Les populations ivoiriennes souffrent à tous les niveaux, de la situation politique qui marque
actuellement le pays. Au-delà d’une résolution de la crise qui tarde à venir, cette souffrance
est ressentie chaque jour un peu plus, surtout par les ménagères. Car il ne se passe plus un
jour, une semaine ou un mois sans que les produits alimentaires de première nécessité ne
connaissent une augmentation. Depuis la période électorale, toutes les denrées de grande
consommation ont connu des hausses. Que ce soit la viande, l’huile, ou encore le sucre, la
tomate, l’aubergine, aucun produit n’a été épargné. Mais la hausse la plus inattendue et la plus
fulgurante, est celle que connaît l’oignon depuis trois semaines environ. De 300 FCFA le
kilogramme est monté à 1500 FCFA. Hier encore, un tour dans les marchés de Koumassi et de
Marcory, nous ont permis de nous rendre à l’évidence. Même si le prix connaît une légère
baisse, il n’en demeure pas moins qu’il reste toujours élevé par rapport à son premier prix.
Ainsi, de 1200 FCFA le kilogramme de l’oignon blanc est revenu à 700 FCFA et celui de
l’oignon violet à 1000 FCFA contre 1500 FCFA. Pour les commerçants, la situation politique,
et principalement la crise postélectorale n’est pas étrangère à cette augmentation. Selon Habib
Dounga, commerçant grossiste et détaillant à Koumassi, l’approvisionnement du marché
connaît de grosses difficultés avec la crise. « C’est à partir de la période allant de décembre à
janvier que « Niamey » commence à venir. Mais à cause de la crise, les camions ne rentrent
pas sur Abidjan et c’est très difficile pour nous les commerçants » a-t-il regretté. En effet, le
mois de janvier correspond à l’arrivée des oignons violets, appelés communément « Niamey »
en provenance du Niger et du Burkina Faso. Avec la perturbation du trafic routier à Bouaké et
le ralentissement des activités portuaires, l’approvisionnement des importateurs en provenance
de ces pays et de la Hollande n’a pu se faire dans le temps. Les quelques sacs qui ont pu être
débarqués après plusieurs péripéties sont mis sur le marché à prix d’or. Ainsi, le sac de 25kg
de l’oignon blanc s’achète à 7000 FCFA et celui de 50kg à 15 000 FCFA. Quant à l’oignon
violet, le sac de 50 kg revient à 25 000 FCFA. Pour les vendeuses sur les étals, la situation est
beaucoup plus compliquée à gérer. Pour espérer avoir un petit gain, elles usent d’astuces.
Ainsi, au moment où l’oignon était à son prix fort, le quart d’oignon était vendu à 50 FCFA
pendant que quatre petites gousses d’oignons étaient cédées à 500 FCFA. « Nous n’avons pas
le choix, si nous voulons avoir un peu de bénéfice. Quand on achète chez les grossistes, nous
revendons au prix unitaire pour retirer au moins notre prix d’achat. Sinon nous ne nous en
sortons pas » a expliqué Dame Suzanne, vendeuse de légumes au grand Marché de Marcory.
Mais pour Mme Sanogo, il est peut-être préférable de se passer de ce produit tout
simplement. « Si je dois acheter une gousse d’oignon, petite de surcroît, à 100 FCFA, je
préfère ne pas en acheter. Je trouverais une astuce pour préparer sans oignon » a-t-elle lâché
tout net. Du mois de décembre au mois de janvier, plusieurs produits ont subi des
augmentations diverses. Pendant que le kilo de viande avait grimpé jusqu’à 4000 FCFA contre
2200 FCFA, celui du sucre est monté à 1100 FCFA contre 500 FCFA. Le litre d’huile a aussi
franchi les 1000 FCFA au lieu de 800 FCFA, même le kilo d’ail était acheté à 1500 FCFA
contre 800 FCFA. Quant à la pomme de terre, le kilo revenait à 600 FCFA soit deux fois
l’ancien prix et la tomate, à 1000 FCFA contre 600 FCFA.
