Football / Election au Comité exécutif de la FIFA : Pourquoi les chances d`Anouma sont réelles

L'élection des représentants africains au Comité exécutif de la FIFA se déroulera le mercredi 23 février prochain au Friendship Hall de Burj Al-Fateh Hotel de Khartoum en marge de la 33e Assemblée générale de la CAF. A cinq jours de cette échéance capitale, le candidat de la Côte d'Ivoire semble avoir la faveur des pronostics. Candidat sortant, Jacques Anouma est en pole position pour s'adjuger un second mandat. Dans la mesure où les organisations sous-régionales ont décidé de faire valoir le gentleman’s agreement, un accord, certes informel, entre les 53 Fédérations nationales, reparties dans cinq unions zonale, mais qui donne la possibilité à chaque région d'avoir un représentant à la FIFA. Ainsi de commun accord, l'Afrique est représentée d'office par le président de la CAF, le Camerounais Issa Hayatou. Un poste permanent pour lui qui exclut, selon les règles de l'accord tacite, toute autre candidature de l'Union des Fédérations de football de l'Afrique centrale (UNIFFAC) tant que Hayatou sera en place. L'Union nord-africaine de football (UNAF) dont est membre l'Algérie est également représentée au plus haut niveau par l'Egyptien Hany Abo Rida, également membre du Comité exécutif permanent. Même si l'Egypte a décidé de quitter l'organisation suite au match qualificatif de la Coupe du monde 2010 l'ayant opposé à l'Algérie, Hany Abo est présenté à la CAF comme un représenté de l'UNAF. La partie orientale du continent reconnue sous le nom de CECAFA n'est pas représentée. La COSAFA (partie sud) regroupant 13 pays se lance dans la bataille avec le Sud-africain, Dany Jordaan, le Seychellois Sekutu Patel et le Zambien, Kalusha Bwalya. Connu à la faveur de la candidature de l'Afrique du Sud pour la Coupe du monde 2010 qu'il a obtenu avec brio, Dany a réussi l'organisation de ce tournoi mondial en juin dernier. Toute chose qui milite en sa faveur. Ce qui pourrait lui permettre d'accrocher la deuxième place africaine au détriment de Sekutu et Kalusha. Même s'il se raconte qu'il envisage le retrait de sa candidature pour préparer l'élection à la CAF en 2013, il reste toujours en lice. Kalusha a beau être une figure emblématique du foot africain, il ne semble pas aguerri pour cette mission. Vient maintenant la zone ouest, l'Union des fédérations ouest-africaines (UFOA). En décidant de faire valoir le gentleman’s agreement à cette élection, les pays africains s'étaient engagés à retirer une place à l'Afrique de l'Ouest qui avait l'Ivoirien Jacques Anouma et le Nigérian Amos Adamu. Suite aux présumées affaires de corruption dans lesquelles est impliqué Amos et sous le coup d'une suspension de la FIFA, l'UFOA perd donc cette seconde place dont elle abusait au détriment des autres régions du continent. Désormais seul représentant de l'UFOA, Anouma bénéficie de l'appui de ses pairs qui ont décidé d'aller en rangs serrés pour ne pas que l'Union zonale perde cette place au Comité exécutif.

Ainsi, si le principe de la représentativité à la FIFA prôné par les associations nationales est acquis, il ne reste que trois véritables candidats pour les deux places, l'Ivoirien Jacques Anouma (UFOA), Dany Jordaan et Sekutu Patel (COSAFA).

OUATTARA Gaoussou
Envoyé spécial à Khartoum