Prévue le lundi 14 février, la comparution de nos confrères de la Télévision Notre Patrie (TVNP) de Bouaké, Aboubacar Sanogo et Kangbé Yayoro au parquet d'Abidjan, a eu lieu, hier, à 8H 30. Ils ont été transférés à nouveau à la brigade de recherches de la gendarmerie, sise au pPlateau. Le motif évoqué : « nécessité d'enquête », sans d'autres commentaires. Interpellés depuis le 28 janvier à l'aéroport d'Abidjan par des militaires pro-Gbagbo et présentés comme des rebelles alors qu'ils étaient venus faire des reportages à l'hôtel du Golf, nos confrères risquent d'être, soit traduits devant le tribunal des flagrants, ou relaxés purement et simplement pour délit non constitué ou encore, traduits devant un juge d'instruction, dernière option qui prolongerait leur mise en détention. Bien avant ce transfèrement devant le parquet d'Abidjan, Charles Yayoro a été entendu, à nouveau, pendant plus de trois heures à la brigade de recherches du commandement supérieur de la gendarmerie, lundi, par des gendarmes de la brigade de recherches. Ces derniers voulaient en savoir un peu plus sur des éléments filmés saisis sur eux, lors de leur arrestation à l'aéroport d'Abidjan. Pour leurs avocats, Me Brahima Coulibaly et Me Soro, cette audition pourrait ne pas être prise en compte devant un tribunal parce que faite en l'absence d'une assistance judiciaire. Toutefois, les deux avocats se disent doublement rassurés face à la tournure judiciaire donnée à cette affaire et aux garanties apportées par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) aux USA concernant le règlement de leur honoraire.
En attendant l'issue de cette affaire, nos confrères poursuivent, depuis le lundi 14, un jeûne de 7 jours, pour implorer la pénitence de la providence.
Fait à Abidjan le mercredi 16 février 2011
Le Secrétariat général du Comité Ivoirien pour la Protection des Journalistes
En attendant l'issue de cette affaire, nos confrères poursuivent, depuis le lundi 14, un jeûne de 7 jours, pour implorer la pénitence de la providence.
Fait à Abidjan le mercredi 16 février 2011
Le Secrétariat général du Comité Ivoirien pour la Protection des Journalistes