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Économie Publié le jeudi 17 février 2011 | Le Mandat

Construction et Travaux Publics : 427 entreprises réclament 5,25 milliards à Gbagbo

A l’instar de nombreuses entreprises implantées en Côte d’Ivoire, la crise socio-politique a affecté également la trésorerie des entreprises exerçant dans le Bâtiment et les Travaux Publics de Côte d’Ivoire. Cette crise suicidaire orchestrée par le président sortant Laurent Gbagbo a provoqué un véritable ralenti dans la construction et les Travaux Publics et un manque à gagner de 5,25 milliards de F Cfa.

S’il y a un secteur qui subit fortement les affres de la confiscation du pouvoir de Laurent Gbagbo, c’est bien celui de la construction et des Travaux Publics. Et pourtant, l’on a coutume de dire que ‘’quand le bâtiment va, tout va’’. En effet, depuis 2007, il n’existe proprement pas d’appel d’offre, ni de concertation restreinte. Les banques commerciales qui prêtaient avant de l’argent aux entrepreneurs ont tout bloqué. Les factures de 2003 sont encore impayées dans certains ministères et E.P.N. Des opérateurs économiques ont perdu la vie et leurs factures sont un gain pour le Trésor Public. Avec la crise, il y a un ralenti total dans la construction et des travaux publics. Selon des experts en la matière, l’Autoroute du Nord et le pont de Jacqueville n’échappent pas à la règle. Une situation qui choque, indigne et jugée inacceptable par les opérateurs du domaine. Entre-temps, les entreprises payées pour la plupart, sont pour les ordonnateurs des travaux ou des administrateurs de crédits. La 2ème catégorie des entreprises payées, ce sont les ‘’give and take’’ c'est-à-dire les ‘’donner pour recevoir’’. Or, 427 entreprises qui ont effectué les travaux du corridor de sécurité, du Camp Galliéni, Akouédo, Ellibou, depuis 2003 demeurent impayées. Pourtant, le gouvernement sortant avait promis régler les factures. Et comme il fallait s’y attendre, rien n’a été fait. Le montant qui reste dû par l’Etat est de 3 milliards de F Cfa. A cela, il faut ajouter 925 millions de nos francs des arriérés du Trésor Public. En plus, les travaux du marché des Agoua d’Attécoubé 1 de 1,5 milliard sont encore bloqués à la Présidence de la République. Pendant ce temps, 4 entrepreneurs sont déjà morts sans bénéficier de leur argent, comme tous les entrepreneurs qui depuis 2004, continuent de faire le pied de grue pour être payés. On assiste donc à la fermeture ou à la mise en veilleuse des entreprises avec la montée vertigineuse du coût des matériaux de constructions. C’est le chômage à grande échelle, les poursuites judiciaires des créanciers, des agios et des expulsions par les huissiers. Vivement que les choses changent pour le bonheur de ceux qui ont soutenu l’économie ivoirienne !

Jules César
cesaryao32@yahoo.fr
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