La pratique du sport est-elle encore possible en Côte d’Ivoire avec la situation financière éprouvante que connait le pays ? Déjà que la crise politique l’a rendue pénible, aujourd’hui, avec la fermeture des banques, il est à craindre que les fédérations sportives ivoiriennes ne marquent une mi-temps, le temps pour elles d’envisager autrement l’avenir. L’argent est le nerf de la guerre, dit-on. Depuis quelques jours, tous les secteurs d’activité sont confrontés à une impécuniosité due essentiellement aux sanctions économiques qui frappent le régime de Laurent Gbagbo. Le secteur du sport n’est pas en reste. Dans quelques jours, les équipes ivoiriennes seront au front pour les matchs retour des préliminaires des coupes africaines de football. Le ministère des Sports doit pouvoir faire face aux charges liées aux quatre rencontres. Le Séwé et l’Asec seront en déplacement respectivement au Ghana et en Mauritanie, quand l’Africa et la JcaT recevront leurs adversaires guinéens et nigériens. Si pour les titres de transports (billets d’avion) des équipes qui se déplacent, le gouvernement peut trouver les fonds à partir de la banque du Trésor, il s’annonce difficile pour les dirigeants de club de trouver les fonds additionnels. Aujourd’hui, ils se demandent où trouver les ressources financières pour effectuer ce voyage. Vraisemblablement, une grosse menace plane sur la participation des Ivoiriens aux compétitions africaines. En outre, avec la fermeture des banques, il sera quasiment impossible, dans les semaines à venir, pour les dirigeants de trouver de l’argent afin de payer les salaires. Si les salaires ne sont pas payés, il est clair que les athlètes ne pourront plus se rendre aux entraînements. Et c’est logiquement que tout pourrait s’arrêter. La Fédération ivoirienne de football (Fif) vient de fixer la reprise du championnat national au 05 mars prochain. Avec la fermeture des banques, il est évident que les supporters n’auront pas d’argent, d’abord pour se rendre au stade, mais aussi pour payer les droits d’entrée.
En sus, il faut craindre que face à la situation particulièrement difficile au plan financier, le gouvernement ne se fixe des priorités qui ne prennent pas en compte le sport. Payer les salaires des fonctionnaires et des agents des Forces de défenses et de sécurité (Fds) pourrait passer avant le financement d’une compétition sportive.
Visiblement, la pratique du sport, en cette période, devient incertaine, malgré la bonne volonté des dirigeants sportifs.
COULIBALY Vamara
En sus, il faut craindre que face à la situation particulièrement difficile au plan financier, le gouvernement ne se fixe des priorités qui ne prennent pas en compte le sport. Payer les salaires des fonctionnaires et des agents des Forces de défenses et de sécurité (Fds) pourrait passer avant le financement d’une compétition sportive.
Visiblement, la pratique du sport, en cette période, devient incertaine, malgré la bonne volonté des dirigeants sportifs.
COULIBALY Vamara