Dans sa volonté de bâillonner la presse pro-Ouattara, le président déchu, Laurent Gbagbo a dégommé Eugène Dié Kacou de la tête du Conseil national de la presse (Cnp). Ce dernier est accusé d’être trop tendre avec la presse privée indépendante.
Il paye cash sa volonté de faire émerger une presse ivoirienne professionnelle dépouillée de toutes les pesanteurs politiques. A 12h, Eugène Dié Kacou dira adieu à une maison dont il a tenu les rênes pendant plus de 10 ans. Car, il a été purement et simplement remercié par le président sortant, Laurent Gbagbo, qui refuse de partir. Sur proposition de Ouattara Gnonzié, ministre illégitime de la Communication du gouvernement fantoche de Gilbert-Marie Aké N’ Gbo. L’attachement du doyen de la presse au slogan « dura lex sed lex » (la loi est dure, mais c’est la loi) qui est celui de l’organe de régulation, n’a pas été apprécié du chef de Lmp et de son lieutenant. Face à la gêne du dégommage de celui qui a toujours été présenté comme l’ami du Woody de Mama, Gnonzié a sorti un alibi baroque. Le doyen l’aurait nargué, lors de sa visite au siège du Cnp, en invitant la presse proche du Rhdp. Qu’a fait véritablement Eugène Kacou ? Rien. Le camp Lmp ne comprend pas que ces derniers jours, les journaux bleus, qui foulent au pied les règles de l’éthique et de la déontologie pour soutenir bec et ongle leur mentor, soient constamment blâmés par l’organe de régulation. « Nous avons toujours été professionnels au Cnp. Il n’y a jamais eu de discrimination dans les décisions à prendre. Nos sanctions et réactions se faisaient à tous les organes de presse sans distinction. Et, tous ceux qui outrepassaient le métier de journalisme étaient rappelés à l’ordre », a confié un proche de l’ex-président du Cnp. Aussi, le fait qu’Eugène Kacou soit intervenu pour la réapparition dans les kiosques des journaux pro-Ouattara, muselés pendant 48 heures au mois de décembre, est vu comme une trahison. Ce n’est pas la première fois qu’il est victime de ce genre d’accusation. L’indépendance de cet amoureux du métier de journalisme lui a valu, à un moment donné, d’être taxé de pro-Gbagbo. Il lui était reproché ne n’être pas suffisamment réactif, face aux articles injurieux des quotidiens bleus, surtout le Temps qui appartient à la seconde épouse de Laurent Gbagbo, Nady Bamba. Même s’il n’a pas toujours fait l’unanimité, l’on s’accorde à dire que M. Dié Kacou a abattu un gros travail à la tête du Cnp. Son message de gré ou à coups de sanctions était bien perçu de tous. Ce qui a, un tant soit peu, amené les journalistes à se soucier des règles de l’éthique et de la déontologie du métier. Que dire du Prix Cnp (dont Nord-Sud Quotidien a remporté par trois fois) instauré en 2005 sous sa gouverne dont le seul but a été d’assainir le secteur de la presse écrite par la célébration de l’excellence et le professionnalisme. Avec comme critères de sélection, l’état des sanctions, des interpellations et des mises en demeure. Son combat face à la réticence d’organes de presse à se transformer en véritables entreprises de presse, conformément aux exigences de la loi sur la presse, a porté ses fruits. On se souvient encore de sa présence auprès de trois journalistes du quotidien Le Nouveau Courrier (un journal bleu) écroués à la Maison d’arrêt et de correction (Maca), accusés d’avoir volé des documents administratifs. Il a été un acteur important pour l’application de la convention collective, adoptée par les patrons de presse (Gepci) et le syndicat des journalistes (Synappci) en vue de l’amélioration des conditions de vie des journalistes.
Sanou A.
Il paye cash sa volonté de faire émerger une presse ivoirienne professionnelle dépouillée de toutes les pesanteurs politiques. A 12h, Eugène Dié Kacou dira adieu à une maison dont il a tenu les rênes pendant plus de 10 ans. Car, il a été purement et simplement remercié par le président sortant, Laurent Gbagbo, qui refuse de partir. Sur proposition de Ouattara Gnonzié, ministre illégitime de la Communication du gouvernement fantoche de Gilbert-Marie Aké N’ Gbo. L’attachement du doyen de la presse au slogan « dura lex sed lex » (la loi est dure, mais c’est la loi) qui est celui de l’organe de régulation, n’a pas été apprécié du chef de Lmp et de son lieutenant. Face à la gêne du dégommage de celui qui a toujours été présenté comme l’ami du Woody de Mama, Gnonzié a sorti un alibi baroque. Le doyen l’aurait nargué, lors de sa visite au siège du Cnp, en invitant la presse proche du Rhdp. Qu’a fait véritablement Eugène Kacou ? Rien. Le camp Lmp ne comprend pas que ces derniers jours, les journaux bleus, qui foulent au pied les règles de l’éthique et de la déontologie pour soutenir bec et ongle leur mentor, soient constamment blâmés par l’organe de régulation. « Nous avons toujours été professionnels au Cnp. Il n’y a jamais eu de discrimination dans les décisions à prendre. Nos sanctions et réactions se faisaient à tous les organes de presse sans distinction. Et, tous ceux qui outrepassaient le métier de journalisme étaient rappelés à l’ordre », a confié un proche de l’ex-président du Cnp. Aussi, le fait qu’Eugène Kacou soit intervenu pour la réapparition dans les kiosques des journaux pro-Ouattara, muselés pendant 48 heures au mois de décembre, est vu comme une trahison. Ce n’est pas la première fois qu’il est victime de ce genre d’accusation. L’indépendance de cet amoureux du métier de journalisme lui a valu, à un moment donné, d’être taxé de pro-Gbagbo. Il lui était reproché ne n’être pas suffisamment réactif, face aux articles injurieux des quotidiens bleus, surtout le Temps qui appartient à la seconde épouse de Laurent Gbagbo, Nady Bamba. Même s’il n’a pas toujours fait l’unanimité, l’on s’accorde à dire que M. Dié Kacou a abattu un gros travail à la tête du Cnp. Son message de gré ou à coups de sanctions était bien perçu de tous. Ce qui a, un tant soit peu, amené les journalistes à se soucier des règles de l’éthique et de la déontologie du métier. Que dire du Prix Cnp (dont Nord-Sud Quotidien a remporté par trois fois) instauré en 2005 sous sa gouverne dont le seul but a été d’assainir le secteur de la presse écrite par la célébration de l’excellence et le professionnalisme. Avec comme critères de sélection, l’état des sanctions, des interpellations et des mises en demeure. Son combat face à la réticence d’organes de presse à se transformer en véritables entreprises de presse, conformément aux exigences de la loi sur la presse, a porté ses fruits. On se souvient encore de sa présence auprès de trois journalistes du quotidien Le Nouveau Courrier (un journal bleu) écroués à la Maison d’arrêt et de correction (Maca), accusés d’avoir volé des documents administratifs. Il a été un acteur important pour l’application de la convention collective, adoptée par les patrons de presse (Gepci) et le syndicat des journalistes (Synappci) en vue de l’amélioration des conditions de vie des journalistes.
Sanou A.