Henry Dacoury-Tabley, un partisan de Laurent Gbagbo qui avait été accusé de ne pas coopérer avec Alassane Ouattara, avait démissionné samedi.

Les chefs d'Etats et de gouvernement de la BCEAO avaient de leur côté reconnu Alassane Ouattara comme "président légitimement élu de Côte d'Ivoire", et invité Laurent Gbagbo "à respecter les résultats de l'élection et à assurer une passation pacifique du pouvoir".

Laurent Gbagbo refuse de céder la place à Alassane Ouattara, proclamé vainqueur du second tour de la présidentielle du 28 novembre dernier par la Commission électorale indépendante et reconnu par les Nations unies et l'Union africaine. Le chef de l'Etat sortant justifie son maintien par la décision du Conseil constitutionnel, qui lui a accordé la victoire après avoir invalidé un demi-million de bulletins dans les fiefs du Nord de son adversaire. La crise politique s'éternisant, les deux rivaux accentuent la pression financière l'un sur l'autre.
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