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Économie Publié le jeudi 27 janvier 2011 | Le Patriote

Après le sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA -Pourquoi la guerre de la BCEAO n’aura pas lieu

Les oiseaux de mauvais augure n’auront pas raison. Ceux qui pensent que la Bceao va voler en éclats se trompent lourdement. Ceux qui croient – et qui le souhaitent de tout cœur – que la prise de contrôle de la Bceao par Alassane Ouattara et la réquisition du personnel de cette structure par Laurent Gbagbo va entraîner des problèmes dans le fonctionnement de cette prestigieuse institution sont dans une situation illusoire.
Les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uemoa ne font pas les choses au hasard. La personne qui pouvait porter ombrage aux décisions du Conseil des ministres de l’Uemoa, entérinées le samedi dernier par la 15ème session ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement ne pouvait être que Philippe-Henri Dacoury-Tabley. Mais celui-ci a été contraint à la démission. Laurent Gbagbo qui croit que la Bceao est la Bni (Banque nationale d’investissement) a cru bon devoir réquisitionner la Direction nationale et les agences de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest, sur toute l’étendue du territoire national ainsi que le personnel ivoirien en activité dans ces agences. Afin d’assurer les services ordinaires, y compris les opérations avec la Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique. Ce communiqué est une réaction aux différentes décisions du Conseil des ministres de l’Uemoa et du sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement qui ne reconnaît que la signature du Président Alassane Ouattara et de son ministre de l’Economie et des Finances ainsi que de son Directeur général du Trésor, Adama Koné. L’injonction faite à la Direction nationale et aux agences vise à suspendre le système de compensation qui permet à la Bceao de se porter garante des décaissements faits par les banques au profit de l’Etat ivoirien. Le président Alassane Ouattara est en train de démontrer qu’il tient les cordons de la bourse et ne saurait tolérer que des employés ne respectent pas les décisions de l’Uemoa. C’est un bras de fer qui n’existe nullement car Alassane Ouattara démontre qu’il a pris le pouvoir au niveau de la Bceao et que ce n’est pas ce communiqué en date du 25 janvier et signer par Gbagbo qui pourrait changer quelque chose. La réquisition ne saurait nullement prospérer car les agents de la Bceao ne répondent pas de Gbagbo mais de l’instance qui gère la Bceao, à savoir l’Uemoa qui elle, a bel et bien reconnu la signature d’Alassane Ouattara et entend aussi protéger les intérêts des entreprises. Ainsi, même si les agents viennent au travail, cela ne serait pas lié à une quelconque réquisition. Selon des indiscrétions, s’il y a une décision formelle de fermeture émanant de la Bceao, le système de verrouillage automatique des agences sera immédiatement actionné. Et même s’il y a des pressions sur les personnes commises à l’ouverture ou à la fermeture automatique des postes, plusieurs tâches ne pourront être effectuées. Car même si le personnel est physiquement en place, le système de fonctionnement de la Banque est tout autre puisqu’il est rattaché à un serveur qui se trouve à Dakar, au niveau de la Banque centrale. La guerre de la Bceao dans laquelle Gbagbo veut se lancer est donc vouée à l’échec pour lui. « Nous sommes arrivés mais nous n’avons pas pu exécuter certaines tâches. Mais que les gens sachent que c’est la Bceao qui nous paie. Si l’on nous demande de ne pas travailler, nous nous exécuterons car si notre grand patron, Dacoury, a été contraint à la démission, que pouvons-nous faire, nous de simples employés ? En tout cas, il ne saurait nullement y avoir de guerre de tranchée», indique un cadre de cette banque. Jean Eric ADINGRA
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