Hier, au cours d`une conférence de presse qu`il a animée à Dakar (Sénégal), le Premier ministre, Guillaume Soro, a indiqué que la situation chaotique vers laquelle glisse la Côte d`Ivoire est le seul fait de Laurent Gbagbo. D`où la révolution que le chef du gouvernement ivoirien appelle de ses vœux pour faire partir l`usurpateur de pouvoir.
Le Premier ministre, Guillaume Soro, a appelé, hier, depuis Dakar les Ivoiriens à "faire la révolution" comme en Egypte et en Tunisie en vue de chasser du pouvoir Laurent Gbagbo responsable "du chaos" vers lequel glisse la Côte d`Ivoire. « C`est Gbagbo qui occupe la Bceao (Banque centrale des Etats de l`Afrique de l`Ouest, Ndlr) à Abidjan. C`est Gbagbo qui occasionne la fermeture des banques. Elles ferment parce qu`elles n`aiment pas les kalachnikovs et l`argent n`aime pas le bruit.
Je ne vois pas pourquoi on accuserait un président de la République encerclé par les chars de Gbagbo. C`est Gbagbo qui a créé cette situation de chaos.
C`est la tactique de la terre brûlée », a expliqué Guillaume Soro, sur un ton pédagogique, avant de réitérer son appel à ses compatriotes à prendre leurs responsabilités devant leur propre histoire. «
Le peuple de Côte d`Ivoire doit faire sa révolution. Il ne doit pas attendre la Cedeao et l`UA. Il doit prendre son destin en main et chasser Gbagbo du pouvoir », a poursuivi le chef du gouvernement arrivé dans la capitale sénégalaise au terme d`une visite d`Etat en Afrique du Sud. « Je demande aux Ivoiriens de se concerter dans les villages et les villes et construire la révolution. L`UA et tout ça, c`est trop long. En Egypte et en Tunisie, est-ce qu`il y avait l`UA? », s`est interrogé Guillaume Soro, faisant allusion aux manifestations populaires qui ont récemment eu raison des régimes des présidents égyptien Hosni Moubarak et tunisien, Zine El Abidine Ben Ali. « Ne demandez pas aux Ivoiriens de renoncer à la révolution qui a forcément un coût humain », a lancé M. Soro. Puis d`ajouter, relativement à la panique qui gagne les Ivoiriens suite à la fermeture en cascade des banques, que : « Quand la Bceao est occupée, il ne peut plus y avoir d`émission de nouveaux billets de banque. Il y a une raréfaction de la liquidité. Concernant le panel des cinq chefs d`Etat africains censés trouver une solution à la crise ivoirienne, il a encore marqué ses réserves, déclarant notamment "ne pas croire" que ce panel « puisse convaincre Gbagbo de quitter le pouvoir. Il n`acceptera pas. Il est allé trop loin pour reculer. La seule chose que Gbagbo veut entendre, c`est un power sharing (partage du pouvoir) comme au Zimbabwe et au Kenya. Mais personne ne peut soutenir une démocratie au rabais », a-t-il révélé. Guillaume Soro, arrivé mercredi soir à Dakar, s`exprimait après une rencontre avec le président sénégalais Abdoulaye Wade qu`il considère comme "un père" et qui lui a réaffirmé le soutien du Sénégal à la position de la Cedeao, selon laquelle M. Ouattara est le président légitime de Côte d`Ivoire.
Marc Dossa avec Afp
Le Premier ministre, Guillaume Soro, a appelé, hier, depuis Dakar les Ivoiriens à "faire la révolution" comme en Egypte et en Tunisie en vue de chasser du pouvoir Laurent Gbagbo responsable "du chaos" vers lequel glisse la Côte d`Ivoire. « C`est Gbagbo qui occupe la Bceao (Banque centrale des Etats de l`Afrique de l`Ouest, Ndlr) à Abidjan. C`est Gbagbo qui occasionne la fermeture des banques. Elles ferment parce qu`elles n`aiment pas les kalachnikovs et l`argent n`aime pas le bruit.
Je ne vois pas pourquoi on accuserait un président de la République encerclé par les chars de Gbagbo. C`est Gbagbo qui a créé cette situation de chaos.
C`est la tactique de la terre brûlée », a expliqué Guillaume Soro, sur un ton pédagogique, avant de réitérer son appel à ses compatriotes à prendre leurs responsabilités devant leur propre histoire. «
Le peuple de Côte d`Ivoire doit faire sa révolution. Il ne doit pas attendre la Cedeao et l`UA. Il doit prendre son destin en main et chasser Gbagbo du pouvoir », a poursuivi le chef du gouvernement arrivé dans la capitale sénégalaise au terme d`une visite d`Etat en Afrique du Sud. « Je demande aux Ivoiriens de se concerter dans les villages et les villes et construire la révolution. L`UA et tout ça, c`est trop long. En Egypte et en Tunisie, est-ce qu`il y avait l`UA? », s`est interrogé Guillaume Soro, faisant allusion aux manifestations populaires qui ont récemment eu raison des régimes des présidents égyptien Hosni Moubarak et tunisien, Zine El Abidine Ben Ali. « Ne demandez pas aux Ivoiriens de renoncer à la révolution qui a forcément un coût humain », a lancé M. Soro. Puis d`ajouter, relativement à la panique qui gagne les Ivoiriens suite à la fermeture en cascade des banques, que : « Quand la Bceao est occupée, il ne peut plus y avoir d`émission de nouveaux billets de banque. Il y a une raréfaction de la liquidité. Concernant le panel des cinq chefs d`Etat africains censés trouver une solution à la crise ivoirienne, il a encore marqué ses réserves, déclarant notamment "ne pas croire" que ce panel « puisse convaincre Gbagbo de quitter le pouvoir. Il n`acceptera pas. Il est allé trop loin pour reculer. La seule chose que Gbagbo veut entendre, c`est un power sharing (partage du pouvoir) comme au Zimbabwe et au Kenya. Mais personne ne peut soutenir une démocratie au rabais », a-t-il révélé. Guillaume Soro, arrivé mercredi soir à Dakar, s`exprimait après une rencontre avec le président sénégalais Abdoulaye Wade qu`il considère comme "un père" et qui lui a réaffirmé le soutien du Sénégal à la position de la Cedeao, selon laquelle M. Ouattara est le président légitime de Côte d`Ivoire.
Marc Dossa avec Afp