La question est traitée au point 7 du Communiqué de la 259ème réunion du Conseil de paix et de sécurité (Cps) de l’Union africaine (UA) qui a sanctionné les travaux des chefs d’Etat d’Afrique vendredi à Addis-Abeba en Ethiopie lors du 16ème sommet de l’UA. En gage de bonne foi, «la levée immédiate du blocus de l’hôtel du Golf et l’arrêt de tous actes de violence et exactions contre la population civile, ainsi que les appels ayant pour effet l’incitation à la haine et à la violence, d’où qu’elles viennent» ont été exigés par le Cps. Une action qui devait constituer de la part de l’ancien président, Laurent Gbagbo, un signe d’apaisement et d’ouverture pour permettre une appréciation sereine de la situation par le sommet de l’UA. Malgré tout, rien n’a bougé. Jusqu’à hier, les miliciens de Gbagbo surarmés, campaient toujours sur leurs positions, maintenant un blocus que la communauté internationale ne cesse de décrier. Manifestement, Laurent Gbagbo n’avait pas daigné leur donner l’ordre de se retirer comme souhaité par l’UA. Déterminé à passer outre la volonté du peuple qui a choisi Alassane Ouattara, l’ancien locataire du palais du Plateau maintient volontairement un état de terreur. Tous les médiateurs qui se sont succédé sur les bords de la lagune Ebrié, toutes les déclarations de la communauté internationale ont demandé la levée du blocus imposé par Gbagbo. A tous, l’époux de Simone a promis de s’exécuter pour se raviser quelques heures plus tard. Ce n’est pas le Premier ministre kenyan, Raila Odinga, qui a séjourné 2 fois à Abidjan pour le compte de l’UA qui dira le contraire. «Je suis au regret de vous annoncer que la percée nécessaire ne s’est pas réalisée malgré d’intenses discussions lundi avec Laurent Gbagbo et le président élu Alassane Ouattara. Il fallait la levée du blocus pour que les deux parties puissent commencer à se parler. Gbagbo m’en avait donné l’assurance mais il n’a pas tenu sa promesse, pour la deuxième fois en deux semaines», avait-il déploré.
M’Bah Aboubakar
M’Bah Aboubakar