L’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo est dans une situation de non retour. Il n’est pas prêt à céder le pouvoir au président démocratiquement élu par le peuple de Côte d’Ivoire. Il a déjà foulé aux pieds les résolutions du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine(UA) et les résolutions finales de l’UA. Et Gbagbo aujourd’hui n’est pas prêt à accepter les décisions qui sortiront du ‘’panel’’ des cinq chefs d’Etat Africains, attendus à Abidjan. D’ailleurs, les différentes médiations à Abidjan depuis la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle se sont avérées infructueuses. De l’ex-président Sud-Africain, Thabo Mbeki, à Olunsegun Obasanjo, au groupe du Président Pires, Yayi Boni en passant le Premier Ministre Kenyan Raîla Odinga, aucun d’entre eux n’a réussi à convaincre Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir. Pis, à chaque médiation, il fait croire qu’il est le vainqueur des élections. Il ne fait que s’arc-bouter à sa fameuse idée de recomptage des voix. C’est un secret de polichinelle. Laurent Gbagbo n’ira pas par la voie diplomatique. Force sera donnée à une intervention militaire légitime pour l’éjecter de son fauteuil. La force reste le dernier rempart. Les observateurs de l’actualité politique ivoirienne savent que le chef de ‘’file des Bleus’’ ne va jamais accepter de reconnaître la légitimité du président Alassane Ouattara. Il avait même nargué le président Ouattara, lors des différentes campagnes présidentielles d’Octobre 2010. Gbagbo a affirmé dans les colonnes d’un journal Panafricain que « tant que je serai vivant M. Alassane Ouattara ne sera jamais président de la République de Côte d’Ivoire. Du moins, avant d’accéder au palais M. Ouattara devra marcher sur mon corps ». L’ex -chef d’Etat ivoirien va être chassé du pouvoir comme Charles Taylor au Libéria. Il s’agira de rétablir l’ordre constitutionnel afin que le président élu démocratiquement puisse exercer pleinement son pouvoir. Et ce, sur toute l’étendue du territoire national. L’Ecomog aura une mission très claire : enlever Laurent Gbagbo du pouvoir. Cette Force Africaine ne viendra pas faire la guerre avec les Forces de Défense et Sécurité (FDS) ivoiriennes. Il s’agit de faire respecter le choix du peuple. Et de mettre fin aux souffrances des Ivoiriens. Le moins qu’on puisse dire c’est que Gbagbo n’échappera pas à la force.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé
