C`est demain, dimanche, que s`ouvre à Addis-Abeba (Ethiopie) le sommet des chefs d`Etat de l`Union africaine (Ua). Outre la succession à la présidence de l`institution continentale, un dossier chaud parmi tant d`autres, celui de la Côte d`Ivoire en proie à une crise post-électorale depuis deux mois, est au menu de la rencontre. Les ministres des Affaires étrangères africains partis la préparer, hier, ont eu droit à un fait inattendu. C`est le point-presse improvisé par le Premier ministre kenyan, Raila Odinga. Lui, qui n`a pu obtenir une rencontre entre les parties prenantes au conflit ivoirien, a remis son idée au goût du jour. « Le sommet (de l`Union africaine) doit envoyer un message fort et sans équivoque (qui est) que les deux parties doivent négocier face-à-face », le reprend l`Afp. M. Odinga a ainsi fait une déclaration avant même de faire le rapport de la mission que lui a confiée l`Ua à la mi-décembre. Selon lui, la levée du blocus du golf hôtel est la seule condition pour la tenue du face-à-face. Toutefois, il reste constant vu qu`il a réitéré la position de son mandant. Au lendemain de la proclamation des résultats, l`institution continentale a reconnu Alassane Ouattara comme « président élu » tel que l`a annoncé la Cei. C`est dans cette veine que le médiateur a commenté l`impasse ivoirienne en ces termes : « La Côte d`Ivoire symbolise la grande tragédie qui paraît frapper l`Afrique, à savoir que certains (présidents) sortants refusent de céder le pouvoir quand ils perdent. (…) Ce refus est particulièrement flagrant en Côte d`Ivoire, car jamais il n`y a eu une telle unanimité parmi les institutions indépendantes, dans la région et dans le monde, à propos du résultat d`une élection contestée en Afrique ». Même si Raila Odinga a réaffirmé l`exigence de l`Ua, il n`aura pas moins vexé des chefs d`Etat. Car, selon Rfi, l`improvisation d`une communication publique avant le rapport a mis mal à l`aise Blaise Compaoré.
B.I.
B.I.