Quand le président sortant comprendra-t-il qu’il ne dirige plus la Côte d’Ivoire et que la seule personne habilitée à répondre au nom du pays s’appelle Alassane Ouattara ? Les derniers développements dans la bataille du contrôle de la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest) montrent bien à quel point le président élu marque son territoire malgré l’obstination de Gbagbo à s’accrocher au pouvoir. Le mardi 25 janvier dernier et, face aux incessants braquages des banques ivoiriennes par le camp du candidat malheureux de la présidentielle du 28 novembre dernier, le président Alassane Ouattara ordonne la fermeture de l’agence nationale de la BCEAO et de toutes les branches du pays. Une décision prise par le président ivoirien en concertation avec le président de la Conférence des Chefs d’Etat de l’UEMOA (Union monétaire ouest-africaine) et le Gouverneur par intérim de la Banque centrale à Dakar. Cette mesure de sécurité prise par le président Ouattara fait suite au décret n°2011 du 29 janvier 2011 signé par l’ancien président et qui réquisitionne toutes les agences. Seul responsable des fonds domiciliés auprès de la Banque, le président ivoirien a donc ordonné la fermeture de toutes les succursales ivoiriennes. Une décision à laquelle à accédé la Banque centrale qui depuis hier à procédé à la fermeture de la Direction nationale de la BCEAO à Abidjan. Face au plan de pillage orchestré par le camp du putschiste électoral, qui a soutiré frauduleusement quatre milliards de f CFA hier, tout comme les jours précédents, la BCEAO Dakar a désactivé tous les systèmes d`information et l`informatisation à partir du QG de Dakar. Ce qui voudrait dire en clair que Gbagbo et ses braqueurs ne peuvent avoir accès aux coffres, puisque les codes d`accès aux voûtes sont activés depuis le siège de la BCEAO à Dakar. Une autre mesure difficile pour le camp Gbagbo qui a commencé à perdre ses dernières illusions depuis le débarquement de son soutien au sein de la Banque centrale, Philippe Henri Dacoury. Car une fermeture prolongée de l`Agence Nationale et des succursales ivoiriennes entraînerait automatiquement la fermeture des banques commerciales. Ce qui ne serait pas sans conséquences pour les banques d’Etat comme la BNI, BFA, Versus Bank et la CNCE. Cette mesure contribuerait à assécher les puits de financement du dictateur d’Abidjan.
OUATTARA Gaoussou
OUATTARA Gaoussou