Dégné, Biéheron ou encore Yonaké et Soublaké sont de véritables merveilles de la nature. Ces villages pittoresques partagent en commun une ouverture sur le Golfe de Guinée. Mais cette richesse sommeille. Elle n’a point été mise à profit pour booster le développement local. Si bien que ces villages se retrouvent dans un état de précarité avancé. Absence d’école, de centre de santé, d’électricité, manque d’eau potable, précarité de l’habitat (terre battue recouverte de papôts)… la liste des disfonctionnements est longue. Et attestent à dessein que ces sites paradisiaques souffrent d’un abandon de l’Etat. Aucune infrastructure socio-éducative ou économique portant la main de l’Etat n’est implantée dans ces localités. C’est pourquoi l’arrivée au pouvoir du président Gbagbo avait suscité un réel espoir. Surtout avec sa politique de décentralisation. Mais, le manque de moyens lié à la crise politique-militaire de 2002, selon ces riverains toujours fidèles à Laurent Gbagbo, n’a hélas pas permis au Conseil général et à son président Gnépa Barthélemy de pallier à cette absence de l’Etat. Qui n’a pas entamé le soutien des populations au leader du FPI. Tant elles se retrouvent sociologiquement en ses idéaux qu’en ceux de son adversaire politique. En attendant la fin de l’oubli de l’Etat, les populations s’en remettent à l’automédication, gardent leurs enfants à la maison qui prennent plaisir à jouer sur le sable des plages et se réfugient dans le Kin ou le Bandji (vin de palme traditionnel) qui ont le secret, dira le président des jeunes de Dégné « d’envoyer au septième ciel sans grand effort financier ».
M.T.T
M.T.T