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Société Publié le samedi 12 février 2011 | Le Patriote

Situation post électorale : approvisionnement difficile des centres de santé / Menace de rupture des ARV

La crise post électorale en Côte d'Ivoire perdure. Et le système sanitaire est en train de prendre un coup. Les personnes vivant avec le VIH/Sida (PVVIH) sont de plus en plus inquiètes. Ce, du fait d'un problème d'approvisionnement en Antirétroviraux (ARVS). Nul n'est sensé ignorer que l'interruption du traitement peut provoquer une résistance aux médicaments contre lequel le système sanitaire Ivoirien est mal équipé. Selon certaines organisations, les blocus et autres problèmes ont sérieusement perturbé l'approvisionnement des ARV dans certaines localités. « (…) Les patients d'Abobo, nord d'Abidjan n'ont pu avoir leurs médicaments en fin Janvier dernier. C'est un véritable calvaire pour ces malades. Car ces ARV permettent de prolonger la vie de ces malades », a expliqué le président du Réseau des Personnes Vivant avec le VIH/Sida en Côte d'Ivoire (RIP+), M. Yaya Coulibaly. Une structure qui regroupe plus de 65 Organisations non gouvernementales. Il a indiqué que depuis quelques jours son téléphone ne cesse de sonner. « Les patients infectés souffrent d'angoisse et de stress permanent. Nous craignons que les événements n'affectent leur santé mentale et aggravent la pandémie », a déploré M. Coulibaly. Il a relevé que la situation est encore plus critique dans les zones Centre, Nord et l'Ouest (CNO) où seule la Pharmacie de la Santé Publique (PSP) convoie les médicaments. Malheureusement, les véhicules de la PSP, selon les responsables du RIP+ sont bloqués au sud. Ils n'arrivent pas à approvisionner les structures sanitaires des zones CNO. Selon, M. Yaya Coulibaly, il y a près de deux semaines que les ARV n'ont pas été distribués à Danané. Pour sa part, le Directeur Exécutif du RIP+, M. Claude Bayeto a également exprimé ses craintes face au difficilement des structures en ARV. « L'interruption de traitements peut provoquer une résistance aux médicaments. Si d'aventure, la situation politique perdure, nous ne serons pas en mesure d'accueillir de nouveaux malades. Nous nous occuperons que de ceux que nous avons déjà » a averti M.Bayeto. Précisant qu'il faut s'attendre à un désastre si rien n'est fait. Faut-il le rappeler, la dernière rupture d'ARV en Côte d'Ivoire, remonte en 2005. Et les PVVIH avaient connu une interruption de trois mois dans leur traitement. La thérapie antirétrovirale a été entièrement prise en charge par le gouvernement Ivoirien en Août 2008. En 2010, on estimait que 104 000 Ivoiriens bénéficiaient d'un traitement ARV, une opération principalement financée par le PEPFAR (Plan d'Urgence du Président de la République des Etats Unis pour la Lutte contre le Sida) et d'autres organismes de lutte contre la pandémie du siècle.

Anzoumana Cissé (source IRIN)
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