Sale temps pour la presse ivoirienne ! Laurent Gbagbo, dans sa tentative de confiscation du pouvoir, a mis là sa solde les médias d`Etat (Fraternité matin, RTI) et le Conseil National de la Communication Audiovisuelle (CNCA). Non content d`avoir dans son escarcelle les médias à capitaux publics et l`organe de régulation de l’audiovisuelle, Laurent Gbagbo vient de s`offrir le Conseil National de la Presse (CNP), chargé de la régulation de la presse privée. Cette structure qui, jusque-là, avait refusé d`accompagner l`ancien chef d`Etat dans sa forfaiture a été entièrement décapitée.
Depuis lundi donc, sur proposition de Ouattara Gnonzié qui squatte les locaux du ministère de la Communication, à la Tour C au Plateau, Laurent Gbagbo a nommé, en remplacement d`Eugène Dié Kacou, Déby Dally, Directeur général du CNP. Sans s`arrêter au premier responsable, c`est tout le Conseil dirigé par Eugène Kacou qui a été démis et remplacé par, pour la plupart, d`indécrottables militants et sympathisants du Front Populaire Ivoirien (FPI), parti de Laurent Gbagbo. Déby Dally, qui représente Laurent Gbagbo au sein du Conseil, est lui- même, "un baron" qui siège dans les instances de décision du FPI. Avec lui, il faut citer Lahoua Souanga Etienne dit César Etou. Actuel Directeur de publication de "Notre Voie", journal de Laurent Gbagbo, l`homme a été récemment élu Président de la Commission paritaire d`attribution de la carte de journaliste professionnel.
Lahoua Souanga Etienne a été, en décembre 2000, candidat à la députation, sous la bannière de son parti, le FPI, dans sa circonscription natale de Botro, au Centre de la Côte d`Ivoire. puis récemment membre de la Direction de campagne LMP. C’est donc un militant foncièrement marqué Quant à Allan Aliali, désigné sous le titre de "Représentant les Directeurs de publication", la Conférence Nationale des Directeurs de Publication de Côte d`Ivoire (CNDPCI) que préside Patrice Pohé, dit ne pas se reconnaître en lui. « Nous n`avons jamais été contactés. Seul le nom du président, que je suis, a été proposé au CNP il y a trois ans, au cas où la CNDPCI devrait entrer dans le Conseil. Nous avons saisi notre avocat pour une suite judiciaire» En somme, la plupart des personnes cooptées n`ont nullement été proposées par les organisations professionnelles telles que le GEPCI, l`UNJCI... qui se réservent le droit de réagir les jours à venir. Les personnes choisies l`ont été simplement sélectionnées sur la base du militantisme ou celle d`être en service dans un organe de presse du FPI.
Tout ce remue-ménage qui a cours, en ce moment, n`a autre objectif que prendre la décision, dans les prochains jours, d`interdire de parution les journaux proches du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). Ce qu`Eugène Kacou n`a pas voulu cautionner.
Jean-Antoine Doudou
Tout, sauf un professionnel
Un véritable guillotineur de la presse. Déby Dally est un véritable bourreau de la presse. En matière de liberté de la presse, il n`est pas un exemple. Au début de cette crise postélectorale que traverse la Côte d`Ivoire, Déby Dally n`a pas hésité de renvoyer le Rédacteur en chef de l`AIP pour la simple raison que le journaliste a couvert une activité du Président élu, Alassane Ouattara. Mis à part cela, M Déby fait voir des vertes et des pas mures, à certains agenciers qu`il taxe de "journalistes RHDP". La sentence, c`est de mettre de côté toute dépêche dans laquelle ses collaborateurs parlent d`une quelconque activité des Houphouétistes.
Après une décennie passée à la tête de l`AIP, l`homme de main de Laurent Gbagbo, qui était à quelques mois seulement de la retraite, n`a pu apporter la moindre innovation, à l`heure des Nouvelles Techniques de l`Information et de la Communication (NTIC) à cette structure.
