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Économie Publié le vendredi 28 janvier 2011 | Soir Info

Blocage à la BCEAO - Graves menaces sur les salaires du privé

© Soir Info Par DR
Tourisme - Vue aérienne d`Abidjan
Photo : le pont Félix Houphouët-Boigny et le Plateau, centre d`affaires
C`est un véritable casse-tête chinois que doivent affronter les banques Ivoiriennes avec le blocage à la BCEAO. En effet, l`une des missions de cette institution était d`assurer la compensation entre les banques de la place. Qu`est­-ce donc la compensation interbancaire ? Prenons un exemple: si votre banque est la société générale (SGBCI), et que vous recevez un chèque d`un client dont le compte est à la BIAO, vous allez certainement le déposer sur votre compte de la SGBCI. Cette dernière le présentera à la compensation, afin de récupérer le montant de la BIAO et le mettre sur votre compte. Cette opération étant arrêtée, la compensation ne pouvant se faire, la machine bancaire est donc complètement bloquée.
La fin du mois est pour cette semaine et les entreprises privées vont bientôt envoyer les ordres de virement, pour payer les salariés qui sont tous domiciliés dans des banques différentes. Comment pourront-ils recevoir cet argent, si la situation reste bloquée? Il est donc urgent qu`une solution soit immédiatement trouvée, pour que le paiement du secteur privé puisse se faire.
Le secteur public est moins concerné, car l`Etat détient actuellement de fortes sommes d`argent en liquide qu`il pourra dispatcher dans les banques; ce, selon la masse salariale que devra payer chacune d`elles aux fonctionnaires dont les comptes sont domiciliés dans ses livres.
Reste tout de même le problème de liquidité qui risque de gripper davantage la machine. En effet, avec le blocage à la BCEAO, le manque de billets commence à se faire sentir et les banques commencent à prendre des mesures sérieuses pour avoir une chance d`affronter la fin du mois. Des décaissements aux privés sont limités à un million de Fcfa dans certaines banques. Et cela, même si votre compte en contient bien davantage. Les retraits d`espèces deviennent véritablement difficiles.
Ces mesures sont très contraignantes pour les Ivoiriens et une solution immédiate serait vraiment salutaire, d`autant plus que la fin du mois est pour demain ...

K. A. Nazaire
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