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Économie Publié le vendredi 18 février 2011 | Le Nouveau Réveil

Fermeture en cascade des banques commerciales : Voici les actes de Gbagbo qui ont obligé les banques à fermer

La Côte d'Ivoire, on peut le souligner de deux traits, vient de franchir depuis cette semaine une étape décisive dans sa folle course vers le chaos, avec la fermeture en cascade des banques commerciales. Une situation qui n'est à la vérité que l'aboutissement d'un certain nombre d'actes et de mesures décidés par M. Laurent Gbagbo dans sa tentative de confiscation de pouvoir. En fait, tout est parti du braquage de la Bceao.

En décidant de braquer la Bceao fin janvier, Gbagbo savait-il qu'il déclenchait un processus qui allait provoquer tout le dérèglement du système financier et bancaire ? La Bceao, il faut le rappeler, est au cœur du système économique et financier de l'Uemoa. C'est la banque des banques. C'est elle qui régule le système, qui alimente les trésoreries des banques commerciales ; c'est elle encore qui organise et qui supervise la compensation entre les banques, c'est encore elle qui gère les réserves de ces banques. La Bceao est donc la racine du système financier tout entier. Décider de la braquer, de réquisitionner ses locaux, ses agents et rompre le cordon ombilical avec Dakar n'était donc pas sans conséquence. Et cela Gbagbo ou, à tout le moins, ses conseillers financiers devraient le savoir lorsque le 26 janvier dernier Koné Katinan Justin s'introduisait dans les caveaux de la banque même au mépris des privilèges et immunités dont bénéficie la Bceao.

Aujourd'hui, tout ce que nous vivons n'est rien d'autre que la conséquence de ce viol, de ce péché originel. Et pour que le crime soit parfait, la commission bancaire chargée de veiller au respect des règles et au contrôle des établissements de crédit et notamment des banques, a été suspendue.

Or aucune banque, dans le cadre de l'espace Uemoa, ne peut fonctionner en dehors de la Bceao et se soustraire du contrôle de la commission bancaire.

Dans ces conditions, les banques commerciales qui baignaient dans l'illégalité n'avaient pas d'autre solution que de fermer boutique. Mieux, elles étaient dans l'impossibilité de continuer à fonctionner dans la mesure où elles étaient confrontées à un problème réel d'approvisionnement en liquidité.

Car la situation politique actuelle a conduit la clientèle à procéder à des retraits massifs dans les banques en prévision des jours difficiles annoncés. Or, ces banques ne pouvaient ni se tourner vers la Bceao pour se réapprovisionner en liquidité, ni recevoir des dépôts de la part de la clientèle afin de compenser et rééquilibrer les comptes. Il faut dire que dans un premier temps, les banques ont tenté de résister, de s'adapter à la situation en fournissant des prestations minimales aux usagers, en faisant des payements plafonnés et en recourant à des compensations bilatérales.

Mais cela ne pouvait pas durer dans la mesure où les banques commerciales n'ont plus la possibilité de recouvrir à leurs propres avoirs déposés dans les livres de la Bceao. Car à la vérité, c'est une partie de l'épargne de ses clients que les banques déposent à la Bceao pour se réapprovisionner en cas de nécessité. Or, si la nécessité de s'approvisionner en liquidité se fait sentir et que les banques ne peuvent plus disposer de leurs fonds à la Bceao parce que cette Bceao a été braquée, cela met lesdites banques dans une situation qui les conduit inévitablement à la fermeture. De sorte que finalement en braquant la Bceao, c'est l'argent des épargnants que le régime Gbagbo a braqué. Gbagbo est donc responsable de la fermeture en cascade des banques commerciales.

Akwaba Saint-Clair
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