Jeudi 17 février 2011, à la mi-journée, devant la « Banque Atlantique, l’information suivante est affichée sur un battant de la porte d’entrée : « L a Direction générale de la Banque Atlantique de Côte d’Ivoire, informe son aimable clientèle que pour des raisons de maintenance technique, ses agences seront fermées à la clientèle, ce jeudi 17 février à partir de 12 heures. La Direction générale vous présente ses excuses pour les éventuels désagréments que cette situation pourrait occasionner. Signée la Direction générale ».
Sur le perron, des clients, médusés et silencieux, attendent devant les portes hermétiquement closes. Nous nous adressons à l’un d’entre eux, DIAKITE Ibrahim voici ce qu’il nous confie :
« J’étais ce matin dans le hall d’attente. Je suis sorti tout juste passer un message téléphonique. A mon retour, le vigile me dit que la banque est fermée. Je demande pardon, soulignant que je suis arrivé de Bouaflé pour effectuer un retrait et voici qu’on me bloque. Je n’ai rien sur moi comme argent. Je ne sais que faire pour retourner à Bouaflé. Voilà ma voiture, il me faut du carburant, mais je n’ai rien. Je suis très malheureux. Ce qui se passe aujourd’hui en Côte d’Ivoire est grave. Il faut que la paix revienne, c’est mon souhait. On souffre et c’est mauvais »!
A côté de ce client venu de Bouaflé, une dame très désemparée. Son nom : Mme BROU. Je lui demande si elle est bloquée aussi, voici sa réponse :
« On ne peut pas entrer. Je suis venue avec les membres de notre association faire des retraits.
Je suis sortie pour des besoins urgents. Quand je reviens, on me dit que c’est fermé.
Les autres sont à l’intérieur. Or, sans ma signature on ne peut pas faire de retraits. Je suis la présidente de l’association. Voici mon malheur. »
Après la Banque Atlantique, nous voici devant la BICI-CI. C’est le calme plat. Tout est fermé. La banque est fermée depuis le mercredi 16 février dernier.
A la BIAO : Ici, il y avait le sourire et du monde. Je me renseigne. Mon interlocuteur est un vigile qui m’adresse des mots plutôt rassurants : « Ici, on n’a pas de problème. Nos clients sont servis et ils repartent satisfaits. » Idem à la SIB où un agent me rassure : « Vous voyez les clients qui entrent et qui sortent. Jugez-en vous-même». Un optimisme fondé ou de circonstance ? Cependant, dans l’après midi d’hier, la BIAO a suspendu ses services. Le sourire a sans doute fait place aux inquiétudes.
Le point à la SGBCI
A la Société Générale de Banques de Côte d’Ivoire, un client y sort. Il se nomme KOUAME Goly Pascal. Je l’interroge et sans hésiter, il me dit ceci : « Le service marche, pour le moment, il n’y pas de problème. Si vous avez votre carte magnétique, vous pouvez faire un retrait »
C’est ce que va confirmer le vigile que nous avons approché peu après, « depuis ce matin, les distributeurs automatiques sont en service. A ce niveau, tout va pour le mieux» ! Me confie-t-il.
Les effets se font sentir sur les activités économiques
A la BANK OF AFRICA, un des agents me reçoit dans son bureau. Sur la question, il indique « le compte bancaire est ce sur quoi l’épargnant compte pour vivre. Pour lui, fermer une banque, c’est comme si on arrête le fonctionnement d’un château d’eau de la SODECI. Il dit que le système bancaire est le cœur de la BCEAO et si le cœur est défaillant, c’est la faillite financière, le désastre. »
C’est pourquoi, il souhaite que la situation se normalise afin que la Côte d’Ivoire retrouve la bonne santé dans tous les secteurs.
A UTB, avec un des responsables de la gare, KOUASSI Konan, qui me dépeint la situation au niveau de l’entreprise : « Les effets sont pénibles. Les voyageurs sont rares, parce que les gens n’ont plus d’argent. Le peu d’argent qu’ils ont, doit servir à nourrir leurs familles. Donc, ils ne peuvent pas voyager. Pour l’agent de la compagnie UTB, tant que le problème n’est pas réglé, la situation va empirer et c’est la vie qui va s’arrêter. Il faut que la paix revienne en Côte d’Ivoire.
