ADDIS ABEBA - Les chefs d`Etat africains réunis à Addis
Abeba se sont donné lundi un mois supplémentaire pour résoudre l`imbroglio né
du scrutin présidentiel contesté en Côte d`Ivoire, se préparant par ailleurs à
accueillir un Sud-Soudan bientôt indépendant au sein de l`Union africaine.
A la conclusion de deux jours de sommet, l`UA a dit "suivre de près les
développements de la situation en Egypte", après une semaine de manifestations
contre le pouvoir de Hosni Moubarak, et a demandé "des élections libres" en
Tunisie, où la formation d`un nouveau gouvernement a paru ramener un peu de
calme.
Sur la Côte d`Ivoire, un "panel" de cinq chefs d`Etat chargés de présenter
d`ici un mois des décisions "contraignantes" a tenu sa première réunion lundi.
Présidé par le chef d`Etat Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, il réunit
Idriss Deby (Tchad), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Blaise Compaore (Burkina
Faso) et Jakaya Kikwete (Tanzanie).
Cette initiative vise à "amener Alassane Ouattara à exercer la réalité du
pouvoir" dans le pays "par la négociation", selon le président de la
Commission de l`UA Jean Ping, ajoutant que son organisation considérait
toujours M. Ouattara comme le vainqueur du scrutin qui l`a opposé au président
sortant Laurent Gbagbo.
La création du panel offre à l`UA un nouveau délai pour refaire son unité,
alors que plusieurs pays dont l`Afrique du Sud et l`Ouganda paraissent plus
sensibles aux arguments de M. Gbagbo.
M. Ouattara s`est félicité de ce qu`il a vu comme une confirmation de sa
victoire, mais il a regretté ce nouveau délai. Le camp de M. Gbagbo a salué
"la décision d`aller dans le sens d`une résolution pacifique de la crise".
De façon plus consensuelle, le 16e sommet de l`UA "a réitéré son engagement
à reconnaître les résultats du référendum" de janvier au Sud-Soudan, par
lequel 98,83% de la population s`est prononcée pour l`indépendance.
"Un Etat est sur le point de naître, et c`est un accouchement sans douleur,
contrairement à ce que le monde entier craignait", s`est félicité Jean Ping.
Mais le secrétaire général de l`ONU Ban Ki-moon s`est dit "très inquiet des
défis de l`après-référendum", et il a eu de longs entretiens lundi avec le
président soudanais Omar el-Béchir et le chef sud-soudanais Salva Kiir sur les
nombreux différends en suspens, de la région stratégique contestée d`Abyei au
partage des ressources pétrolières.
M. Ping a dressé par ailleurs un constat d`échec sans précédent du
gouvernement de transition somalien du président Sharif Cheikh Ahmed, à sept
mois de la fin du mandat que lui a confié la communauté internationale,
estimant "qu`il n`a pas été capable de remplir dans les faits ses obligations
gouvernementales".
Soutenu à bout de bras par la communauté internationale face aux attaques
quotidiennes des insurgés islamistes radicaux, le TFG ne survit que grâce au
soutien des 8.000 hommes de la force de l`Union africaine en Somalie (Amisom).
De son côté, le Kenya a obtenu le soutien de l`UA en vue de suspendre les
poursuites de la Cour pénale internationale contre six responsables présumés
des violences post-électorales de 2007-2008. L`UA a déjà réclamé, en vain, un
tel ajournement de ces poursuites contre Béchir pour ses crimes présumés au
Darfour (ouest).
L`UA sera désormais dirigée par le président de Guinée Equatoriale, désigné
dimanche par ses pairs restés sourds aux critiques de la société civile sur
les violations des droits l`homme et la corruption qui caractérisent selon
elles les trois décennies de pouvoir sans partage de Teodoro Obiang Nguema. Le
prochain sommet de l`organisation aura d`ailleurs lieu en juin dans la
capitale équato-guinéenne Malabo.
