Contraint à la démission du poste de Gouverneur de la Bceao, M. Philippe Henri Dakoury Tabley, a regagné Abidjan, hier, en provenance de Dakar.
Retour aux sources, pourrait-on dire, pour l’ex-gouverneur de la Banque centrale de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Contraint à la démission, le samedi 22 janvier dernier, à Bamako, lors du 15ème sommet des Chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), Philippe Henri Dakoury Tabley a regagné les bords de la lagune Ebrié, hier, peu après 18 heures, à bord d’un vol régulier de la compagnie ivoirienne Air ivoire n°Vu 203, en provenance de Dakar. Il a été accueilli par son grand frère, ses belles-sœurs et de nombreux amis à qui il a dit ses amitiés à sa descente d’avion. Abordant les derniers développements de l’actualité depuis son départ de l’institution sous-régionale, l’ancien locataire de l’avenue Abdoulaye Fadika à Dakar, en présence de M. Zié Diali, directeur national par intérim, s’est dit attristé par tout ce qui se passe, notamment avec l’appel à la fermeture des agences ivoiriennes par les nouvelles autorités de la Banque. «On m’a informé que les autorités de la Banque centrale ont demandé que toutes les opérations soient suspendues et que la Banque centrale soit fermée. C’est une décision dommageable pour la population ivoirienne, un Etat membre de l’Union. J’observe par là que l’instrumentalisation de la Banque centrale à des fins politiques se poursuit. J’en suis profondément attristé parce que, profondément imbu des idéaux d’intégration de l’Uemoa, je trouve que ces mesures sont de nature à descendre les liens qui existent entre les pays et c’est triste», s’est-il lamenté avant de lancer un appel pressant pour le respect des objectifs et missions de la Banque afin «qu’on n’arrive pas à des positions extrêmes». Aussi, après avoir côtoyé les populations de l’Union pendant trois ans et avoir senti leur volonté d’intégration, l’ex-patron de la Banque centrale appelle-t-il, les uns et les autres à la retenue et à la discussion afin de parvenir à des solutions qui permettent de poursuivre l’intégration, seule solution pour le développement de nos Etats. «Toute autre solution pourrait être largement dommageable pour l’ensemble des populations de l’Union. Car, les dégâts qui se profilent à l’horizon sont économiques, financiers et monétaires et pourraient ne pas s’arrêter à la seule Côte d’Ivoire», a-t-il averti. Dakoury-Tabley a été nommé à la tête de la BCEAO en 2008, sur proposition du président Gbagbo, pour un mandat de six ans. Les chefs d’Etat de la BCEAO reprochent à M. Dakoury-Tabley d’avoir permis des transactions sur les comptes de l’agence nationale de la Côte d’Ivoire sans l’aval de M. Ouattara dont la seule signature est reconnue par le conseil des ministres des huit pays membres de l’UEMOA. Créée le 10 janvier 1994 à Dakar, l’UEMOA regroupe le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Ces pays ont en commun l’usage du franc CFA, une monnaie émise par la BCEAO dont le siège se trouve à Dakar, la capitale du Sénégal.
Cyrille Djedjed
Retour aux sources, pourrait-on dire, pour l’ex-gouverneur de la Banque centrale de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Contraint à la démission, le samedi 22 janvier dernier, à Bamako, lors du 15ème sommet des Chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), Philippe Henri Dakoury Tabley a regagné les bords de la lagune Ebrié, hier, peu après 18 heures, à bord d’un vol régulier de la compagnie ivoirienne Air ivoire n°Vu 203, en provenance de Dakar. Il a été accueilli par son grand frère, ses belles-sœurs et de nombreux amis à qui il a dit ses amitiés à sa descente d’avion. Abordant les derniers développements de l’actualité depuis son départ de l’institution sous-régionale, l’ancien locataire de l’avenue Abdoulaye Fadika à Dakar, en présence de M. Zié Diali, directeur national par intérim, s’est dit attristé par tout ce qui se passe, notamment avec l’appel à la fermeture des agences ivoiriennes par les nouvelles autorités de la Banque. «On m’a informé que les autorités de la Banque centrale ont demandé que toutes les opérations soient suspendues et que la Banque centrale soit fermée. C’est une décision dommageable pour la population ivoirienne, un Etat membre de l’Union. J’observe par là que l’instrumentalisation de la Banque centrale à des fins politiques se poursuit. J’en suis profondément attristé parce que, profondément imbu des idéaux d’intégration de l’Uemoa, je trouve que ces mesures sont de nature à descendre les liens qui existent entre les pays et c’est triste», s’est-il lamenté avant de lancer un appel pressant pour le respect des objectifs et missions de la Banque afin «qu’on n’arrive pas à des positions extrêmes». Aussi, après avoir côtoyé les populations de l’Union pendant trois ans et avoir senti leur volonté d’intégration, l’ex-patron de la Banque centrale appelle-t-il, les uns et les autres à la retenue et à la discussion afin de parvenir à des solutions qui permettent de poursuivre l’intégration, seule solution pour le développement de nos Etats. «Toute autre solution pourrait être largement dommageable pour l’ensemble des populations de l’Union. Car, les dégâts qui se profilent à l’horizon sont économiques, financiers et monétaires et pourraient ne pas s’arrêter à la seule Côte d’Ivoire», a-t-il averti. Dakoury-Tabley a été nommé à la tête de la BCEAO en 2008, sur proposition du président Gbagbo, pour un mandat de six ans. Les chefs d’Etat de la BCEAO reprochent à M. Dakoury-Tabley d’avoir permis des transactions sur les comptes de l’agence nationale de la Côte d’Ivoire sans l’aval de M. Ouattara dont la seule signature est reconnue par le conseil des ministres des huit pays membres de l’UEMOA. Créée le 10 janvier 1994 à Dakar, l’UEMOA regroupe le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Ces pays ont en commun l’usage du franc CFA, une monnaie émise par la BCEAO dont le siège se trouve à Dakar, la capitale du Sénégal.
Cyrille Djedjed
