La St Valentin arrive au mauvais moment pour de nombreux couples ivoiriens. Entre le manque de ressources financières et l’insécurité grandissante du fait de la crise post électorale, les « amoureux » ivoiriens n’ont pas la tête à la fête…
Simpkon Bérénice, résidant dans la commune d’Abobo plaque Anador, ne se fait pas d’illusion sur la St Valentin cette année. Cette dernière qui a fait des pieds et des mains l’année précédente pour que son compagnon l’amène dans un bar, sait que sa déception sera grande à cause de l’instauration du couvre-feu. «Stéphane et moi, depuis quatre ans que nous sommes ensemble, n’avons guère l’occasion de sortir parce que notre travail nous prend énormément de temps. L’année dernière, pour la St Valentin, il a fallu que je commence à bouder pour qu’il comprenne que je voulais m’amuser un peu. Mais cette année, je ne me fais pas d’illusion, car depuis l’instauration du couvre-feu, à 17h 30 il est à la maison. Il est effrayé même quand il y a un pétard qui éclate. Nous allons donc rester à la maison», déplore-t-elle. A l’instar de Bérénice, Martin K. résidant à Abobo Habitat, envisage aussi la possibilité de fêter l’amour à domicile en compagnie de son épouse. Selon ce dernier, il est inutile de prendre des risques avec la situation actuelle du pays. «L’amour, on le célèbre tous les jours. C’est hypocrite de penser qu’il suffit d’un seul jour pour manifester son amour à son épouse. Ce sera inutile de se promener dehors et d’avoir une mauvaise surprise. Même si on fête à la maison, cela ne va pas nous empêcher de nous offrir des cadeaux. Elle me cuisinera mon plat préféré et on passera une bonne soirée en étant inventifs », explique-t-il. Cependant, si le couvre-feu et la situation socio politique du pays sont brandis par certains, d’autres, comme Jean-Jacques Essi, ont décidé de les braver afin que leurs ’’Valentines’ puissent fêter en toute sérénité. «Il faut toujours voir le bon côté des choses. Depuis un an qu’on est ensemble, je n’ai jamais envoyé ma chérie à la Rue princesse. Cette année, je lui ferai découvrir cet endroit étant donné qu’il n’y a pas de couvre-feu à Yopougon. Elle sera très contente car elle aime beaucoup s’amuser», se réjouit Jean-Jacques.
La fête de l’amour rime avec les cadeaux
La fête de l’amour est une occasion pour les couples de se couvrir de cadeaux et de faire preuve d’imagination dans le choix de ceux-ci. Et aussi de participer à des réceptions et des diners gala tels que le Cabaret de la St Valentin. Mais avec la situation sociopolitique, nombreux sont ceux qui, pour des difficultés financières, ne mettront pas la main à la poche pour satisfaire leurs bien-aimés. Ainsi, Boniface Kouamelan, en chômage technique, ne pourra pas faire plaisir à sa compagne faute d’argent. «Je travaillais dans une entreprise dirigée par des Libanais. Mais ceux-ci ont fermé depuis le 4 janvier et je me retrouve au chômage. Je vais donc acheter des fleurs pour offrir à ma femme qui est elle-même consciente de notre situation financière. Elle est couturière et ces temps-ci, ses affaires ne marchent pas beaucoup. Donc je ne ferai pas de folles dépenses surtout qu’on a un enfant à nourrir », explique-t-il. Cependant, A. E., en couple depuis deux ans et demi avec un médecin, n’a pas l’intention de se montrer compréhensive envers son petit ami quoi qu’il arrive. «Depuis qu’on est ensemble, il ne m’a pas encore offert un cadeau digne de ce nom. La première année, c’est tout heureuse que je lui ai offert une chemise. En retour, j’ai reçu une rose. Des roses qu’on vend dans les magasins d’Adjamé à 550 Fcfa, mais j’ai fait comme si de rien n’était. L’année passée, il m’a envoyé dans un restaurant pour manger du poulet. Cette année, depuis le 1er février, il ne fait que parler de ses prétendus problèmes d’argent mais je fais semblant de ne rien entendre. De toute façon, ce sera une bonne occasion pour moi de rompre, je ne supporte plus son avarice», explique-t-elle indignée.
