Biagné Guy Charles est le président de la jeunesse de l’Union des sociaux démocrates(Usd). Il parle des difficultés de son parti, de son avenir et donne son avis sur l’actualité politique.
L’Usd, votre parti politique, il y a quand même longtemps qu’on ne l’a pas senti sur le terrain
politique…
On a l’impression que cela fait longtemps. Sinon en réalité, nous sommes sur le terrain. Le parti vit
bel et bien. Le président actuel est le Pr Atsain N’Cho Célestin. Vous savez, le parti donne l’impression de ne pas exister parce qu’actuellement, la Côte d’Ivoire vit une situation de crise. Ceci étant, toutes les forces vives du pays doivent s’unir pour la défense de la souveraineté de ce pays. Ainsi la jeunesse de l’Usd que nous dirigeons fait partie intégrante de la galaxie patriotique. De fait, nous participons à toutes les activités initiées par cette entité. Mais pas individuellement.
Ainsi partout dans les «Parlements» et Agoras où la jeunesse se réunit l’Usd est présente. En outre, l’Usd fait partie du Cnrd et nous sommes dans les hautes instances de cette structure. La preuve, notre président est l’un des vice-présidents du Cnrd. Aussi, il n’y a pas longtemps, la jeunesse de l’Usd a fait sa rentrée politique. Où on a invité pratiquement tous les journaux. Ceux qui pouvaient être là sont arrivés.
Quand on parle de l’Usd, on pense au Pr Zady Zaourou. Lorsqu’il est parti, on n’a plus senti le parti.
Non ?
Justement après le départ du Pr Zady Zaourou, comme dans tous les partis, il y a un problème.
Quand le fondateur s’en va, il y a toujours des soubresauts. Disons la transition est toujours difficile.
Et lorsqu’il est parti, nous avons eu le Pr. Climalo qui lui a succédé. Mais ce dernier a voulu nous
conduire dans le mur. Il a voulu dévier de la ligne du parti. Donc, il y a eu une bataille au sein du parti afin que l’Usd demeure un parti socialiste et de gauche. Ceux qui ont suivi l’actualité de bout en bout savent que ce Climalo a voulu brader l’Usd.
Soyez un peu concret…
Vous savez, il s’est invité à Marcoussis. Mais je ne suis pas la voix la mieux indiquée pour en parler.
Cela dit, l’Usd a connu des difficultés que nous avons résolues grâce à notre Secrétaire général
national Satchi Félix et au président Atsé N’Cho. En tout cas, ils ont pris leur bâton de pèlerin pour
combattre cet état de fait. Donc l’Usd est un parti comme il l’a été au début avec le président, le pr
Zady Zaourou.
Comment se porte l’Usd, aujourd’hui ?
L’état de santé de l’Usd est comme celui de tout parti politique africain qui n’a pas assez de moyens.
Vous comprenez ? Aujourd’hui, la plupart des partis qui occupent des postes ministériels, des
Directeurs généraux de grandes sociétés de la place ont les moyens de leur politique. Avec le départ du professeur Zady Zaourou et avec la déviation de celui qui lui a succédé, des partenaires même au plan politique ont reculé. Cela dit, on a pris un coup moral et financier. Ce qui fait qu’aujourd’hui, on est obligé de travailler avec les autres mais on ne s’intègre pas entièrement. Parce que moi qui vous parle, depuis 1990, je suis Usd et je demeure Usd.
Peut-on affirmer aujourd’hui, que cette situation de votre parti est due au message qui ne passe
pas ?
Je pense que l’incompréhension peut justifier en partie cet état de fait. Mais ce que je voulais
ajouter pour étayer ce que je viens de dire, en 1993, quand le Président, feu Houphouët-Boigny est décédé, la Côte d’Ivoire avait des difficultés. Et à cette occasion, on a appelé presque tous les fils du pays autour de la mère patrie. Pour que le pays ne sombre pas dans le chaos. Mais le Pr Zady Zaourou, opposant d’alors a été le seul à rejoindre les autres d’en face. Puisqu’il fallait de prime abord aider le pays à se mettre debout avant de continuer. Mais le président Zady a été traité à cette époque de tous les noms. Des gens ont dit qu’il a été acheté et est devenu Pdci. Mais non, quand la Côte d’Ivoire a un problème, il faut que nous nous battions tous pour libérer le pays. C’est le cas aujourd’hui. Cela dit, en 1993, on n’a pas été compris. Aujourd’hui, on a des problèmes et je veux vous dire qu’en Afrique, quand un parti a un problème, c’est ceux qui ont véritablement la conviction qui restent.
