Les chefs d'Etats d'Afrique se réunissent à partir de dimanche à Addis Abeba pour un sommet continental en grande partie consacré à la crise ivoirienne, avec en invité le président français Nicolas Sarkozy.
Pour ce XVIème sommet de l'Union africaine (UA), les dirigeants du continent passeront en revue pendant deux jours les nombreux sujets chauds de l'actualité africaine, dont la "révolution du jasmin" en Tunisie ou le récent
référendum d'auto-détermination au Sud-Soudan.
"Des décisions majeures vont être prises au cours de ce sommet", a promis lundi le président de la Commission de l'UA, Jean Ping.
"La situation en Côte d'Ivoire et en Tunisie focalisent notre attention à tous. Je suis de très près la situation dans ces pays, et nous prendrons les mesures idoines (...) dans le respect de la volonté des peuples ivoirien et tunisien", a promis M. Ping.
Deux mois après la présidentielle en Côte d'Ivoire, l'unanimité affichée par la communauté internationale et les dirigeants africains en particulier pour reconnaître la victoire d'Alassanne Ouattara semble cependant peu à peu
se fissurer.
Après l'échec de plusieurs médiations africaines, dont celle du Premier ministre kényan Raila Odinga au nom de l'UA, et sous la menace d'une intervention militaire des pays d'Afrique de l'Ouest, le chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo joue la montre, en proposant notamment un recomptage des voix.
Des chefs d'Etats africains se font désormais publiquement les avocats de cette "solution pacifique".
Et le président en exercice de l'UA lui-même, le Malawite Bingu wa Mutharika, s'est engagé, à l'issue d'un Déplacement surprise mardi à Abidjan, à présenter les "propositions" de son "frère et ami" Gbagbo lors du sommet.
Sur les manifestations de rues en Tunisie et la chute du régime autoritaire de Zine El Abidine Ben Ali, l'UA devrait enfin s'exprimer officiellement, après avoir jusqu'à présent observé un long silence, ceci alors que le mouvement semble faire tâche d'huile dans le monde arabe, en Egypte notamment.
Autre grand sujet du moment, l'inéluctable sécession du Sud-Soudan: M. Mutharika a ainsi souhaité que l'UA soit la première organisation à reconnaître l'indépendance de ce nouveau pays, à quelques jours de la proclamation des résultats définitifs du référendum d'auto-détermination de janvier.
Le conflit en Somalie, l'enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur les violences post-électorales de 2008 au Kenya, les poursuites contre l'ancien président tchadien Hissène Habré ainsi que la réforme du système des Nations unies figureront au menu des discussions des chefs d'Etats africains.
Cette question de la place de l'Afrique au sein du Conseil de sécurité de l'ONU sera sans doute l'un des thèmes abordés par Nicolas Sarkozy, invité "d'honneur" du sommet d'Addis et qui s'exprimera dimanche lors de la cérémonie
d'ouverture.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa et le président palestinien, Mahmoud Abbas, prendront également la parole.
Les réunions préparatoires à ce sommet --officiellement consacré aux "valeurs partagées" de l'Afrique--, ont débuté dès lundi, et une conférence des ministres des Affaires étrangères des 53 Etats membres est prévue jeudi et
vendredi.
Après le Malawite Mutharika, le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema devrait être désigné par ses pairs pour prendre la présidence en exercice de l'UA en 2011, selon son entourage.
Enfin, il sera discuté du changement très symbolique du nom de la "Commission de l'UA", principal organe exécutif de l'organisation, en "Autorité de l'UA".
L'Union africaine organise deux sommets par an, un à Addis Abeba, siège de l'organisation, et l'autre dans l'un de ses Etats membres. Le dernier sommet s'était tenu en Ouganda en juillet.
hba/bb/cpy
Pour ce XVIème sommet de l'Union africaine (UA), les dirigeants du continent passeront en revue pendant deux jours les nombreux sujets chauds de l'actualité africaine, dont la "révolution du jasmin" en Tunisie ou le récent
référendum d'auto-détermination au Sud-Soudan.
"Des décisions majeures vont être prises au cours de ce sommet", a promis lundi le président de la Commission de l'UA, Jean Ping.
"La situation en Côte d'Ivoire et en Tunisie focalisent notre attention à tous. Je suis de très près la situation dans ces pays, et nous prendrons les mesures idoines (...) dans le respect de la volonté des peuples ivoirien et tunisien", a promis M. Ping.
Deux mois après la présidentielle en Côte d'Ivoire, l'unanimité affichée par la communauté internationale et les dirigeants africains en particulier pour reconnaître la victoire d'Alassanne Ouattara semble cependant peu à peu
se fissurer.
Après l'échec de plusieurs médiations africaines, dont celle du Premier ministre kényan Raila Odinga au nom de l'UA, et sous la menace d'une intervention militaire des pays d'Afrique de l'Ouest, le chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo joue la montre, en proposant notamment un recomptage des voix.
Des chefs d'Etats africains se font désormais publiquement les avocats de cette "solution pacifique".
Et le président en exercice de l'UA lui-même, le Malawite Bingu wa Mutharika, s'est engagé, à l'issue d'un Déplacement surprise mardi à Abidjan, à présenter les "propositions" de son "frère et ami" Gbagbo lors du sommet.
Sur les manifestations de rues en Tunisie et la chute du régime autoritaire de Zine El Abidine Ben Ali, l'UA devrait enfin s'exprimer officiellement, après avoir jusqu'à présent observé un long silence, ceci alors que le mouvement semble faire tâche d'huile dans le monde arabe, en Egypte notamment.
Autre grand sujet du moment, l'inéluctable sécession du Sud-Soudan: M. Mutharika a ainsi souhaité que l'UA soit la première organisation à reconnaître l'indépendance de ce nouveau pays, à quelques jours de la proclamation des résultats définitifs du référendum d'auto-détermination de janvier.
Le conflit en Somalie, l'enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur les violences post-électorales de 2008 au Kenya, les poursuites contre l'ancien président tchadien Hissène Habré ainsi que la réforme du système des Nations unies figureront au menu des discussions des chefs d'Etats africains.
Cette question de la place de l'Afrique au sein du Conseil de sécurité de l'ONU sera sans doute l'un des thèmes abordés par Nicolas Sarkozy, invité "d'honneur" du sommet d'Addis et qui s'exprimera dimanche lors de la cérémonie
d'ouverture.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa et le président palestinien, Mahmoud Abbas, prendront également la parole.
Les réunions préparatoires à ce sommet --officiellement consacré aux "valeurs partagées" de l'Afrique--, ont débuté dès lundi, et une conférence des ministres des Affaires étrangères des 53 Etats membres est prévue jeudi et
vendredi.
Après le Malawite Mutharika, le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema devrait être désigné par ses pairs pour prendre la présidence en exercice de l'UA en 2011, selon son entourage.
Enfin, il sera discuté du changement très symbolique du nom de la "Commission de l'UA", principal organe exécutif de l'organisation, en "Autorité de l'UA".
L'Union africaine organise deux sommets par an, un à Addis Abeba, siège de l'organisation, et l'autre dans l'un de ses Etats membres. Le dernier sommet s'était tenu en Ouganda en juillet.
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