Alors qu`il déclare ne pas se reconnaître dans ses décisions, le clan de Laurent Gbagbo a décidé d`attaquer la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest. Une action qui ne manquera pas de desservir La majorité présidentielle qui, après avoir voué aux gémonies, l`organisation sous-régionale, décide d`ester en justice contre elle devant ses juridictions. « Nous avons déposé un recours (...) contre l`autorité des chefs d`Etat et de gouvernements de la Cedeao », a confié Mohamed Faye, l’avocat de Laurent Gbagbo, cité par l`Afp. Le dépôt des deux plaintes devant les instances judiciaires de la Cedeao, a été confirmé par le porte-parole du clan Gbagbo, Ahoua Don Mello. « La Cedeao est une communauté économique qui a pris la décision de s`ingérer dans les affaires intérieures d`un Etat membre, ce qui ne relève pas de sa compétence », a indiqué M. Don Mello, assurant que c`est au nom de l`Etat de Côte d`Ivoire que la plainte a été déposée, le 7 février dernier. C`est justement là que le bât blesse. En effet, après s`en être remis à l`Union africaine pour le règlement de la crise post-électorale et après avoir menacé de se retirer d`une autre instance sous-régionale, c`est-à-dire la Banque centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest (Bceao), Laurent Gbagbo et ses compagnons reviennent faire allégeance à la Cedeao. Car, porter plainte contre la Cedeao, pour fustiger des décisions antérieurement prises, revient à consacrer la crédibilité de cette organisation sous-régionale.
Mieux, une autre action judiciaire est engagée par le clan Gbagbo pour retarder voire annuler le recours à la force qui plane toujours sur leur tête. Cette action aurait d`ailleurs été confiée à un avocat nigérian, Godswill Mrakpor. Une audience a été fixée au 10 mars par la cour de justice de la Cedeao basée dans la capitale fédérale nigériane.
Marc Dossa
Mieux, une autre action judiciaire est engagée par le clan Gbagbo pour retarder voire annuler le recours à la force qui plane toujours sur leur tête. Cette action aurait d`ailleurs été confiée à un avocat nigérian, Godswill Mrakpor. Une audience a été fixée au 10 mars par la cour de justice de la Cedeao basée dans la capitale fédérale nigériane.
Marc Dossa