Pour des raisons encore inavouées, certains chefs d'Etat africains (heureusement qu'ils sont très minoritaires) plaident pour la relance du dialogue dans le règlement de la crise post-électorale en Côte d'Ivoire. Plus précisément, ils souhaitent un face-à-face entre le président élu Alassane Ouattara et le chef de l'Etat sortant Laurent Gbgagbo. Certains vont jusqu'à plaider en faveur d'un recomptage des voix sans savoir pourquoi Gbagbo a de façon soudaine remis cette exigence sur la table des discussions.
L'on se demande surtout comment l'Union africaine, qui a pris une longueur d'avance dans cette crise post-électorale ivoirienne en déclarant que la victoire du président Alassane Ouattara n'était pas un point négociable, puisse envisager un tel recul. Parler de recomptage de voix, c'est admettre pour l'Ua qu'on est allé un peu trop vite en besogne et que la décision de reconnaître Alassane Ouattara comme le président élu n'a pas été suffisamment éclairée et murie. Ce qui n'est pas bon pour l'image et la crédibilité de cette organisation. Par ailleurs, que peut apporter un face-à-face entre Ouattara et Gbagbo dès lors que chacun se considère comme le président de la Côte d'Ivoire ?
Selon des informations en provenance d'Addis-Abeba, la tendance générale qui se dégage consisterait pour l'Ua à réaffirmer que le vainqueur de l'élection présidentielle du 28 novembre 2010 est M. Alassane Ouattara. Toutefois, afin de permettre un règlement pacifique de cette crise, l'Ua souhaiterait que les deux acteurs clefs de la crise post-électorale se rencontrent pour discuter des modalités d'un transfert en douceur du pouvoir. Cette position est celle que défend le Premier ministre Kényan, Raila Odinga. Cette position est-elle partagée par tous les chefs d'Etat ? Ne va-t-elle pas installer l'enlisement dans cette crise ?
Faut-il le rappeler, cette option n'est pas vraiment nouvelle. Puisque le Président Ouattara a toujours affirmé qu'il était prêt à discuter avec Gbagbo à condition que celui-ci reconnaisse sa défaite. Dès lors que Gbagbo refuse de reconnaître qu'il a perdu les élections, de quoi les deux hommes peuvent-ils discuter ? En quelles qualités respectives se parleront-ils ? Les bases de ce dialogue direct ne sont-elles pas faussées d'avance ?
La Cedeao, qui a une plus grande proximité avec le dossier ivoirien, a déjà mis en route son plan B pour régler le problème. Des troupes et des équipements militaires de l'Ecomog sont déjà en train d'être déployés en Côte d'Ivoire. Ce n'est pas de gaieté de cœur que la Cedeao a pris une telle résolution. Mais, que peut-on face à quelqu'un qui montre autant d'entêtement, qui nargue et qui abuse de la patience de tout le monde ? Que peut-on face à quelqu'un qui n'éprouve aucune gêne à tuer 270 personnes en un mois et qui braque une banque centrale ?
A.S. C
L'on se demande surtout comment l'Union africaine, qui a pris une longueur d'avance dans cette crise post-électorale ivoirienne en déclarant que la victoire du président Alassane Ouattara n'était pas un point négociable, puisse envisager un tel recul. Parler de recomptage de voix, c'est admettre pour l'Ua qu'on est allé un peu trop vite en besogne et que la décision de reconnaître Alassane Ouattara comme le président élu n'a pas été suffisamment éclairée et murie. Ce qui n'est pas bon pour l'image et la crédibilité de cette organisation. Par ailleurs, que peut apporter un face-à-face entre Ouattara et Gbagbo dès lors que chacun se considère comme le président de la Côte d'Ivoire ?
Selon des informations en provenance d'Addis-Abeba, la tendance générale qui se dégage consisterait pour l'Ua à réaffirmer que le vainqueur de l'élection présidentielle du 28 novembre 2010 est M. Alassane Ouattara. Toutefois, afin de permettre un règlement pacifique de cette crise, l'Ua souhaiterait que les deux acteurs clefs de la crise post-électorale se rencontrent pour discuter des modalités d'un transfert en douceur du pouvoir. Cette position est celle que défend le Premier ministre Kényan, Raila Odinga. Cette position est-elle partagée par tous les chefs d'Etat ? Ne va-t-elle pas installer l'enlisement dans cette crise ?
Faut-il le rappeler, cette option n'est pas vraiment nouvelle. Puisque le Président Ouattara a toujours affirmé qu'il était prêt à discuter avec Gbagbo à condition que celui-ci reconnaisse sa défaite. Dès lors que Gbagbo refuse de reconnaître qu'il a perdu les élections, de quoi les deux hommes peuvent-ils discuter ? En quelles qualités respectives se parleront-ils ? Les bases de ce dialogue direct ne sont-elles pas faussées d'avance ?
La Cedeao, qui a une plus grande proximité avec le dossier ivoirien, a déjà mis en route son plan B pour régler le problème. Des troupes et des équipements militaires de l'Ecomog sont déjà en train d'être déployés en Côte d'Ivoire. Ce n'est pas de gaieté de cœur que la Cedeao a pris une telle résolution. Mais, que peut-on face à quelqu'un qui montre autant d'entêtement, qui nargue et qui abuse de la patience de tout le monde ? Que peut-on face à quelqu'un qui n'éprouve aucune gêne à tuer 270 personnes en un mois et qui braque une banque centrale ?
A.S. C