Puisque vous êtes restés, aujourd’hui, avez-vous une idée pour relancer ce parti au niveau de la
jeunesse ?
Vous savez, nous sommes déjà organisés. Nous avons des sections partout. Et aujourd’hui, quand on va vers nos militants, on sent encore la flamme d’antan en eux. Souvent, ils nous demandent s’ils doivent ré-adhérer, mais on leur dit non. Parce que leur place est toujours là. Donc partout dans les villages, nos militants sont restés intacts par leur conviction. Chez Zady même. De passage, je vous dis que j’ai perdu mon Père. Quand le Secrétaire général est parti me soutenir au nom du parti et lorsque celui-ci m’a présenté en tant que président de la jeunesse de l’Usd, les gens m’ont envahi pour me demander si leur parti existe encore. On leur a dit oui. Mais par rapport à la situation du pays on est un peu confondu à certains groupements parce qu’on on est obligé de le faire pour que le pays soit sauvé. Cela dit, les militants sont là. Pourvu qu’on entre dans les hameaux et que la sensibilisation reprenne.
A ce niveau, est-ce qu’il y a des consignes données pour sortir le parti de cette léthargie ?
Il faut dire qu’on a demandé à tous ceux qui étaient à la rentrée politique d’être les ambassadeurs
du parti et d’expliquer que les mêmes instances de l’Usd existent toujours. Mais seulement la
bataille immédiate c’est la libération du pays. Pour que le pays retrouve toute sa force d’antan.
Donc les consignes sont données.
Quelle est votre opinion sur la situation actuelle du pays ?
Nous sommes clairs pour dire que c’est le coup d’Etat manqué de 2002 qui se poursuit. Il n’y a
même pas de contentieux électoral. Ils sont en train de le maquiller. Mais nous sommes vigilants.
J’aimerais dire au Président de la République de se tranquilliser parce que son peuple est debout.
Car ce combat, c’est celui de la jeunesse ivoirienne. Car l’avenir nous appartient. Nous sommes très déterminés. A l’armée, j’aimerais dire de continuer à être républicaine car elle a devant elle, une jeunesse prête.
Renaud Djatchi
L’Usd, votre parti politique, il y a quand même longtemps qu’on ne l’a pas senti sur le terrain
politique…
On a l’impression que cela fait longtemps. Sinon en réalité, nous sommes sur le terrain. Le parti vit
bel et bien. Le président actuel est le Pr Atsain N’Cho Célestin. Vous savez, le parti donne l’impression de ne pas exister parce qu’actuellement, la Côte d’Ivoire vit une situation de crise. Ceci étant, toutes les forces vives du pays doivent s’unir pour la défense de la souveraineté de ce pays. Ainsi la jeunesse de l’Usd que nous dirigeons fait partie intégrante de la galaxie patriotique. De fait, nous participons à toutes les activités initiées par cette entité. Mais pas individuellement.
Ainsi partout dans les «Parlements» et Agoras où la jeunesse se réunit l’Usd est présente. En outre, l’Usd fait partie du Cnrd et nous sommes dans les hautes instances de cette structure. La preuve, notre président est l’un des vice-présidents du Cnrd. Aussi, il n’y a pas longtemps, la jeunesse de l’Usd a fait sa rentrée politique. Où on a invité pratiquement tous les journaux. Ceux qui pouvaient être là sont arrivés.
Quand on parle de l’Usd, on pense au Pr Zady Zaourou. Lorsqu’il est parti, on n’a plus senti le parti.
Non ?
Justement après le départ du Pr Zady Zaourou, comme dans tous les partis, il y a un problème.
Quand le fondateur s’en va, il y a toujours des soubresauts. Disons la transition est toujours difficile.
Et lorsqu’il est parti, nous avons eu le Pr. Climalo qui lui a succédé. Mais ce dernier a voulu nous
conduire dans le mur. Il a voulu dévier de la ligne du parti. Donc, il y a eu une bataille au sein du parti afin que l’Usd demeure un parti socialiste et de gauche. Ceux qui ont suivi l’actualité de bout en bout savent que ce Climalo a voulu brader l’Usd.
Soyez un peu concret…
Vous savez, il s’est invité à Marcoussis. Mais je ne suis pas la voix la mieux indiquée pour en parler.
