Au sommet préparatoire de la Conférence des chefs d’Etat de l’Union africaine (UA) tenue hier, le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’organisation continentale a proposé d’envoyer « un panel de 5 chefs d’Etats » pour enquêter sur le dossier ivoirien. Une décision qui a foutu la trouille chez les marionnettes à la solde de Nicolas Sarkozy.
«Réunion tripartite sur la crise en Côte d`Ivoire au siège de l`UA à Addis Abeba». C’est sous ce titre que l’Agence France Presse (AFP) a diffusé sur sa toile l’information d’«une importante réunion sur la crise en Côte d`Ivoire». Selon l’AFP, cette curieuse réunion a eu lieu le samedi 29 janvier soir à Addis Abeba entre «représentants de l`Union africaine (UA), de l’ONU et présidents
des pays d’Afrique de l’Ouest. La réunion s’est déroulée au siège de l’UA, à la veille de l’ouverture du XVIème sommet des chefs d`Etat de l’organisation continentale qui rassemble, depuis hier, les dirigeants des 53 Etats membres ou leurs représentants, et dont l`un des principaux sujets de débats est la crise ivoirienne née de la présidentielle du 28 novembre dernier”. L’AFP précise
que le Nigérian Goodluck Jonathan, président en exercice de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), le Sénégalais Abdoulaye Wade, le Malien Amadou Toumani Touré, le Béninois Boni Yayi, le Togolais Faure Gnassingbé, le Burkinabé Blaise Compaoré, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, ainsi que le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi
y étaient présents. Côté onusien, rapporte toujours l’AFP, on notait la présence du Secrétaire général de l`ONU, Ban Ki-moon himself, accompagné de son Représentant spécial en Côte d`Ivoire, Young-Jin Choi. Ils ont tous assisté à cette réunion à laquelle a participé également le président de la Commission de l`UA, le Gabonais Jean Ping. Sur l’objet de cette réunion informelle dans les locaux de l’UA, "on se consulte, on se concerte", aurait simplement déclaré M. Ping à l’AFP avant de s’entretenir brièvement en tête-à-tête avec le Secrétaire général de l’ONU.
Cette réunion de "concertation" à huis-clos à laquelle a manqué cruellement Nicolas Sarkozy pour être plus complète, aura duré près de trois heures, rapporte l’agence française. Elle s’est tenue, en vérité, pour espérer amortir les effets de la plus importante et officielle réunion sur la crise ivoirienne organisée la veille, vendredi 28 janvier 2011, dans les mêmes locaux de l’UA, par le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) qui a annoncé la création d’un «panel de chefs d`Etat sur la crise ivoirienne». Ce panel, qui doit être constitué dès aujourd’hui même, comprendra cinq (5) chefs d`Etat issus des cinq (5) sous-régions d`Afrique. Ses décisions seront rendues d`ici à un mois et seront "contraignantes" pour toutes les parties ivoiriennes, selon l`UA. Cette décision qui devait être entérinée par la Conférence des présidents de l’UA à laquelle Sarkozy s’est invité avec une délégation française de 60 personnes a sûrement «mélangé» les plans du président français et de ses marionnettes dans le dossier ivoirien. Et leurs agitations qui ont abouti à cette réunion informelle du samedi tendent à le démontrer.
