Un «panel» de cinq (5) chefs d’Etat, représentant les cinq grandes zones du continent africain,
séjourneront en Côte d’Ivoire durant un mois pour mieux s’imprégner de la crise en vue de faire des propositions «contraignantes» de sortie de crise qui auront force de loi. En clair, Laurent Gbagbo et Ouattara Alassane devront se soumettre au «verdict» de l’Union africaine (Ua). En tout cas, ces propositions sont à quelques variantes près, celles du chef de l’Etat, Laurent Gbagbo.
C’est a priori une victoire diplomatique pour ce dernier qui peinait à se faire entendre de la très partiale communauté dite internationale. Cependant, il est trop tôt de pavoiser pour qui connaît les
adversaires du Président ivoirien; toujours prêts à remuer ciel et terre pour le voir partir du pouvoir.
Nicolas Sarkozy n’a-t-il pas fait le déplacement d’Addis Abeba avec une soixantaine de personnes
dans sa délégation ? Ceux qui ont des yeux ont vu à quel point la France est déterminée «à changer d’interlocuteur au sommet de l’Etat ivoirien». Ban Ki-moon, patron de la moulinette onusienne laisse déjà «fuiter» l’orientation qu’il entend impulser au travail des cinq chefs d’Etat. «C’est injuste de recompter les voix», s’est-il fendu, sans sourciller. Injuste, nous avez-vous dit ? En quoi est-il injuste de vérifier la régularité des 54 % de voix de Ouattara ? Si tant est que cette victoire est nette et sans bavure ? A la vérité, pris en flagrant délit de montage grotesque, l’Onu, en général, Ban-Ki-moon et Choi, les deux Coréens, en particulier, craignent que le monde entier découvre leur forfaiture. La face hideuse d’une machine censée être au service de la paix, mais qui s’est érigée en protectrice de rebelles sans foi, ni loi. Et croyez-moi, tout ce qui doit être fait pour que le monde entier continue d’avaler l’amère pilule de la prétendue victoire de Ouattara sera fait. Pressions, chantages et autres armes d’intimidation seront le lot quotidien de ceux qui auront à charge la mission de l’Ua en terre d’Eburnie. Dès lors, changer de cap en dormant sur ses lauriers serait suicidaire. Si l’Ua en est arrivée à endosser les propositions de Laurent Gbagbo, c’est que ce dernier et son peuple n’ont pas faibli dans leur détermination à faire triompher le droit, en dépit de la volée de bois vert de la communauté dite internationale. En s’arc-boutant sur la Constitution, la loi fondamentale du pays, les Ivoiriens ont envoyé un message clair : la barbarie et la terreur ne sont pas des armes politiques.
Pour la paix, Laurent Gbagbo a beaucoup donné. Des individus dont la valeur ne dépasse pas le seuil de la médiocrité ont été ministres. Le chef de la rébellion, Guillaume Soro a été nommé Premier
ministre. Sous d’autres cieux, cela relèverait d’une hérésie. Laurent Gbagbo a essayé autant que faire se peut de ressouder le «fil cassé» avec Compaoré, en mettant dans le tiroir, l’implacable vérité selon laquelle le camp de Pô, au Burkina Faso, a formé le gros de la troupe rebelle et que le territoire burkinabè est toujours le sanctuaire de piétaille qui prend en otage le Nord du pays. Au nom de la paix, Laurent Gbagbo a laissé l’opposition et sa main armée phagocyter la Commission électorale indépendante (Cei). La paix, à laquelle s’attendaient les Ivoiriens, après tous ces sacrifices est à nouveau troublée. In fine, le pouvoir issu de l’élection présidentielle de 2000 n’a rien obtenu de la coalition rebelle et de leurs parrains. L’Histoire commence à nouveau à s’écrire.
Laurent Gbagbo ne doit pas être hermétique aux propositions d’où qu’elles viennent. Toutefois, il devra montrer plus de fermeté sur les questions qui touchent à la souveraineté, à l’unité et à l’intégrité du territoire ivoirien. Partager le pouvoir avec Ouattara au moment où les zones Centre Nord et Ouest sont aux mains des bandes armées est difficilement acceptable. Toutes propositions qui ne cadrent pas avec les textes de lois du pays doivent être purement et simplement rejetées. Nous dînons avec le diable.
Le temps est venu pour nous d’avoir des fourchettes longues. Si la Côte d’Ivoire devrait être isolée
parce qu’elle a demandé qu’on débarrasse le Nord des armes illégales, il faut qu’elle accepte d’aller à la rencontre de ce destin. En tout état de cause, comme le disent les chefs traditionnels de
Bondoukou, «lorsque celui qui te poursuit ne s’est pas encore arrêté, il faut continuer la course».
