Faut-il en rire ou en pleurer ? Sont-ils de mauvaise foi ? Ne savent-ils pas lire et décrypter un simple communiqué ou préparent-ils les esprits de leurs sbires à la contestation ?
En tout cas, les réactions des émissaires et partisans de Gbagbo suite au communiqué du Conseil de paix et de sécurité (Cps) de l'Union africaine publié en marge des travaux du 16e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Ua à Addis-Abeba est totalement renversant. Ces derniers jubilent, saluent une décision sage de l'Ua ou une grande victoire pour Laurent Gbagbo alors qu'aussi bien les termes du communiqué final du Cps que les commentaires officiels qui en ont résulté à Addis-Abeba sont d'une clarté inviolable. C'est comme si les rédacteurs dudit communiqué ont mis un point d'honneur à faire en sorte de ne pas laisser un centimètre carré au doute, à mettre en déroute les esprits malins qui adorent pervertir les sens des mots. Sur la reconnaissance de la victoire de M. Ouattara, L'Union africaine: "Réaffirme ses décisions antérieures sur la situation en Côte d'Ivoire (…) reconnaissant M. Alassane Dramane Ouattara comme président élu à l'issue du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, sur la base des résultats certifiés par le représentant spécial du Sg des Nations unies". Montrant sa solidarité à la Cedeao dont on connaît les positions dans la crise post-électorale en Côte d'Ivoire, l'Union africaine "se félicite des initiatives de la Cedeao et de la commission de l'Ua, en vue de trouver une solution pacifique à la crise dans le respect du choix démocratique des Ivoiriens".
On peut donc le souligner de deux traits : pour l'Ua, il n'y a pas deux vainqueurs de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, "les carottes sont cuites" pour Gbagbo comme l'a relevé avec courage et lucidité un confrère de "Fraternité Matin". Comment pourrait-il en être autrement lorsque Jean-Ping, le président de la commission de l'Ua, s'exprimant sur l'objet de la mission du panel des 5 chefs d'Etat indique de manière non moins cristalline que "ce panel vise à amener Alassane Ouattara à exercer la réalité du pouvoir". Malgré ces précisions de taille, Alcide Djédjé, le chef de la diplomatie de Gbagbo, continue de faire le jeu de l'autruche, il refuse de voir, d'entendre et de comprendre. Comme si son esprit était plombé par une énorme chape de plomb, le grand diplomate ( ?) de Gbagbo déclare que "l'Union africaine ne reconnaît pas Alassane Ouattara comme président élu de Côte d'Ivoire". Renversant, quand un homme de sa trempe refuse de voir et d'entendre, c'est qu'il y a problème. Et ce sont ces messieurs qui tiennent Gbagbo en otage, qui lui font miroiter de fausses espérances. Pour lui, si Alassane Ouattara était reconnu président de la République, l'Ua n'aurait pas décidé de l'envoi en Côte d'Ivoire de ce panel de chefs d'Etat. Il fait une telle déclaration sans se soucier même du contenu de la feuille de route de ce panel des 5 chefs d'Etat.
Il faut donc se résoudre à l'évidence. En dépit des décisions très claires de l'Union africaine sur l'issue de la présidentielle du 28 novembre dernier en Côte d'Ivoire, Gbagbo et ses partisans refusent de s'avouer vaincus. Mieux, ils se préparent à livrer une autre bataille avec l'arrivée prochaine des chefs d'Etat à Abidjan. Même si le recomptage des voix ne fait pas partie de l'ordre de mission officiel des mandataires de l'Ua, ils veulent à tout prix saisir cette occasion pour défendre leur position en espérant inverser le cours des évènements.
Reste à savoir si les 5 chefs d'Etat sauront se montrer suffisamment convaincants pour ne pas se laisser déborder.
Akwaba Saint Clair
En tout cas, les réactions des émissaires et partisans de Gbagbo suite au communiqué du Conseil de paix et de sécurité (Cps) de l'Union africaine publié en marge des travaux du 16e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Ua à Addis-Abeba est totalement renversant. Ces derniers jubilent, saluent une décision sage de l'Ua ou une grande victoire pour Laurent Gbagbo alors qu'aussi bien les termes du communiqué final du Cps que les commentaires officiels qui en ont résulté à Addis-Abeba sont d'une clarté inviolable. C'est comme si les rédacteurs dudit communiqué ont mis un point d'honneur à faire en sorte de ne pas laisser un centimètre carré au doute, à mettre en déroute les esprits malins qui adorent pervertir les sens des mots. Sur la reconnaissance de la victoire de M. Ouattara, L'Union africaine: "Réaffirme ses décisions antérieures sur la situation en Côte d'Ivoire (…) reconnaissant M. Alassane Dramane Ouattara comme président élu à l'issue du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, sur la base des résultats certifiés par le représentant spécial du Sg des Nations unies". Montrant sa solidarité à la Cedeao dont on connaît les positions dans la crise post-électorale en Côte d'Ivoire, l'Union africaine "se félicite des initiatives de la Cedeao et de la commission de l'Ua, en vue de trouver une solution pacifique à la crise dans le respect du choix démocratique des Ivoiriens".
On peut donc le souligner de deux traits : pour l'Ua, il n'y a pas deux vainqueurs de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, "les carottes sont cuites" pour Gbagbo comme l'a relevé avec courage et lucidité un confrère de "Fraternité Matin". Comment pourrait-il en être autrement lorsque Jean-Ping, le président de la commission de l'Ua, s'exprimant sur l'objet de la mission du panel des 5 chefs d'Etat indique de manière non moins cristalline que "ce panel vise à amener Alassane Ouattara à exercer la réalité du pouvoir". Malgré ces précisions de taille, Alcide Djédjé, le chef de la diplomatie de Gbagbo, continue de faire le jeu de l'autruche, il refuse de voir, d'entendre et de comprendre. Comme si son esprit était plombé par une énorme chape de plomb, le grand diplomate ( ?) de Gbagbo déclare que "l'Union africaine ne reconnaît pas Alassane Ouattara comme président élu de Côte d'Ivoire". Renversant, quand un homme de sa trempe refuse de voir et d'entendre, c'est qu'il y a problème. Et ce sont ces messieurs qui tiennent Gbagbo en otage, qui lui font miroiter de fausses espérances. Pour lui, si Alassane Ouattara était reconnu président de la République, l'Ua n'aurait pas décidé de l'envoi en Côte d'Ivoire de ce panel de chefs d'Etat. Il fait une telle déclaration sans se soucier même du contenu de la feuille de route de ce panel des 5 chefs d'Etat.
Il faut donc se résoudre à l'évidence. En dépit des décisions très claires de l'Union africaine sur l'issue de la présidentielle du 28 novembre dernier en Côte d'Ivoire, Gbagbo et ses partisans refusent de s'avouer vaincus. Mieux, ils se préparent à livrer une autre bataille avec l'arrivée prochaine des chefs d'Etat à Abidjan. Même si le recomptage des voix ne fait pas partie de l'ordre de mission officiel des mandataires de l'Ua, ils veulent à tout prix saisir cette occasion pour défendre leur position en espérant inverser le cours des évènements.
Reste à savoir si les 5 chefs d'Etat sauront se montrer suffisamment convaincants pour ne pas se laisser déborder.
Akwaba Saint Clair