C’est bien une constatation qui ne devrait pas susciter grand enthousiasme de la part des militants
fervents d’une intervention militaire « légitime » pour déloger du palais présidentiel ivoirien Laurent Gbagbo : le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, en sa 259e session, a pris ses distances d’avec l’option militaire dans le règlement de la question ivoirienne pour « réaffirmer la nécessité d’une solution pacifique rapide qui permette de préserver la démocratie et la paix (…) ». C’est que le CPS a décidé de la mise en place d’un groupe de haut niveau qui évaluera la situation sur le terrain et formulera, « sur la base des décisions pertinentes de l’Ua et de la Cedeao, une solution politique d’ensemble ». Le groupe de haut niveau- dont nous attendions hier soir encore la composition- sera animé par cinq chefs d’Etat et présidé par le Mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz. Alassane Ouattara, président reconnu par une partie de la communauté internationale ainsi que son premier ministre Guillaume Soro avaient pourtant souhaité une « opération commando » contre Laurent Gbagbo. A vrai dire, l’idée d’intervenir militairement avait commencé- ces derniers jours - à perdre du terrain.
L’idée aurait été vivement débattue lors de la réunion du CPS à Addis-Abeba. Elle est portée par le Nigérian Goodluck Jonathan, président en exercice de la Cedeao soutenu par ses homologues burkinabé, sénégalais et sierra leonais notamment. Mais elle a des contradicteurs : tel que le Ghana et le Cap vert sur le plan sous-régional et d’autres pays : Angola, Afrique du Sud, Guinée équatoriale…sur le reste du continent.
Si l’idée d’une intervention militaire ou d’une opération « commando » n’a pas été retenue par le CPS, c’est bien parce que les dissensions sur le sujet sont profondes et que sa mise en œuvre paraît d’une évidente complexité.
Le président de la Commission de l’Ua, le gabonais Jean Ping, a formulé cette phrase qui sonne comme une adresse personnelle aux protagonistes ivoiriens : « L’Afrique a décidé (…) de remettre la balle au centre du terrain ». Dans une tournure caractéristique de la diplomatie, Ping réaffirme l’option du dialogue choisie par l’Ua. « Nous avons entendu plusieurs choses, sur éventuellement l`usage de la force », mais celle-ci doit être « la dernière option une fois que tous les autres moyens auront été épuisés ».
Kisselminan COULIBALY
fervents d’une intervention militaire « légitime » pour déloger du palais présidentiel ivoirien Laurent Gbagbo : le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, en sa 259e session, a pris ses distances d’avec l’option militaire dans le règlement de la question ivoirienne pour « réaffirmer la nécessité d’une solution pacifique rapide qui permette de préserver la démocratie et la paix (…) ». C’est que le CPS a décidé de la mise en place d’un groupe de haut niveau qui évaluera la situation sur le terrain et formulera, « sur la base des décisions pertinentes de l’Ua et de la Cedeao, une solution politique d’ensemble ». Le groupe de haut niveau- dont nous attendions hier soir encore la composition- sera animé par cinq chefs d’Etat et présidé par le Mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz. Alassane Ouattara, président reconnu par une partie de la communauté internationale ainsi que son premier ministre Guillaume Soro avaient pourtant souhaité une « opération commando » contre Laurent Gbagbo. A vrai dire, l’idée d’intervenir militairement avait commencé- ces derniers jours - à perdre du terrain.
L’idée aurait été vivement débattue lors de la réunion du CPS à Addis-Abeba. Elle est portée par le Nigérian Goodluck Jonathan, président en exercice de la Cedeao soutenu par ses homologues burkinabé, sénégalais et sierra leonais notamment. Mais elle a des contradicteurs : tel que le Ghana et le Cap vert sur le plan sous-régional et d’autres pays : Angola, Afrique du Sud, Guinée équatoriale…sur le reste du continent.
Si l’idée d’une intervention militaire ou d’une opération « commando » n’a pas été retenue par le CPS, c’est bien parce que les dissensions sur le sujet sont profondes et que sa mise en œuvre paraît d’une évidente complexité.
Le président de la Commission de l’Ua, le gabonais Jean Ping, a formulé cette phrase qui sonne comme une adresse personnelle aux protagonistes ivoiriens : « L’Afrique a décidé (…) de remettre la balle au centre du terrain ». Dans une tournure caractéristique de la diplomatie, Ping réaffirme l’option du dialogue choisie par l’Ua. « Nous avons entendu plusieurs choses, sur éventuellement l`usage de la force », mais celle-ci doit être « la dernière option une fois que tous les autres moyens auront été épuisés ».
Kisselminan COULIBALY