Tché Bi Tché
zanbi05641405@yahoo.fr
séjourneront en Côte d’Ivoire durant un mois pour mieux s’imprégner de la crise en vue de faire des propositions «contraignantes» de sortie de crise qui auront force de loi. En clair, Laurent Gbagbo et Ouattara Alassane devront se soumettre au «verdict» de l’Union africaine (Ua). En tout cas, ces propositions sont à quelques variantes près, celles du chef de l’Etat, Laurent Gbagbo.
C’est a priori une victoire diplomatique pour ce dernier qui peinait à se faire entendre de la très partiale communauté dite internationale. Cependant, il est trop tôt de pavoiser pour qui connaît les
adversaires du Président ivoirien; toujours prêts à remuer ciel et terre pour le voir partir du pouvoir.
Nicolas Sarkozy n’a-t-il pas fait le déplacement d’Addis Abeba avec une soixantaine de personnes
dans sa délégation ? Ceux qui ont des yeux ont vu à quel point la France est déterminée «à changer d’interlocuteur au sommet de l’Etat ivoirien». Ban Ki-moon, patron de la moulinette onusienne laisse déjà «fuiter» l’orientation qu’il entend impulser au travail des cinq chefs d’Etat. «C’est injuste de recompter les voix», s’est-il fendu, sans sourciller. Injuste, nous avez-vous dit ? En quoi est-il injuste de vérifier la régularité des 54 % de voix de Ouattara ? Si tant est que cette victoire est nette et sans bavure ? A la vérité, pris en flagrant délit de montage grotesque, l’Onu, en général, Ban-Ki-moon et Choi, les deux Coréens, en particulier, craignent que le monde entier découvre leur forfaiture. La face hideuse d’une machine censée être au service de la paix, mais qui s’est érigée en protectrice de rebelles sans foi, ni loi. Et croyez-moi, tout ce qui doit être fait pour que le monde entier continue d’avaler l’amère pilule de la prétendue victoire de Ouattara sera fait. Pressions, chantages et autres armes d’intimidation seront le lot quotidien de ceux qui auront à charge la mission de l’Ua en terre d’Eburnie. Dès lors, changer de cap en dormant sur ses lauriers serait suicidaire. Si l’Ua en est arrivée à endosser les propositions de Laurent Gbagbo, c’est que ce dernier et son peuple n’ont pas faibli dans leur détermination à faire triompher le droit, en dépit de la volée de bois vert de la communauté dite internationale. En s’arc-boutant sur la Constitution, la loi fondamentale du pays, les Ivoiriens ont envoyé un message clair : la barbarie et la terreur ne sont pas des armes politiques.
Pour la paix, Laurent Gbagbo a beaucoup donné. Des individus dont la valeur ne dépasse pas le seuil de la médiocrité ont été ministres. Le chef de la rébellion, Guillaume Soro a été nommé Premier
ministre. Sous d’autres cieux, cela relèverait d’une hérésie. Laurent Gbagbo a essayé autant que faire se peut de ressouder le «fil cassé» avec Compaoré, en mettant dans le tiroir, l’implacable vérité selon laquelle le camp de Pô, au Burkina Faso, a formé le gros de la troupe rebelle et que le territoire burkinabè est toujours le sanctuaire de piétaille qui prend en otage le Nord du pays. Au nom de la paix, Laurent Gbagbo a laissé l’opposition et sa main armée phagocyter la Commission électorale indépendante (Cei). La paix, à laquelle s’attendaient les Ivoiriens, après tous ces sacrifices est à nouveau troublée. In fine, le pouvoir issu de l’élection présidentielle de 2000 n’a rien obtenu de la coalition rebelle et de leurs parrains. L’Histoire commence à nouveau à s’écrire.
Laurent Gbagbo ne doit pas être hermétique aux propositions d’où qu’elles viennent. Toutefois, il devra montrer plus de fermeté sur les questions qui touchent à la souveraineté, à l’unité et à l’intégrité du territoire ivoirien. Partager le pouvoir avec Ouattara au moment où les zones Centre Nord et Ouest sont aux mains des bandes armées est difficilement acceptable. Toutes propositions qui ne cadrent pas avec les textes de lois du pays doivent être purement et simplement rejetées. Nous dînons avec le diable.
Le temps est venu pour nous d’avoir des fourchettes longues. Si la Côte d’Ivoire devrait être isolée
parce qu’elle a demandé qu’on débarrasse le Nord des armes illégales, il faut qu’elle accepte d’aller à la rencontre de ce destin. En tout état de cause, comme le disent les chefs traditionnels de
Bondoukou, «lorsque celui qui te poursuit ne s’est pas encore arrêté, il faut continuer la course».
Tché Bi Tché
zanbi05641405@yahoo.fr