A la question de savoir sur le sujet d’une éventuelle pénurie du carburant, voici sa réponse :
« C’est un autre problème. Ce n’est que avant-hier mercredi 16 février qu’on a eu un peu de carburant. Si les choses continuent comment les cars vont-ils rouler ? La situation n’est plus tenable. Voilà pourquoi nous déplorons ce qui nous arrive. »
Un tour dans le marché des vivriers et nous voici devant des vendeuses de condiments et d’autres produits vivriers. L’une d’elles déplore la situation en ces termes : « Voici les tas de condiments (tomates, piments, etc.) mais il n’y a pas de clients. Ces tas que vous voyez, sont là depuis deux semaines. Le manque de clients nous cause beaucoup, de pertes. » Elle semble déplorer la crise politique en ces termes : « On nous a appelés à élire un président de la République et voici que l’élection nous conduit à la guerre… »
Notre dernière interlocutrice est vendeuse de graines de palme. Elle dit sa déception, « vous voyez ces tas de régimes de palme, ils sont là depuis plus de cinq(05) jours. Or, en temps normal, je les vends au bout de deux à trois jours. C’est vous dire que rien ne marche en ce moment… »
En ce qui concerne les banques, tout s’est assombri quand dans l’après-midi elles ont toutes fermé
Un reportage de K.A
Sur le perron, des clients, médusés et silencieux, attendent devant les portes hermétiquement closes. Nous nous adressons à l’un d’entre eux, DIAKITE Ibrahim voici ce qu’il nous confie :
« J’étais ce matin dans le hall d’attente. Je suis sorti tout juste passer un message téléphonique. A mon retour, le vigile me dit que la banque est fermée. Je demande pardon, soulignant que je suis arrivé de Bouaflé pour effectuer un retrait et voici qu’on me bloque. Je n’ai rien sur moi comme argent. Je ne sais que faire pour retourner à Bouaflé. Voilà ma voiture, il me faut du carburant, mais je n’ai rien. Je suis très malheureux. Ce qui se passe aujourd’hui en Côte d’Ivoire est grave. Il faut que la paix revienne, c’est mon souhait. On souffre et c’est mauvais »!
A côté de ce client venu de Bouaflé, une dame très désemparée. Son nom : Mme BROU. Je lui demande si elle est bloquée aussi, voici sa réponse :
« On ne peut pas entrer. Je suis venue avec les membres de notre association faire des retraits.
Je suis sortie pour des besoins urgents. Quand je reviens, on me dit que c’est fermé.
Les autres sont à l’intérieur. Or, sans ma signature on ne peut pas faire de retraits. Je suis la présidente de l’association. Voici mon malheur. »
Après la Banque Atlantique, nous voici devant la BICI-CI. C’est le calme plat. Tout est fermé. La banque est fermée depuis le mercredi 16 février dernier.
A la BIAO : Ici, il y avait le sourire et du monde. Je me renseigne. Mon interlocuteur est un vigile qui m’adresse des mots plutôt rassurants : « Ici, on n’a pas de problème. Nos clients sont servis et ils repartent satisfaits. » Idem à la SIB où un agent me rassure : « Vous voyez les clients qui entrent et qui sortent. Jugez-en vous-même». Un optimisme fondé ou de circonstance ? Cependant, dans l’après midi d’hier, la BIAO a suspendu ses services. Le sourire a sans doute fait place aux inquiétudes.
Le point à la SGBCI
A la Société Générale de Banques de Côte d’Ivoire, un client y sort. Il se nomme KOUAME Goly Pascal. Je l’interroge et sans hésiter, il me dit ceci : « Le service marche, pour le moment, il n’y pas de problème. Si vous avez votre carte magnétique, vous pouvez faire un retrait »
C’est ce que va confirmer le vigile que nous avons approché peu après, « depuis ce matin, les distributeurs automatiques sont en service. A ce niveau, tout va pour le mieux» ! Me confie-t-il.
Les effets se font sentir sur les activités économiques
A la BANK OF AFRICA, un des agents me reçoit dans son bureau. Sur la question, il indique « le compte bancaire est ce sur quoi l’épargnant compte pour vivre. Pour lui, fermer une banque, c’est comme si on arrête le fonctionnement d’un château d’eau de la SODECI. Il dit que le système bancaire est le cœur de la BCEAO et si le cœur est défaillant, c’est la faillite financière, le désastre. »
C’est pourquoi, il souhaite que la situation se normalise afin que la Côte d’Ivoire retrouve la bonne santé dans tous les secteurs.
A UTB, avec un des responsables de la gare, KOUASSI Konan, qui me dépeint la situation au niveau de l’entreprise : « Les effets sont pénibles. Les voyageurs sont rares, parce que les gens n’ont plus d’argent. Le peu d’argent qu’ils ont, doit servir à nourrir leurs familles. Donc, ils ne peuvent pas voyager. Pour l’agent de la compagnie UTB, tant que le problème n’est pas réglé, la situation va empirer et c’est la vie qui va s’arrêter. Il faut que la paix revienne en Côte d’Ivoire.
A la question de savoir sur le sujet d’une éventuelle pénurie du carburant, voici sa réponse :
« C’est un autre problème. Ce n’est que avant-hier mercredi 16 février qu’on a eu un peu de carburant. Si les choses continuent comment les cars vont-ils rouler ? La situation n’est plus tenable. Voilà pourquoi nous déplorons ce qui nous arrive. »
Un tour dans le marché des vivriers et nous voici devant des vendeuses de condiments et d’autres produits vivriers. L’une d’elles déplore la situation en ces termes : « Voici les tas de condiments (tomates, piments, etc.) mais il n’y a pas de clients. Ces tas que vous voyez, sont là depuis deux semaines. Le manque de clients nous cause beaucoup, de pertes. » Elle semble déplorer la crise politique en ces termes : « On nous a appelés à élire un président de la République et voici que l’élection nous conduit à la guerre… »
Notre dernière interlocutrice est vendeuse de graines de palme. Elle dit sa déception, « vous voyez ces tas de régimes de palme, ils sont là depuis plus de cinq(05) jours. Or, en temps normal, je les vends au bout de deux à trois jours. C’est vous dire que rien ne marche en ce moment… »
En ce qui concerne les banques, tout s’est assombri quand dans l’après-midi elles ont toutes fermé
Un reportage de K.A