SS
actuellement le pays. Au-delà d’une résolution de la crise qui tarde à venir, cette souffrance
est ressentie chaque jour un peu plus, surtout par les ménagères. Car il ne se passe plus un
jour, une semaine ou un mois sans que les produits alimentaires de première nécessité ne
connaissent une augmentation. Depuis la période électorale, toutes les denrées de grande
consommation ont connu des hausses. Que ce soit la viande, l’huile, ou encore le sucre, la
tomate, l’aubergine, aucun produit n’a été épargné. Mais la hausse la plus inattendue et la plus
fulgurante, est celle que connaît l’oignon depuis trois semaines environ. De 300 FCFA le
kilogramme est monté à 1500 FCFA. Hier encore, un tour dans les marchés de Koumassi et de
Marcory, nous ont permis de nous rendre à l’évidence. Même si le prix connaît une légère
baisse, il n’en demeure pas moins qu’il reste toujours élevé par rapport à son premier prix.
Ainsi, de 1200 FCFA le kilogramme de l’oignon blanc est revenu à 700 FCFA et celui de
l’oignon violet à 1000 FCFA contre 1500 FCFA. Pour les commerçants, la situation politique,
et principalement la crise postélectorale n’est pas étrangère à cette augmentation. Selon Habib
Dounga, commerçant grossiste et détaillant à Koumassi, l’approvisionnement du marché
connaît de grosses difficultés avec la crise. « C’est à partir de la période allant de décembre à
janvier que « Niamey » commence à venir. Mais à cause de la crise, les camions ne rentrent
pas sur Abidjan et c’est très difficile pour nous les commerçants » a-t-il regretté. En effet, le
mois de janvier correspond à l’arrivée des oignons violets, appelés communément « Niamey »
en provenance du Niger et du Burkina Faso. Avec la perturbation du trafic routier à Bouaké et
le ralentissement des activités portuaires, l’approvisionnement des importateurs en provenance
de ces pays et de la Hollande n’a pu se faire dans le temps. Les quelques sacs qui ont pu être
débarqués après plusieurs péripéties sont mis sur le marché à prix d’or. Ainsi, le sac de 25kg
de l’oignon blanc s’achète à 7000 FCFA et celui de 50kg à 15 000 FCFA. Quant à l’oignon
violet, le sac de 50 kg revient à 25 000 FCFA. Pour les vendeuses sur les étals, la situation est
beaucoup plus compliquée à gérer. Pour espérer avoir un petit gain, elles usent d’astuces.
Ainsi, au moment où l’oignon était à son prix fort, le quart d’oignon était vendu à 50 FCFA
pendant que quatre petites gousses d’oignons étaient cédées à 500 FCFA. « Nous n’avons pas
le choix, si nous voulons avoir un peu de bénéfice. Quand on achète chez les grossistes, nous
revendons au prix unitaire pour retirer au moins notre prix d’achat. Sinon nous ne nous en
sortons pas » a expliqué Dame Suzanne, vendeuse de légumes au grand Marché de Marcory.
Mais pour Mme Sanogo, il est peut-être préférable de se passer de ce produit tout
simplement. « Si je dois acheter une gousse d’oignon, petite de surcroît, à 100 FCFA, je
préfère ne pas en acheter. Je trouverais une astuce pour préparer sans oignon » a-t-elle lâché
tout net. Du mois de décembre au mois de janvier, plusieurs produits ont subi des
augmentations diverses. Pendant que le kilo de viande avait grimpé jusqu’à 4000 FCFA contre
2200 FCFA, celui du sucre est monté à 1100 FCFA contre 500 FCFA. Le litre d’huile a aussi
franchi les 1000 FCFA au lieu de 800 FCFA, même le kilo d’ail était acheté à 1500 FCFA
contre 800 FCFA. Quant à la pomme de terre, le kilo revenait à 600 FCFA soit deux fois
l’ancien prix et la tomate, à 1000 FCFA contre 600 FCFA.
SS
