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Économie Publié le samedi 29 janvier 2011 | Nord-Sud

Tueries, enlèvements, viols… - Les droits de l’Homme sont piétinés

28 novembre 2010-28 janvier 2011. Depuis hier, cela fait deux mois que les Ivoiriens, dans leur majorité, se sont rendus aux urnes pour élire le président de leur choix. Cette élection qui était censée leur apporter la paix s’est transformée en une crise post-électorale qui n’en finit plus. Avec son lot quotidien de violations des droits de l’Homme. En effet, tout commence avec l’instauration d’un couvre-feu à la veille du scrutin et qui est reconduit à plusieurs reprises, pendant et même après le scrutin. Contre toute attente, c’est sous ce couvre-feu que de graves violations des droits de l’Homme seront constatées, avec des enlèvements par-ci, des assassinats par-là. C’est ainsi que dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 décembre 2010, en plein couvre-feu, le QG de campagne du candidat Alassane Ouattara à Yopougon Wassakara subit les affres des Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire (Fdsci). Des militants s’y trouvaient, dans l’attente des résultats de second tour du scrutin présidentiel. Ceux-ci dénombrent une dizaine de morts et des enlèvements. Selon le porte-parole des Fds, cette descente musclée a fait suite à un coup de fil anonyme faisant cas d’une cache d’armes à cet endroit dont ils ignoraient qu’il s’agissait du QG d’un parti politique. Finalement, aucune arme ne sera découverte et personne ne sait où se trouvent les corps. Durant toute la période du couvre-feu, les populations de certaines communes d’Abidjan, notamment Abobo, ne dormaient plus que d’un œil, persécutées qu’elles étaient par les coups de feu intermittents de ceux qui sont normalement censés les protéger. C’est dans cette atmosphère délétère que les militants et les sympathisants du président élu, Alassane Ouattara, décident de marcher le 16 décembre sur la télévision ivoirienne pour, disent-ils, installer le nouveau directeur général de la Radiodiffusion télévision ivoirienne. La marche sera réprimée dans le sang. Les Fds n’hésiteront pas à tirer à balles réelles sur les manifestants non armés. Et toute personne qui décide de porter secours aux blessés est parfois prise à partie. La riposte ne se fait pas attendre de la part des Forces nouvelles qui ont décidé de défendre la population. Le bilan est lourd tant du côté des manifestants que de celui des Fds. Aujourd’hui, les chiffres officiels des Nations Unies annoncent 271 décès depuis la mi-décembre, de nombreux cas de disparitions, sans oublier les charniers auxquels les partisans de Gbagbo lui refusent l’accès, selon l’Onuci. En tout état de cause, le procureur de la Cour pénale internationale, l’Argentin Luis Moreno Ocampo, a prévenu qu’il engagerait des poursuites contre les auteurs des violences meurtrières en Côte d’Ivoire.
Les violences post-électorales se transposent de plus en plus sur le champ inter-ethnique, notamment à l’ouest de la Côte d’ Ivoire. Et, les réfugiés ivoiriens présents au Libéria ne se comptent plus.

Anne-Marie Eba

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