Le dossier ivoirien est, depuis jeudi dernier et ce, jusqu'à dimanche prochain, sur la table de l'Union africaine. Tout en maintenant comme dernier recours, à la force militaire pour régler la crise post-électorale, l'Union africaine (UA) se propose de poursuivre l'exploration de la voie pacifique pour dénouer l'impasse. C'est du reste, la solution médiane retenue, hier, au terme de la réunion du Conseil paix et sécurité de l'UA, tenue à Addis-Abeba, en prélude au sommet des chefs d'Etat africains prévu samedi et dimanche, en Ethiopie. « D'autres mesures doivent aussi être envisagées. Compte tenu du risque grave auquel la persistance de cette crise expose les Ivoiriens et les peuples et Etats de la région, l'Afrique doit se tenir prête à mettre en œuvre d'autres mesures au cas où l'on ne parviendrait pas à un règlement par des négociations », ont proposé certains membres du Conseil paix et sécurité de l'UA, en attendant que les chefs d'Etat, dans leur ensemble, se prononcent sur le sujet. Les porteurs de l'idée de la négociation comptent, dans leurs rangs, le médiateur de l'UA, Raila Odinga. Tout en écartant l'idée que Laurent Gbagbo continue de faire partie de l'exécutif, il prône le dialogue comme solution à la crise. « Gbagbo ne peut pas être membre de l'exécutif, mais ses alliés devraient y être, dit un proche du médiateur. S'il y a un accord, il aurait la liberté de rester ou de quitter la Côte d'Ivoire », préconise-t-il. Une idée qui ne rencontre pas l'assentiment de la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Selon des milieux diplomatiques, si les chefs d'Etat ne parviennent pas à donner leur caution à l'usage de la force, la sous-région ouest-africaine qui mène d'autres lobbyings, pourrait décider de récupérer son dossier à son compte. Toute seule, elle serait amenée à le défendre devant les Nations Unies dont elle a besoin de l'aval pour intervenir.
M.D.
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