Cela dit, l’Usd a connu des difficultés que nous avons résolues grâce à notre Secrétaire général
national Satchi Félix et au président Atsé N’Cho. En tout cas, ils ont pris leur bâton de pèlerin pour
combattre cet état de fait. Donc l’Usd est un parti comme il l’a été au début avec le président, le pr
Zady Zaourou.
Comment se porte l’Usd, aujourd’hui ?
L’état de santé de l’Usd est comme celui de tout parti politique africain qui n’a pas assez de moyens.
Vous comprenez ? Aujourd’hui, la plupart des partis qui occupent des postes ministériels, des
Directeurs généraux de grandes sociétés de la place ont les moyens de leur politique. Avec le départ du professeur Zady Zaourou et avec la déviation de celui qui lui a succédé, des partenaires même au plan politique ont reculé. Cela dit, on a pris un coup moral et financier. Ce qui fait qu’aujourd’hui, on est obligé de travailler avec les autres mais on ne s’intègre pas entièrement. Parce que moi qui vous parle, depuis 1990, je suis Usd et je demeure Usd.
Peut-on affirmer aujourd’hui, que cette situation de votre parti est due au message qui ne passe
pas ?
Je pense que l’incompréhension peut justifier en partie cet état de fait. Mais ce que je voulais
ajouter pour étayer ce que je viens de dire, en 1993, quand le Président, feu Houphouët-Boigny est décédé, la Côte d’Ivoire avait des difficultés. Et à cette occasion, on a appelé presque tous les fils du pays autour de la mère patrie. Pour que le pays ne sombre pas dans le chaos. Mais le Pr Zady Zaourou, opposant d’alors a été le seul à rejoindre les autres d’en face. Puisqu’il fallait de prime abord aider le pays à se mettre debout avant de continuer. Mais le président Zady a été traité à cette époque de tous les noms. Des gens ont dit qu’il a été acheté et est devenu Pdci. Mais non, quand la Côte d’Ivoire a un problème, il faut que nous nous battions tous pour libérer le pays. C’est le cas aujourd’hui. Cela dit, en 1993, on n’a pas été compris. Aujourd’hui, on a des problèmes et je veux vous dire qu’en Afrique, quand un parti a un problème, c’est ceux qui ont véritablement la conviction qui restent.
Puisque vous êtes restés, aujourd’hui, avez-vous une idée pour relancer ce parti au niveau de la
jeunesse ?
Vous savez, nous sommes déjà organisés. Nous avons des sections partout. Et aujourd’hui, quand on va vers nos militants, on sent encore la flamme d’antan en eux. Souvent, ils nous demandent s’ils doivent ré-adhérer, mais on leur dit non. Parce que leur place est toujours là. Donc partout dans les villages, nos militants sont restés intacts par leur conviction. Chez Zady même. De passage, je vous dis que j’ai perdu mon Père. Quand le Secrétaire général est parti me soutenir au nom du parti et lorsque celui-ci m’a présenté en tant que président de la jeunesse de l’Usd, les gens m’ont envahi pour me demander si leur parti existe encore. On leur a dit oui. Mais par rapport à la situation du pays on est un peu confondu à certains groupements parce qu’on on est obligé de le faire pour que le pays soit sauvé. Cela dit, les militants sont là. Pourvu qu’on entre dans les hameaux et que la sensibilisation reprenne.
A ce niveau, est-ce qu’il y a des consignes données pour sortir le parti de cette léthargie ?
Il faut dire qu’on a demandé à tous ceux qui étaient à la rentrée politique d’être les ambassadeurs
du parti et d’expliquer que les mêmes instances de l’Usd existent toujours. Mais seulement la
bataille immédiate c’est la libération du pays. Pour que le pays retrouve toute sa force d’antan.
Donc les consignes sont données.
Quelle est votre opinion sur la situation actuelle du pays ?
Nous sommes clairs pour dire que c’est le coup d’Etat manqué de 2002 qui se poursuit. Il n’y a
même pas de contentieux électoral. Ils sont en train de le maquiller. Mais nous sommes vigilants.
J’aimerais dire au Président de la République de se tranquilliser parce que son peuple est debout.
Car ce combat, c’est celui de la jeunesse ivoirienne. Car l’avenir nous appartient. Nous sommes très déterminés. A l’armée, j’aimerais dire de continuer à être républicaine car elle a devant elle, une jeunesse prête.
Renaud Djatchi