Kima Emile s’était invité dans notre crise, à la faveur de la médiation du Président du Faso, Blaise Compaoré, qui a abouti, à la grande satisfaction des belligérants et des Ivoiriens, à la signature de l’Accord politique de Ouagadougou entre l’ancien Chef de l’Etat et le Premier ministre Guillaume Kigbafori Soro. En son temps, le sieur Kima s’était investi d’une mission. A savoir, faire la promotion de l’Accord de Ouaga, non sans inaugurer la louange du numéro un du « Pays des Hommes Intègres ». Régulièrement, il prenait son bâton de pèlerin pour vanter les mérites d’un consensus qui a réussi à mettre un terme à la guerre fratricide entre Ivoirien. Outrepassant son ambition, l’homme a intrigué plus d’une personne en demandant aux ressortissants de la CEDEAO de cotiser chacun la somme de mille francs pour participer à la tenue de notre élection. Comme un censeur et un procureur à charge, il a accusé sans preuve ces frères africains de vouloir prendre part au vote, comme si ces derniers n’étaient pas fiers de leur nationalité d’origine. Cependant, le temps aidant, on a fini par comprendre que notre bonhomme, qui avançait masqué, n’était à la vérité d’un vulgaire « jeune patriote », qui travaillait pour le compte de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé Charles. Il a fallu la crise suscitée par Gbagbo dans sa tentation à confisquer le pouvoir, pour que Kima se dévoile comme un partisan du FPI. A la vérité, personne n’a été dupe en Côte d’Ivoire. Nous voyions tous « le dos du nageur ». Bien plus maintenant, avec la levée de boucliers du camp Gbagbo contre le Président Blaise Compaoré, traité de tous les noms, uniquement pour s’être inscrit dans la vérité. Chaque jour davantage, Blé Goudé injurie et vilipende le Président du Faso, sans que Kima Emile ne réagisse. Comme les fameux singes de la gravure, il n’entend rien, ne voit rien et ne dit rien. Sans doute qu’il est occupé à dépenser l’argent extorqué aux ressortissants de la CEDEAO et celui obtenu de Gbagbo, dans le cadre de sa mission obscure. Il ne peut pas parler, ni dénoncer les dérives des refondateurs, pour la simple raison qu’il est allé au banquet du diable et s’est lourdement compromis, si on peut le dire encore le concernant. Pitoyable tout cela !
Bakary Nimaga
Bakary Nimaga