La dernière décision prise par Ouattara Alassane d’interdire l’exportation du cacao ivoirien, est très mal vue par des producteurs et des négociants. Qui continuent de s’interroger sur cet agissement du bloc rebelle à affamer les cacao-culteurs les 700 mille producteurs ivoiriens et partant, les 7 millions de personnes qui vivent de cette spéculation en Côte d’Ivoire. Malheureusement pour lui, l’Union européenne (Ue) plus soucieuse de ses intérêts, s’est opposée très promptement à cette mesure criminelle. «On ne peut comprendre que Ouattara demande la suspension de l’exportation du cacao pendant qu’il omet royalement le coton et l’anacarde. Deux spéculations qui sont produits essentiellement dans la partie centre nord occupée depuis plus de huit ans par les mouvements rebelles. En décidant de ne pas suspendre les exportations du coton, alors qu’il sait que ce sont ses partenaires qui pillent cette filière depuis le 19 septembre 2002 au détriment de ses parents du Nord qui deviennent de plus en plus pauvres du fait de la guerre » En clair, si Ouattara voulait être logique et conséquent, il aurait également mis son veto sur les exportations du coton et de l’anacarde dont une bonne partie se retrouve chaque année hors de la frontière. Précisément au Mali et au Burkina Faso. Au début de la crise ivoirienne, ces fuites rien que sur le coton oscillaient entre 15 mille et 20 mille tonnes. «De par la faute de la rébellion qui le soutient, la filière coton est aujourd’hui non seulement désorganisée mais entièrement en faillite. Sa mesure d’interdiction d’exporter le cacao, et son refus de suspendre l’exportation du coton s’inscrivent dans les mêmes logiques et vision des nominations d’ambassadeurs qu’il fait jusque-là. Le tribalisme et le régionalisme», nous indique notre source.
B. mafoumgbé
B. mafoumgbé