Abeba se sont donné lundi un mois supplémentaire pour résoudre l`imbroglio né
du scrutin présidentiel contesté en Côte d`Ivoire, se préparant par ailleurs à
accueillir un Sud-Soudan bientôt indépendant au sein de l`Union africaine.
A la conclusion de deux jours de sommet, l`UA a dit "suivre de près les
développements de la situation en Egypte", après une semaine de manifestations
contre le pouvoir de Hosni Moubarak, et a demandé "des élections libres" en
Tunisie, où la formation d`un nouveau gouvernement a paru ramener un peu de
calme.
Sur la Côte d`Ivoire, un "panel" de cinq chefs d`Etat chargés de présenter
d`ici un mois des décisions "contraignantes" a tenu sa première réunion lundi.
Présidé par le chef d`Etat Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, il réunit
Idriss Deby (Tchad), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Blaise Compaore (Burkina
Faso) et Jakaya Kikwete (Tanzanie).
Cette initiative vise à "amener Alassane Ouattara à exercer la réalité du
pouvoir" dans le pays "par la négociation", selon le président de la
Commission de l`UA Jean Ping, ajoutant que son organisation considérait
toujours M. Ouattara comme le vainqueur du scrutin qui l`a opposé au président
sortant Laurent Gbagbo.
La création du panel offre à l`UA un nouveau délai pour refaire son unité,
alors que plusieurs pays dont l`Afrique du Sud et l`Ouganda paraissent plus
sensibles aux arguments de M. Gbagbo.
M. Ouattara s`est félicité de ce qu`il a vu comme une confirmation de sa
victoire, mais il a regretté ce nouveau délai. Le camp de M. Gbagbo a salué
"la décision d`aller dans le sens d`une résolution pacifique de la crise".
De façon plus consensuelle, le 16e sommet de l`UA "a réitéré son engagement
à reconnaître les résultats du référendum" de janvier au Sud-Soudan, par
lequel 98,83% de la population s`est prononcée pour l`indépendance.
"Un Etat est sur le point de naître, et c`est un accouchement sans douleur,
contrairement à ce que le monde entier craignait", s`est félicité Jean Ping.
Mais le secrétaire général de l`ONU Ban Ki-moon s`est dit "très inquiet des
défis de l`après-référendum", et il a eu de longs entretiens lundi avec le
président soudanais Omar el-Béchir et le chef sud-soudanais Salva Kiir sur les
nombreux différends en suspens, de la région stratégique contestée d`Abyei au
partage des ressources pétrolières.
M. Ping a dressé par ailleurs un constat d`échec sans précédent du
gouvernement de transition somalien du président Sharif Cheikh Ahmed, à sept
mois de la fin du mandat que lui a confié la communauté internationale,
estimant "qu`il n`a pas été capable de remplir dans les faits ses obligations
gouvernementales".
Soutenu à bout de bras par la communauté internationale face aux attaques
quotidiennes des insurgés islamistes radicaux, le TFG ne survit que grâce au
soutien des 8.000 hommes de la force de l`Union africaine en Somalie (Amisom).
De son côté, le Kenya a obtenu le soutien de l`UA en vue de suspendre les
poursuites de la Cour pénale internationale contre six responsables présumés
des violences post-électorales de 2007-2008. L`UA a déjà réclamé, en vain, un
tel ajournement de ces poursuites contre Béchir pour ses crimes présumés au
Darfour (ouest).
L`UA sera désormais dirigée par le président de Guinée Equatoriale, désigné
dimanche par ses pairs restés sourds aux critiques de la société civile sur
les violations des droits l`homme et la corruption qui caractérisent selon
elles les trois décennies de pouvoir sans partage de Teodoro Obiang Nguema. Le
prochain sommet de l`organisation aura d`ailleurs lieu en juin dans la
capitale équato-guinéenne Malabo.