Une gifle magistrale au clan Gbagbo. Telle pourrait se résumer la décision de fermeture de la SGBCI. En effet, au moment où le gouvernement de Laurent Gbagbo s’y attendait le moins, la Société générale de banque en Côte d’Ivoire a décidé de prendre le taureau par les cornes en baissant pavillon. Cette banque n’a pas voulu se laisser surprendre par les refondateurs qui avaient à l’idée de lancer les virements le 15 février dernier. Une situation inconfortable et confuse qui aurait mis à mal la banque. En effet, le gouvernement Aké N’Gbo, comme à l’accoutumée, devait venir lire un communiqué sur les antennes de la Rti pour informer les fonctionnaires et agents de l’Etat que les virements ont été faits. La Sgbci qui a le plus gros des salaires des fonctionnaires de la Côte d’Ivoire et qui préfinance à hauteur d’au moins 30 milliards de FCFA par mois, allait se voir dans l’obligation de s’exécuter. Et même si cette banque, par l’entremise de ses services, affirmait qu’elle ne pouvait s’exécuter du fait du manque de liquidité ou de problème de compense, les refondateurs crieraient au complot. Et évoqueraient une autre guerre des banques françaises contre l’économie ivoirienne en général et les fonctionnaires en particulier. Mais la Sgbci a su flairer le coup pour couper l’herbe sous les pieds des refondateurs. Un revers pour Gbagbo et ses hommes qui n’avaient pas envisagé cette option. Aujourd’hui, malgré les apparences, ce n’est plus la sérénité. On s’égosille, on s’époumone pour donner des explications qui ne tiennent pas la route ou que l’on classe du côté ‘‘du déjà entendu’’. En tous cas, l’incrimination de banques françaises ne doit plus être de mise car la Biao et la Baci qui ont fermé hier appartiennent bien à des Ivoiriens.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA