DAKAR - La Banque centrale des Etats d`Afrique de l`ouest (BCEAO) "proteste vigoureusement" contre la réquisition de ses agences en Côte d`Ivoire par le président sortant Laurent Gbagbo et a décidé de les fermer "jusqu`à nouvel ordre", indique un communiqué de la banque reçu jeudi à Dakar.
"La BCEAO proteste vigoureusement contre cette décision de réquisition
ainsi que celle de nomination d`un Directeur national prises en violation
flagrante des engagements internationaux pris par l`Etat de Côte d`Ivoire",
indique le texte signé du gouverneur par intérim de la banque, Jean-Baptiste
Compaoré.
Il rappelle que les statuts de l`Union économique et monétaire ouest
africaine (Uémoa), dont la BCEAO est la banque émettrice, stipulent que "les
locaux de la Banque Centrale sont inviolables".
Face à cette situation, la banque centrale ouest-africaine a décidé que
"pour l`heure, toutes les agences de la BCEAO installées sur le territoire de
la Côte d`Ivoire sont fermées jusqu`à nouvel ordre".
Mercedi, un décret signé de Laurent Gbagbo a ordonné la "réquisition" des
agences ivoiriennes de la BCEAO, dont le siège se trouve à Dakar. Le personnel
des agences de la banque a été requis pour "assurer les services ordinaires"
de ces établissements, précise ce décret.
En réplique à cette réquisition "illégitime et illégale, donc nulle et de
nul effet", Alassane Ouattara, l`autre président ivoirien proclamé, a annoncé
la "fermeture" des agences ivoiriennes de la BCEAO.
Ces développements surviennent après la démission forcée samedi du
gouverneur ivoirien de la BCEAO, Philippe-Henry Dacoury-Tabley, proche de
Laurent Gbagbo et accusé de ne pas avoir appliqué une décision de l`Uémoa de
donner à M. Ouattara - qu`elle estime seul président légitime - la signature à
la BCEAO au nom de son pays.
M. Dacoury-Tabley est accusé d`avoir autorisé le décaissement de quelque 60
milliards de francs CFA (91,5 millions d`euros) en faveur du régime Gbagbo.
Réunis en sommet samedi à Bamako, les dirigeants de l`Uémoa ont demandé à
M. Ouattara de désigner un nouveau gouverneur de la BCEAO.
Couper les vivres au régime Gbagbo est considéré par la communauté
internationale comme une stratégie essentielle pour le pousser à céder
pacifiquement le pouvoir à M. Ouattara et éviter le recours à une intervention
militaire ouest-africaine pour le déloger, une option envisagée.
Depuis la présidentielle du 28 novembre, MM. Gbagbo et Ouattara revendiquent chacun la victoire. M. Ouattara a été reconnu président par la quasi-totalité de la communauté internationale, qui presse le chef d`Etat sortant de quitter le pouvoir, ce qu`il refuse.
L`Uémoa regroupe huit pays (Côte d`Ivoire, Bénin, Togo, Burkina-Faso,
Niger, Mali et Sénégal).
La Côte d`Ivoire, qui reste une puissance régionale en dépit de dix ans de
crises politiques, en est de loin l`Etat le plus puissant et la crise actuelle
risque d`avoir d`importantes répercussions économiques pour tous les pays
membres de l`Uémoa.
"La BCEAO proteste vigoureusement contre cette décision de réquisition
ainsi que celle de nomination d`un Directeur national prises en violation
flagrante des engagements internationaux pris par l`Etat de Côte d`Ivoire",
indique le texte signé du gouverneur par intérim de la banque, Jean-Baptiste
Compaoré.
Il rappelle que les statuts de l`Union économique et monétaire ouest
africaine (Uémoa), dont la BCEAO est la banque émettrice, stipulent que "les
locaux de la Banque Centrale sont inviolables".
Face à cette situation, la banque centrale ouest-africaine a décidé que
"pour l`heure, toutes les agences de la BCEAO installées sur le territoire de
la Côte d`Ivoire sont fermées jusqu`à nouvel ordre".
Mercedi, un décret signé de Laurent Gbagbo a ordonné la "réquisition" des
agences ivoiriennes de la BCEAO, dont le siège se trouve à Dakar. Le personnel
des agences de la banque a été requis pour "assurer les services ordinaires"
de ces établissements, précise ce décret.
En réplique à cette réquisition "illégitime et illégale, donc nulle et de
nul effet", Alassane Ouattara, l`autre président ivoirien proclamé, a annoncé
la "fermeture" des agences ivoiriennes de la BCEAO.
Ces développements surviennent après la démission forcée samedi du
gouverneur ivoirien de la BCEAO, Philippe-Henry Dacoury-Tabley, proche de
Laurent Gbagbo et accusé de ne pas avoir appliqué une décision de l`Uémoa de
donner à M. Ouattara - qu`elle estime seul président légitime - la signature à
la BCEAO au nom de son pays.
M. Dacoury-Tabley est accusé d`avoir autorisé le décaissement de quelque 60
milliards de francs CFA (91,5 millions d`euros) en faveur du régime Gbagbo.
Réunis en sommet samedi à Bamako, les dirigeants de l`Uémoa ont demandé à
M. Ouattara de désigner un nouveau gouverneur de la BCEAO.
Couper les vivres au régime Gbagbo est considéré par la communauté
internationale comme une stratégie essentielle pour le pousser à céder
pacifiquement le pouvoir à M. Ouattara et éviter le recours à une intervention
militaire ouest-africaine pour le déloger, une option envisagée.
Depuis la présidentielle du 28 novembre, MM. Gbagbo et Ouattara revendiquent chacun la victoire. M. Ouattara a été reconnu président par la quasi-totalité de la communauté internationale, qui presse le chef d`Etat sortant de quitter le pouvoir, ce qu`il refuse.
L`Uémoa regroupe huit pays (Côte d`Ivoire, Bénin, Togo, Burkina-Faso,
Niger, Mali et Sénégal).
La Côte d`Ivoire, qui reste une puissance régionale en dépit de dix ans de
crises politiques, en est de loin l`Etat le plus puissant et la crise actuelle
risque d`avoir d`importantes répercussions économiques pour tous les pays
membres de l`Uémoa.