Le sommet de l`Union africaine (Ua) a demandé que le poste de Procureur de la Cour pénale internationale (Cpi) soit réservé à un candidat africain lors des élections prévues en décembre. Le 16e sommet des chefs d`Etat et de gouvernement de l`Ua qui s`est achevé lundi dernier à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, indique avoir pris note de la tenue des prochaines élections pour ce poste actuellement occupé par l’Argentin Luis Moreno-Ocampo, mais a estimé qu`il était temps pour un candidat africain de diriger l`un des services du tribunal. Les dirigeants africains ont fait valoir que le mécanisme mis en place au sein de la Cpi pour identifier un candidat apte exige que le principe de la représentation géographique et l`égalité entre les sexes soit pris en compte dans le choix des candidats à ce poste. Selon ces derniers, compte tenu du fait qu`il n`y a aucun africain à la tête d`un des principaux organes de l`institution, une candidature africaine devrait par conséquent être étudiée pour ce poste. Ils estiment que la question doit être posée lors du prochain sommet, prévu du 23 au 30 juin à Malabo, en Guinée Equatoriale, mais pour l`heure, il faut donner instruction aux diplomates africains à Genève et à New York pour qu`ils défendent cette idée.Les dirigeants africains s`opposent à ce qu`ils considèrent comme une `justice sélective` déroulée par la Cpi qui cible principalement les crimes commis en Afrique. Pour le président de la Commission de l`Ua, Jean Ping, bien que des pays comme le Kenya ait accepté de coopérer avec la Cpi, la déclaration du procureur selon laquelle, `il va faire du Kenya un exemple pour le monde` avait érodé la confiance dans la Cpi. `Pour parler franchement, nous sommes contre la Cpi. Nous sommes contre la justice de M. Ocampo, la justice d`un homme. Qu`avons-nous fait pour justifier le fait d`être un exemple pour le monde, n`y a-t-il pas des pays pires que l’Afrique`, a déclaré M. Ping. D`après lui, la Cpi se comporte d`une manière qui insinuait que les six Kenyans, cités par la Cpi comme les premiers responsables des violences post-électorales dans leur pays, étaient coupables. L`Ua apporte son soutien à la candidature du Nigérian Chile Eboe-Osuji pour le poste de juge à la Cpi. L’organisation a également avalisé la candidature de l’Ougandais Julia Sebutinde au poste de juge de la Cour internationale de justice (Cij) dont l’élection est prévue en septembre prochain à New York, aux Etats-Unis.
Pana 03/02/2011
Pana 03/02/2011