On peut le dire, le calice des caprices de Laurent Gbagbo dans la crise postélectorale, les différents médiateurs dans la crise ivoirienne – Dieu seul sait qu’ils sont nombreux – l’auront bu jusqu’à la lie. Le sentiment qui anime tous les observateurs de la scène politique ivoirienne aujourd’hui, pour sûr, est que l’ancien chef de l’Etat, apparaît comme "l’enfant gâté" du landerneau politique ivoirien. Il apparaît comme celui-là même qui a toujours rusé avec les différents médiateurs dans la crise ivoirienne à qui il finit par imposer ses désidérata qui, au finish, sont pris pour argent comptant. Ainsi, de crise en crise, la Côte d’Ivoire dix ans durant, est restée sur le bas côté du chemin du développement au détriment d’un Laurent Gbagbo qui s’enrichit de façon ostentatoire, avec ses partisans et courtisans.
Mais, avec la venue du panel de chef d’Etats pour le dénouement du dernier virage de la crise postélectorale, l’on est à se demander, pourquoi Laurent Gbagbo est-il si ménagé ? Pourquoi vouloir, à chaque fois, faire plaisir à celui-là même qui refuse de quitter le pouvoir usurpé, au point où l’on lui accorde un moratoire, pensant qu’il aura la sagesse de quitter le pouvoir par la voie pacifique ?
En vérité, au fil des négociations, Gbagbo qui prend ses lubies et désidérata pour " la boussole " de sortie de crise, parvient à embobiner et enfariner les chefs d’Etats qui accourent au chevet de la Côte d’Ivoire. Et cela amène des analystes à se poser la question de savoir qui est Gbagbo pour que ces garants de la souveraineté de leurs pays respectifs se plient à sa volonté ? Pourquoi faire amande honorable à un homme qui, dix ans durant, a prouvé que son accession à la fonction suprême en Côte d’Ivoire est « une erreur de casting », comme le disait récemment le Président de la République, Alassane Ouattara. Tout simplement, Laurent Gbagbo, que les plus extrémistes de ses pourfendeurs qualifient de politiquement désaxé par son entêtement à confisquer le pouvoir, a profité de l’aura de la Côte d’Ivoire. Il a enfilé le manteau de chef d’Etat à la tête d’un pays dont la gestion le dépasse ; c’est-à-dire un pays assis sur des fondements solides dans les domaines politique, diplomatique, économique et culturel. Les chefs d’Etats du panel doivent faire savoir cela à Laurent Gbagbo. Ils doivent, en outre, lui prouver qu’ils ont, mieux que lui, de l’entregent pour faire comprendre, au bourreau de la Démocratie, qu’il est temps qu’il parte. Parce que, dans cette crise ivoirienne, se joue la dignité de l’Afrique. Le Continent noir doit prouver qu’il est aussi au diapason des autres dans l’application de l’alternance démocratique.
Mais, sans se leurrer, le panel de chefs d’Etats doit s’assurer que Laurent Gbagbo reste égal à lui-même : un homme habitué aux reniements de ses engagements et qui ne partira pas par la négociation. C’est même une vue de l’esprit de croire qu’il sera habité par la sagesse pour céder le fauteuil d’Alassane Ouattara.
Seule « la force légitime » viendra à bout de celui qui pense que la Côte d’Ivoire ne sera plus après lui.
On le voit, après avoir ménagé Laurent Gbagbo avec la carotte, il faut lui brandir aussi le bâton. Sinon, la crise ivoirienne risque d’être éternelle.
Jean- Antoine Doudou
Mais, avec la venue du panel de chef d’Etats pour le dénouement du dernier virage de la crise postélectorale, l’on est à se demander, pourquoi Laurent Gbagbo est-il si ménagé ? Pourquoi vouloir, à chaque fois, faire plaisir à celui-là même qui refuse de quitter le pouvoir usurpé, au point où l’on lui accorde un moratoire, pensant qu’il aura la sagesse de quitter le pouvoir par la voie pacifique ?
En vérité, au fil des négociations, Gbagbo qui prend ses lubies et désidérata pour " la boussole " de sortie de crise, parvient à embobiner et enfariner les chefs d’Etats qui accourent au chevet de la Côte d’Ivoire. Et cela amène des analystes à se poser la question de savoir qui est Gbagbo pour que ces garants de la souveraineté de leurs pays respectifs se plient à sa volonté ? Pourquoi faire amande honorable à un homme qui, dix ans durant, a prouvé que son accession à la fonction suprême en Côte d’Ivoire est « une erreur de casting », comme le disait récemment le Président de la République, Alassane Ouattara. Tout simplement, Laurent Gbagbo, que les plus extrémistes de ses pourfendeurs qualifient de politiquement désaxé par son entêtement à confisquer le pouvoir, a profité de l’aura de la Côte d’Ivoire. Il a enfilé le manteau de chef d’Etat à la tête d’un pays dont la gestion le dépasse ; c’est-à-dire un pays assis sur des fondements solides dans les domaines politique, diplomatique, économique et culturel. Les chefs d’Etats du panel doivent faire savoir cela à Laurent Gbagbo. Ils doivent, en outre, lui prouver qu’ils ont, mieux que lui, de l’entregent pour faire comprendre, au bourreau de la Démocratie, qu’il est temps qu’il parte. Parce que, dans cette crise ivoirienne, se joue la dignité de l’Afrique. Le Continent noir doit prouver qu’il est aussi au diapason des autres dans l’application de l’alternance démocratique.
Mais, sans se leurrer, le panel de chefs d’Etats doit s’assurer que Laurent Gbagbo reste égal à lui-même : un homme habitué aux reniements de ses engagements et qui ne partira pas par la négociation. C’est même une vue de l’esprit de croire qu’il sera habité par la sagesse pour céder le fauteuil d’Alassane Ouattara.
Seule « la force légitime » viendra à bout de celui qui pense que la Côte d’Ivoire ne sera plus après lui.
On le voit, après avoir ménagé Laurent Gbagbo avec la carotte, il faut lui brandir aussi le bâton. Sinon, la crise ivoirienne risque d’être éternelle.
Jean- Antoine Doudou