Napargalè Marie
Légende : Les couples vont devoir user d’imagination pour célébrer la St Valentin, le 14 février.
Simpkon Bérénice, résidant dans la commune d’Abobo plaque Anador, ne se fait pas d’illusion sur la St Valentin cette année. Cette dernière qui a fait des pieds et des mains l’année précédente pour que son compagnon l’amène dans un bar, sait que sa déception sera grande à cause de l’instauration du couvre-feu. «Stéphane et moi, depuis quatre ans que nous sommes ensemble, n’avons guère l’occasion de sortir parce que notre travail nous prend énormément de temps. L’année dernière, pour la St Valentin, il a fallu que je commence à bouder pour qu’il comprenne que je voulais m’amuser un peu. Mais cette année, je ne me fais pas d’illusion, car depuis l’instauration du couvre-feu, à 17h 30 il est à la maison. Il est effrayé même quand il y a un pétard qui éclate. Nous allons donc rester à la maison», déplore-t-elle. A l’instar de Bérénice, Martin K. résidant à Abobo Habitat, envisage aussi la possibilité de fêter l’amour à domicile en compagnie de son épouse. Selon ce dernier, il est inutile de prendre des risques avec la situation actuelle du pays. «L’amour, on le célèbre tous les jours. C’est hypocrite de penser qu’il suffit d’un seul jour pour manifester son amour à son épouse. Ce sera inutile de se promener dehors et d’avoir une mauvaise surprise. Même si on fête à la maison, cela ne va pas nous empêcher de nous offrir des cadeaux. Elle me cuisinera mon plat préféré et on passera une bonne soirée en étant inventifs », explique-t-il. Cependant, si le couvre-feu et la situation socio politique du pays sont brandis par certains, d’autres, comme Jean-Jacques Essi, ont décidé de les braver afin que leurs ’’Valentines’ puissent fêter en toute sérénité. «Il faut toujours voir le bon côté des choses. Depuis un an qu’on est ensemble, je n’ai jamais envoyé ma chérie à la Rue princesse. Cette année, je lui ferai découvrir cet endroit étant donné qu’il n’y a pas de couvre-feu à Yopougon. Elle sera très contente car elle aime beaucoup s’amuser», se réjouit Jean-Jacques.
La fête de l’amour rime avec les cadeaux
La fête de l’amour est une occasion pour les couples de se couvrir de cadeaux et de faire preuve d’imagination dans le choix de ceux-ci. Et aussi de participer à des réceptions et des diners gala tels que le Cabaret de la St Valentin. Mais avec la situation sociopolitique, nombreux sont ceux qui, pour des difficultés financières, ne mettront pas la main à la poche pour satisfaire leurs bien-aimés. Ainsi, Boniface Kouamelan, en chômage technique, ne pourra pas faire plaisir à sa compagne faute d’argent. «Je travaillais dans une entreprise dirigée par des Libanais. Mais ceux-ci ont fermé depuis le 4 janvier et je me retrouve au chômage. Je vais donc acheter des fleurs pour offrir à ma femme qui est elle-même consciente de notre situation financière. Elle est couturière et ces temps-ci, ses affaires ne marchent pas beaucoup. Donc je ne ferai pas de folles dépenses surtout qu’on a un enfant à nourrir », explique-t-il. Cependant, A. E., en couple depuis deux ans et demi avec un médecin, n’a pas l’intention de se montrer compréhensive envers son petit ami quoi qu’il arrive. «Depuis qu’on est ensemble, il ne m’a pas encore offert un cadeau digne de ce nom. La première année, c’est tout heureuse que je lui ai offert une chemise. En retour, j’ai reçu une rose. Des roses qu’on vend dans les magasins d’Adjamé à 550 Fcfa, mais j’ai fait comme si de rien n’était. L’année passée, il m’a envoyé dans un restaurant pour manger du poulet. Cette année, depuis le 1er février, il ne fait que parler de ses prétendus problèmes d’argent mais je fais semblant de ne rien entendre. De toute façon, ce sera une bonne occasion pour moi de rompre, je ne supporte plus son avarice», explique-t-elle indignée.
Napargalè Marie
Légende : Les couples vont devoir user d’imagination pour célébrer la St Valentin, le 14 février.