Première preuve : Selon l’AFP, le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, aurait confié que «la création du Panel de cinq chefs d’Etat vise à amener Alassane Ouattara à exercer la réalité du pouvoir dans le pays par la négociation et ne remet pas en cause la reconnaissance par l`UA de sa victoire à la présidentielle du 28 novembre», affirmant ainsi, toujours d’après l’AFP
que «L’UA reste au diapason du reste de la Communauté internationale, ayant déjà reconnu la victoire d`Alassane Ouattara dès début décembre, et suspendu la Côte d’Ivoire tant que le président sortant Laurent Gbagbo n’aura pas cédé le pouvoir». De toute évidence, la désinformation est nette, cette déclaration trop illogique pour être de Jean Ping. En effet, nulle part dans le communiqué final qui a sanctionné la réunion du Conseil de Paix et de Sécurité à laquelle le Gabonais a pris part, l’UA ne fait allusion à une quelconque victoire : Ni celle du président Gbagbo déclarée élu définitivement et sans appel par le Conseil constitutionnel, ni celle d’Alassane Ouattara prononcée hors délai et hors cadre, sur les antennes de la télévision française France
24, au QG de Ouattara, le Golf Hôtel, par le président de la Commission électorale indépendante pris en otage par les ambassadeurs de France et des USA pour la sale besogne. De plus, le monde entier sait que c’est justement à cause de ces incongruités certifiées par Young-Jin Choi et imposées sans succès au peuple ivoirien souverain que plusieurs médiations africaines, dont celle de l`envoyé spécial de l’UA, le Premier ministre kényan Raila Odinga, ont échoué et que l`unanimité
initialement affichée en faveur d’Alassane Ouattara s’est dégradée en Afrique. Ces échecs des médiateurs africains manipulés ont dévoilé au grand jour l’héroïque résistance ivoirienne de plus en plus consolidée autour de la Constitution de Côte d’Ivoire et des institutions républicaines. Cet héroïsme ivoirien a réveillé tous les chefs d’Etats militants d’une Afrique véritablement libre,
souveraine et digne qui a réclamé que la vérité éclate dans le dossier ivoirien avant toute décision. La décision de la création du Panel des cinq chefs d’Etat vise même à montrer que dans le dossier ivoirien, trop de condamnations et d’exclusions ont été prononcées à la hâte contre les autorités ivoiriennes. Elle est la victoire de la recherche de la vérité sur la tendance à la recolonisation, y compris par la force. D’ailleurs, comme le rapporte l’AFP, l’acteur majeur de la réunion du CPS du vendredi, le président sud-africain Jacob Zuma, n`était pas présent samedi soir, à la réunion informelle entre les marionnettes du terrorisme français en Côte d’Ivoire.
Deuxième preuve de cette panique des marionnettes. Selon l’information relayée par les médias français, M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU, a déclaré depuis Addis Abeba, que l’idée de «recomptage des voix» proposée par le président Gbagbo pour faire éclater la vérité et mettre fin à la crise en Côte d’Ivoire «serait une grave injustice» si elle était acceptée par le Panel créé par le CPS. Là aussi, le Sud Coréen de l’ONU est pris en défaut de divagation. Car, sous la férule de l’ONU, la communauté internationale a compté puis recompté ; compté à nouveau et encore recompté les voix en Haïti pour connaître la vérité du suffrage présidentiel dont le deuxième round est programmé dans deux mois dans ce pays. Alors, Pourquoi Ban Ki-moon pense que ce qui est bon pour la paix en Haïti ne l’est pas en Côte d’Ivoire ? Pourquoi l’ONU, organisation faiseuse de paix, refuse-t-elle de revisiter les procès verbaux de vote et autres documents officiels dans le dossier ivoirien ? Qu’est-ce que l’ONU veut absolument cacher au monde entier en Côte d’Ivoire ?
Troisième preuve de cette panique : Depuis sa tanière du Golf Hôtel, QG de son patron Alassane Ouattara, et sûrement sous la dictée de ce dernier, l’ancien ministre rebelle Sidiki Konaté, Secrétaire général du mouvement criminel, a pondu un communiqué, ce samedi, au nom de la rébellion, pour «condamner les tergiversations de Monsieur Jean Ping qui veut faire endosser l'idée d’un Panel de chefs d'Etat pour ouvrir de nouvelles négociations en Côte d'Ivoire». Pour le rebelle, c’est, pour Jean Ping, «une façon habile de faire perdurer la crise en Côte d'Ivoire et de donner du temps et les moyens de la manœuvre à l'ami Laurent Gbagbo».
Alassane Ouattara, qui n’a jamais eu le courage de ses opinions, fait ainsi réciter à sa rébellion le rejet du Panel avant même qu’il ne soit constitué et son mandat connu : «Les Forces nouvelles recommandent à l'Union africaine la fermeté et invitent le Sommet (Sic) des chefs d'Etat à soutenir intégralement toutes les propositions de la CEDEAO visant à restaurer dans les brefs délais la
démocratie en Côte d'Ivoire», a écrit le rebelle Sidiki Konaté.
Peine perdue. La vérité des actes des uns et des autres, au 2nd tour de la présidentielle ivoirienne, éclatera. Le Conseil de Paix et de Sécurité, désormais sous le regard du président équato-guinéen, Toedoro Obiang Nguema, qui sortira d’Addis Abeba président en exercice de l’UA, y veillera.
