Laurent Gbagbo a fait confectionner par l'imprimerie nationale, selon une source digne de foi, de faux procès (pv) verbaux qu'il présente aux différents médiateurs qui se succèdent en Côte d'Ivoire. C'est sur la base de cette énième fraude, que ''l'enfant des élections'' demande le recomptage des voix. C'est en possession de ces PV que Bohoun Bouabré a été aperçu en se rendant à Addis-Abeba, en Ethiopie où se tient le sommet des chefs d'Etat de l'Ua. Croyant à des valises d'argent, la rumeur a alors couru selon laquelle il s'y est rendu avec deux valises d'argent. Actuellement, en compagnie d'Alcide Djédjé et d'autres pro-Gbagbo, il tente, avec les faux PV, un ultime plaidoyer tendant à justifier le coup d'Etat de son boss. C'est une véritable mafia électorale que Laurent Gbagbo a mise sur pied. Dans sa volonté effrénée de braquer le fauteuil présidentiel, le patron de la majorité présidentielle ( ?) s'est donné de grands moyens. L'époux de Simone et de Nady a recruté, selon une source diplomatique, un gros poisson : le Gabonais, Jean Ping, président de la commission de l'Union africaine (Ua). Eh oui ! Pour quel montant ce dernier a-t-il accepté d'assassiner la démocratie et, par ricochet, de priver la Côte d'Ivoire du droit de se doter d'un président qu'elle estime capable de lui apporter le développement ? Notre source n'en sait pas plus. Avec cette grosse légume, le président ivoirien d'alors commence un lobbying en vue d'influencer la position de l'Ua qui avait pourtant reconnu, le 9 décembre, la victoire d'Alassane Ouattara. Avec Jean Ping, Laurent Gbagbo tente de rallier l'Afrique du Sud. La tâche est facilitée par la relation d'amitié qui existe entre lui et l'ex-président sud-africain, Thabo Mbéki. Mais là, l'ancien locataire du palais du Plateau joue sur le poste que le Nigeria et le pays de Nelson Mandela se disputent au Conseil de sécurité des Nations Unies. Il tente donc d'opposer la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) dont est membre le Nigeria et la Communauté de développement de l'Afrique australe (Sadc) à laquelle l'Afrique du Sud appartient. Laurent Gbagbo et Jean Ping expliquent aux Sud-africains que si la Cedeao parvient à régler la crise, en installant Alassane Ouattara, le Nigeria qui en a la présidence, en sortira grandi et prendra une sérieuse avance pour le poste au Conseil de sécurité. Puisque ce dénouement rejoindrait la position des Etats Unis, de la France et d'autres puissances. L'Afrique du Sud accepte de jouer le jeu. D'où l'entrée inattendue de Thabo Mbéki dans la médiation.
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza
