C'est mardi que le Mawlid a été commémoré à Bouaflé. Une commémoration sur fond de colère généralisée contre le président du Conseil national islamique (Cni). De nombreux fidèles musulmans ont accusé l'Imam El Hadj Koné Idriss Koudous de vouloir « livrer la communauté musulmane à la vindicte populaire ». Tout en s'insurgeant contre son appel à célébrer le Mawlid lundi, contrairement à la date officielle annoncée par le Cosim, le président Koudous a été prié par des élèves d'écoles coraniques de rejoindre "officiellement" les hommes politiques. « Ayez le courage et la crainte de Dieu de laisser le Cni aux musulmans si vous voulez faire de la politique ou servir les politiques », ont-ils martelé. Ces jeunes se sont, par ailleurs, félicités du fait que l'appel de Koudous n'ait pas été entendu dans la région de la Marahoué. A Bouaflé, une kyrielle de conférences sur la vie du prophète ont été prononcées toute la nuit de mardi à mercredi. A la grande mosquée de la ville, de nombreux ressortissants de l'espace Cedeao ont pris une part active à cette commémoration. Ils ont levé le voile sur la panoplie de mystères qui entourent la naissance et la vie du dernier des prophètes. L'Imam principal de Bouaflé, El Hadj Mamadou Bamba, a surtout regretté dans sa longue intervention que les musulmans ne sachent pas assez de la vie de leur guide. « Passé le Mawlid, les gens ne se souviennent plus du Prophète. Alors qu'en un jour ou en une nuit, il est utopique de pouvoir tout dire sur la vie du prophète », a-t-il dénoncé en présence de plus d'une centaine de fidèles. Tout au long de cette commémoration, de nombreuses prières ainsi que des bénédictions ont été dites pour le retour à une paix durable en Côte d'Ivoire.
INZA D.KADER, Correspondant Régional
INZA D.KADER, Correspondant Régional