César Etou
cesaretou2002@yahoo.fr
«Réunion tripartite sur la crise en Côte d`Ivoire au siège de l`UA à Addis Abeba». C’est sous ce titre que l’Agence France Presse (AFP) a diffusé sur sa toile l’information d’«une importante réunion sur la crise en Côte d`Ivoire». Selon l’AFP, cette curieuse réunion a eu lieu le samedi 29 janvier soir à Addis Abeba entre «représentants de l`Union africaine (UA), de l’ONU et présidents
des pays d’Afrique de l’Ouest. La réunion s’est déroulée au siège de l’UA, à la veille de l’ouverture du XVIème sommet des chefs d`Etat de l’organisation continentale qui rassemble, depuis hier, les dirigeants des 53 Etats membres ou leurs représentants, et dont l`un des principaux sujets de débats est la crise ivoirienne née de la présidentielle du 28 novembre dernier”. L’AFP précise
que le Nigérian Goodluck Jonathan, président en exercice de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), le Sénégalais Abdoulaye Wade, le Malien Amadou Toumani Touré, le Béninois Boni Yayi, le Togolais Faure Gnassingbé, le Burkinabé Blaise Compaoré, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, ainsi que le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi
y étaient présents. Côté onusien, rapporte toujours l’AFP, on notait la présence du Secrétaire général de l`ONU, Ban Ki-moon himself, accompagné de son Représentant spécial en Côte d`Ivoire, Young-Jin Choi. Ils ont tous assisté à cette réunion à laquelle a participé également le président de la Commission de l`UA, le Gabonais Jean Ping. Sur l’objet de cette réunion informelle dans les locaux de l’UA, "on se consulte, on se concerte", aurait simplement déclaré M. Ping à l’AFP avant de s’entretenir brièvement en tête-à-tête avec le Secrétaire général de l’ONU.
Cette réunion de "concertation" à huis-clos à laquelle a manqué cruellement Nicolas Sarkozy pour être plus complète, aura duré près de trois heures, rapporte l’agence française. Elle s’est tenue, en vérité, pour espérer amortir les effets de la plus importante et officielle réunion sur la crise ivoirienne organisée la veille, vendredi 28 janvier 2011, dans les mêmes locaux de l’UA, par le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) qui a annoncé la création d’un «panel de chefs d`Etat sur la crise ivoirienne». Ce panel, qui doit être constitué dès aujourd’hui même, comprendra cinq (5) chefs d`Etat issus des cinq (5) sous-régions d`Afrique. Ses décisions seront rendues d`ici à un mois et seront "contraignantes" pour toutes les parties ivoiriennes, selon l`UA. Cette décision qui devait être entérinée par la Conférence des présidents de l’UA à laquelle Sarkozy s’est invité avec une délégation française de 60 personnes a sûrement «mélangé» les plans du président français et de ses marionnettes dans le dossier ivoirien. Et leurs agitations qui ont abouti à cette réunion informelle du samedi tendent à le démontrer.
