L’élection présidentielle ivoirienne n’a pas usurpé sa réputation de scrutin le plus démocratique organisé en Afrique. En réalité, il ne pouvait en être autrement. Toutes les dispositions ayant été prises par les autorités ivoiriennes et les structures impliquées dans l’organisation de l’élection pour tenir le pari de la clarté et de la neutralité. En amont et en aval, toutes les mesures idoines ont été prévues afin que les joutes électorales qui ont sanctionné la sortie de crise, servent d’exemples en Afrique et même dans le monde entier. C’est pourquoi toutes les étapes pré et post-électorales ont été passées au scanner par l’ONU par l’intermédiaire de son représentant spécial en Côte d’Ivoire. Ainsi, la certification de la liste électorale définitive a pris en compte six étapes majeures: la mise en place des audiences foraines; la reconstitution des registres de l’Etat civil; l’identification de la population; le processus de l’enrôlement; la production de la liste électorale provisoire; le contentieux. Au terme de chacune des cinq premières étapes, le Représentant spécial Choi a certifié «implicitement» l’étape à travers une conférence de presse dans laquelle il a fait une évaluation positive du travail accompli. Une autre garanti de la transparence du scrutin, aura été la présence de nombreux observateurs nationaux et internationaux avant, pendant et après le vote. Des observateurs internationaux en provenance de l’Union Européenne, de la Commission Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union Africaine, de l’Organisation Internationale de la Francophonie, du Centre Carter, des Etats-Unis et du Japon sont arrivés pour assurer le suivi du vote aux cotés des observateurs nationaux. Tous autant qu’ils sont, ont été unanimes. Comme s’ils s’étaient passés le mot, ils ont reconnu et affirmé que la présidentielle qui mettait ainsi fin à près d’une décennie de crise s’est tenue dans de bonnes conditions. L’UE qui tenait à cette élection comme à la prunelle de ses yeux a fait venir en Côte d’Ivoire, un panel de 120 observateurs de 22 nationalités européennes. Tous conduits par l’Euro Député Cristian Preda. «Avec l’ouverture de la campagne présidentielle, 32 observateurs sont déployés et resteront sur le terrain pour évaluer le processus électoral dans son entier. A une semaine de l’élection 62 autres renforceront l’équipe pour «observer le scrutin, le dépouillement et toutes les étapes menant à l’annonce des résultats officiels,» a fait savoir le chef de la délégation des observateurs lors d’une conférence de presse à Abidjan.
De nombreux observateurs venus du monde entier pour la clarté du scrutin
Cristian Preda n’a d’ailleurs pas caché sa satisfaction quant à leur présence en Côte d’Ivoire. «C’est un grand honneur pour nous d’avoir été invités par les autorités Ivoiriennes à accompagner ces élections présidentielles tant attendues. J’espère sincèrement que les électeurs ivoiriens pourront se mobiliser pour ces élections dans un climat serein et que les parties prenantes sauront jouer de leur sens de responsabilité», a-t-il indiqué. A l’en croire, 48 heures après le scrutin présidentiel, la mission rendra public une déclaration préliminaire sur ses premières conclusions. Chose promise, chose due. Dans son rapport de fin de mission, publié le mardi 25 janvier 2011, la Mission a légitimé l’élection du candidat du RHDP, Alassane Ouattara .Morceaux choisis: «(…) Les résultats annoncés par la Commission électorale indépendante (ivoirienne) sont crédibles», a estimé Cristian Préda. Poursuivant, il a ajouté que «recompter les voix n`est pas du tout nécessaire», compte tenu du fait que 400.000 voix séparaient Alassane Ouattara du président sortant Laurent Gbagbo. Si le résultat avait été serré, ça aurait pu avoir un sens», a-t-il concédé. Le chef de la mission a aussi estimé que la décision du Conseil constitutionnel ivoirien d`invalider une partie des résultats du scrutin fin 2010 et de décréter le président sortant Laurent Gbagbo vainqueur était illégale. «Nous considérons que cette décision est une infraction à la loi ivoirienne. C`est même un excès de pouvoir car loi ivoirienne ne permet pas au Conseil constitutionnel d`annuler une partie des résultats», a-t-il relevé. M. Preda a reconnu avoir «constaté certaines irrégularités dans l`organisation du scrutin» mais globalement «l`évaluation du scrutin permet de conclure que les élections se sont déroulées dans de bonnes conditions», a-t-il estimé.
Yves-M. ABIET
De nombreux observateurs venus du monde entier pour la clarté du scrutin
Cristian Preda n’a d’ailleurs pas caché sa satisfaction quant à leur présence en Côte d’Ivoire. «C’est un grand honneur pour nous d’avoir été invités par les autorités Ivoiriennes à accompagner ces élections présidentielles tant attendues. J’espère sincèrement que les électeurs ivoiriens pourront se mobiliser pour ces élections dans un climat serein et que les parties prenantes sauront jouer de leur sens de responsabilité», a-t-il indiqué. A l’en croire, 48 heures après le scrutin présidentiel, la mission rendra public une déclaration préliminaire sur ses premières conclusions. Chose promise, chose due. Dans son rapport de fin de mission, publié le mardi 25 janvier 2011, la Mission a légitimé l’élection du candidat du RHDP, Alassane Ouattara .Morceaux choisis: «(…) Les résultats annoncés par la Commission électorale indépendante (ivoirienne) sont crédibles», a estimé Cristian Préda. Poursuivant, il a ajouté que «recompter les voix n`est pas du tout nécessaire», compte tenu du fait que 400.000 voix séparaient Alassane Ouattara du président sortant Laurent Gbagbo. Si le résultat avait été serré, ça aurait pu avoir un sens», a-t-il concédé. Le chef de la mission a aussi estimé que la décision du Conseil constitutionnel ivoirien d`invalider une partie des résultats du scrutin fin 2010 et de décréter le président sortant Laurent Gbagbo vainqueur était illégale. «Nous considérons que cette décision est une infraction à la loi ivoirienne. C`est même un excès de pouvoir car loi ivoirienne ne permet pas au Conseil constitutionnel d`annuler une partie des résultats», a-t-il relevé. M. Preda a reconnu avoir «constaté certaines irrégularités dans l`organisation du scrutin» mais globalement «l`évaluation du scrutin permet de conclure que les élections se sont déroulées dans de bonnes conditions», a-t-il estimé.
Yves-M. ABIET