L`homme, dans les milieux de la presse ivoirienne, est taxé « d`extrémiste » pour qui seuls les journaux du FPI ne doivent exister. En tout cas, les personnalités qui siègent dans le CNP fantoche de Ouattara Gnonzié sont de véritables ennemis de la presse. Heureusement, leur passage dans cette prestigieuse structure de régulation ne durera que le temps d`un feu de paille.
JAD
Depuis lundi donc, sur proposition de Ouattara Gnonzié qui squatte les locaux du ministère de la Communication, à la Tour C au Plateau, Laurent Gbagbo a nommé, en remplacement d`Eugène Dié Kacou, Déby Dally, Directeur général du CNP. Sans s`arrêter au premier responsable, c`est tout le Conseil dirigé par Eugène Kacou qui a été démis et remplacé par, pour la plupart, d`indécrottables militants et sympathisants du Front Populaire Ivoirien (FPI), parti de Laurent Gbagbo. Déby Dally, qui représente Laurent Gbagbo au sein du Conseil, est lui- même, "un baron" qui siège dans les instances de décision du FPI. Avec lui, il faut citer Lahoua Souanga Etienne dit César Etou. Actuel Directeur de publication de "Notre Voie", journal de Laurent Gbagbo, l`homme a été récemment élu Président de la Commission paritaire d`attribution de la carte de journaliste professionnel.
Lahoua Souanga Etienne a été, en décembre 2000, candidat à la députation, sous la bannière de son parti, le FPI, dans sa circonscription natale de Botro, au Centre de la Côte d`Ivoire. puis récemment membre de la Direction de campagne LMP. C’est donc un militant foncièrement marqué Quant à Allan Aliali, désigné sous le titre de "Représentant les Directeurs de publication", la Conférence Nationale des Directeurs de Publication de Côte d`Ivoire (CNDPCI) que préside Patrice Pohé, dit ne pas se reconnaître en lui. « Nous n`avons jamais été contactés. Seul le nom du président, que je suis, a été proposé au CNP il y a trois ans, au cas où la CNDPCI devrait entrer dans le Conseil. Nous avons saisi notre avocat pour une suite judiciaire» En somme, la plupart des personnes cooptées n`ont nullement été proposées par les organisations professionnelles telles que le GEPCI, l`UNJCI... qui se réservent le droit de réagir les jours à venir. Les personnes choisies l`ont été simplement sélectionnées sur la base du militantisme ou celle d`être en service dans un organe de presse du FPI.
Tout ce remue-ménage qui a cours, en ce moment, n`a autre objectif que prendre la décision, dans les prochains jours, d`interdire de parution les journaux proches du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). Ce qu`Eugène Kacou n`a pas voulu cautionner.
Jean-Antoine Doudou
Tout, sauf un professionnel
Un véritable guillotineur de la presse. Déby Dally est un véritable bourreau de la presse. En matière de liberté de la presse, il n`est pas un exemple. Au début de cette crise postélectorale que traverse la Côte d`Ivoire, Déby Dally n`a pas hésité de renvoyer le Rédacteur en chef de l`AIP pour la simple raison que le journaliste a couvert une activité du Président élu, Alassane Ouattara. Mis à part cela, M Déby fait voir des vertes et des pas mures, à certains agenciers qu`il taxe de "journalistes RHDP". La sentence, c`est de mettre de côté toute dépêche dans laquelle ses collaborateurs parlent d`une quelconque activité des Houphouétistes.
Après une décennie passée à la tête de l`AIP, l`homme de main de Laurent Gbagbo, qui était à quelques mois seulement de la retraite, n`a pu apporter la moindre innovation, à l`heure des Nouvelles Techniques de l`Information et de la Communication (NTIC) à cette structure.
L`homme, dans les milieux de la presse ivoirienne, est taxé « d`extrémiste » pour qui seuls les journaux du FPI ne doivent exister. En tout cas, les personnalités qui siègent dans le CNP fantoche de Ouattara Gnonzié sont de véritables ennemis de la presse. Heureusement, leur passage dans cette prestigieuse structure de régulation ne durera que le temps d`un feu de paille.
JAD