Première preuve : Selon l’AFP, le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, aurait confié que «la création du Panel de cinq chefs d’Etat vise à amener Alassane Ouattara à exercer la réalité du pouvoir dans le pays par la négociation et ne remet pas en cause la reconnaissance par l`UA de sa victoire à la présidentielle du 28 novembre», affirmant ainsi, toujours d’après l’AFP
que «L’UA reste au diapason du reste de la Communauté internationale, ayant déjà reconnu la victoire d`Alassane Ouattara dès début décembre, et suspendu la Côte d’Ivoire tant que le président sortant Laurent Gbagbo n’aura pas cédé le pouvoir». De toute évidence, la désinformation est nette, cette déclaration trop illogique pour être de Jean Ping. En effet, nulle part dans le communiqué final qui a sanctionné la réunion du Conseil de Paix et de Sécurité à laquelle le Gabonais a pris part, l’UA ne fait allusion à une quelconque victoire : Ni celle du président Gbagbo déclarée élu définitivement et sans appel par le Conseil constitutionnel, ni celle d’Alassane Ouattara prononcée hors délai et hors cadre, sur les antennes de la télévision française France
24, au QG de Ouattara, le Golf Hôtel, par le président de la Commission électorale indépendante pris en otage par les ambassadeurs de France et des USA pour la sale besogne. De plus, le monde entier sait que c’est justement à cause de ces incongruités certifiées par Young-Jin Choi et imposées sans succès au peuple ivoirien souverain que plusieurs médiations africaines, dont celle de l`envoyé spécial de l’UA, le Premier ministre kényan Raila Odinga, ont échoué et que l`unanimité
initialement affichée en faveur d’Alassane Ouattara s’est dégradée en Afrique. Ces échecs des médiateurs africains manipulés ont dévoilé au grand jour l’héroïque résistance ivoirienne de plus en plus consolidée autour de la Constitution de Côte d’Ivoire et des institutions républicaines. Cet héroïsme ivoirien a réveillé tous les chefs d’Etats militants d’une Afrique véritablement libre,
souveraine et digne qui a réclamé que la vérité éclate dans le dossier ivoirien avant toute décision. La décision de la création du Panel des cinq chefs d’Etat vise même à montrer que dans le dossier ivoirien, trop de condamnations et d’exclusions ont été prononcées à la hâte contre les autorités ivoiriennes. Elle est la victoire de la recherche de la vérité sur la tendance à la recolonisation, y compris par la force. D’ailleurs, comme le rapporte l’AFP, l’acteur majeur de la réunion du CPS du vendredi, le président sud-africain Jacob Zuma, n`était pas présent samedi soir, à la réunion informelle entre les marionnettes du terrorisme français en Côte d’Ivoire.
Deuxième preuve de cette panique des marionnettes. Selon l’information relayée par les médias français, M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU, a déclaré depuis Addis Abeba, que l’idée de «recomptage des voix» proposée par le président Gbagbo pour faire éclater la vérité et mettre fin à la crise en Côte d’Ivoire «serait une grave injustice» si elle était acceptée par le Panel créé par le CPS. Là aussi, le Sud Coréen de l’ONU est pris en défaut de divagation. Car, sous la férule de l’ONU, la communauté internationale a compté puis recompté ; compté à nouveau et encore recompté les voix en Haïti pour connaître la vérité du suffrage présidentiel dont le deuxième round est programmé dans deux mois dans ce pays. Alors, Pourquoi Ban Ki-moon pense que ce qui est bon pour la paix en Haïti ne l’est pas en Côte d’Ivoire ? Pourquoi l’ONU, organisation faiseuse de paix, refuse-t-elle de revisiter les procès verbaux de vote et autres documents officiels dans le dossier ivoirien ? Qu’est-ce que l’ONU veut absolument cacher au monde entier en Côte d’Ivoire ?
Troisième preuve de cette panique : Depuis sa tanière du Golf Hôtel, QG de son patron Alassane Ouattara, et sûrement sous la dictée de ce dernier, l’ancien ministre rebelle Sidiki Konaté, Secrétaire général du mouvement criminel, a pondu un communiqué, ce samedi, au nom de la rébellion, pour «condamner les tergiversations de Monsieur Jean Ping qui veut faire endosser l'idée d’un Panel de chefs d'Etat pour ouvrir de nouvelles négociations en Côte d'Ivoire». Pour le rebelle, c’est, pour Jean Ping, «une façon habile de faire perdurer la crise en Côte d'Ivoire et de donner du temps et les moyens de la manœuvre à l'ami Laurent Gbagbo».
Alassane Ouattara, qui n’a jamais eu le courage de ses opinions, fait ainsi réciter à sa rébellion le rejet du Panel avant même qu’il ne soit constitué et son mandat connu : «Les Forces nouvelles recommandent à l'Union africaine la fermeté et invitent le Sommet (Sic) des chefs d'Etat à soutenir intégralement toutes les propositions de la CEDEAO visant à restaurer dans les brefs délais la
démocratie en Côte d'Ivoire», a écrit le rebelle Sidiki Konaté.
Peine perdue. La vérité des actes des uns et des autres, au 2nd tour de la présidentielle ivoirienne, éclatera. Le Conseil de Paix et de Sécurité, désormais sous le regard du président équato-guinéen, Toedoro Obiang Nguema, qui sortira d’Addis Abeba président en exercice de l’UA, y veillera.
César Etou
cesaretou2002@yahoo.fr