Les forces de l`ordre fidèles au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo ont dispersé samedi à Abidjan des partisans d`Alassane Ouattara, reconnu chef de l`Etat par la communauté internationale, qui entendaient répondre à l`appel à une "révolution" à l`égyptienne.
"Trop c`est trop, Gbagbo dégage": près de trois mois après le scrutin du 28 novembre qui a plongé le pays dans une grave crise, le camp Ouattara voulait par cette opération suivre les traces des Tunisiens et des Egyptiens pour chasser le sortant.
Mais les manifestations prévues samedi matin dans les quartiers populaires d`Abobo (nord) et Koumassi (sud) n`ont finalement pu se tenir.
Les Forces de défense et de sécurité (FDS), qui dès vendredi soir avaient annoncé un couvre-feu nocturne pour tout le week-end dans la moitié sud contrôlée par le régime Gbagbo, se sont déployées pour les empêcher.
A Koumassi, les bâches installées pour un rassemblement sur la grande place Inch`Allah ont été retirées par les FDS, provoquant la colère de plusieurs centaines de jeunes manifestants, dispersés à coup de gaz lacrymogènes et de tirs de sommation, ont rapporté des habitants.
"Ils vont devoir nous tuer tous aujourd`hui, nous n`accepterons pas ça parce qu`Alassane a gagné les élections!", lançait un jeune, tandis que d`autres criaient: "on veut pas Gbagbo ici".
A Koumassi comme à Abobo, fief de M. Ouattara où des heurts ont fait au moins une dizaine de tués parmi les FDS depuis janvier, les lieux de rassemblement ont été rapidement bouclés par les forces de l`ordre.
Dans les rues alentour, les jeunes avaient édifié des barricades faites de tables et de pneus enflammés, dégageant une forte fumée noire.
Le Premier ministre de M. Ouattara, le chef de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) Guillaume Soro, a exhorté ces derniers jours les Ivoiriens à "faire la révolution" comme en Tunisie et en Egypte, après avoir échoué à mobiliser la population depuis fin 2010.
Si à Abidjan, coeur du pouvoir, les manifestations ont été mises en échec, dans le nord tenu par les FN depuis 2002 des rassemblements se sont déroulés dans les grandes villes de Korhogo, Odienné, Ferkessédougou ainsi qu`à Man (ouest).
Ce regain de tension survient alors que l`Afrique tente une nouvelle médiation pour clore une crise marquée par des violences qui, depuis mi-décembre, ont fait au moins 300 morts selon le bilan de l`ONU publié cette semaine.
Un panel de cinq chefs d`Etat désigné par l`Union africaine, présidé par Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et comprenant Idriss Déby Itno (Tchad), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Blaise Compaoré (Burkina) et Jakaya Kikwete (Tanzanie), doit se retrouver dimanche à Nouakchott.
Le quintette est attendu lundi à Abidjan, pour arrêter d`ici fin février des solutions "contraignantes".
Mais la marge de manoeuvre est des plus étroites, aucun des deux rivaux ne paraissant prêt à renoncer.
Pendant ce temps, la Côte d`Ivoire sombre dans un marasme financier et économique lourd de conséquences pour les habitants.
La stratégie d`asphyxie tentée par M. Ouattara et ses alliés extérieurs a conduit cette semaine à la spectaculaire fermeture de la plupart des banques commerciales.
Parmi elles, la SGBCI et la Bicici, filiales des banques françaises Société Générale et BNP Paribas, ont été réquisitionnées par le gouvernement Gbagbo. Qui n`a toutefois pas dit comment il comptait faire fonctionner ces banques et avoir accès aux fonds.
"Trop c`est trop, Gbagbo dégage": près de trois mois après le scrutin du 28 novembre qui a plongé le pays dans une grave crise, le camp Ouattara voulait par cette opération suivre les traces des Tunisiens et des Egyptiens pour chasser le sortant.
Mais les manifestations prévues samedi matin dans les quartiers populaires d`Abobo (nord) et Koumassi (sud) n`ont finalement pu se tenir.
Les Forces de défense et de sécurité (FDS), qui dès vendredi soir avaient annoncé un couvre-feu nocturne pour tout le week-end dans la moitié sud contrôlée par le régime Gbagbo, se sont déployées pour les empêcher.
A Koumassi, les bâches installées pour un rassemblement sur la grande place Inch`Allah ont été retirées par les FDS, provoquant la colère de plusieurs centaines de jeunes manifestants, dispersés à coup de gaz lacrymogènes et de tirs de sommation, ont rapporté des habitants.
"Ils vont devoir nous tuer tous aujourd`hui, nous n`accepterons pas ça parce qu`Alassane a gagné les élections!", lançait un jeune, tandis que d`autres criaient: "on veut pas Gbagbo ici".
A Koumassi comme à Abobo, fief de M. Ouattara où des heurts ont fait au moins une dizaine de tués parmi les FDS depuis janvier, les lieux de rassemblement ont été rapidement bouclés par les forces de l`ordre.
Dans les rues alentour, les jeunes avaient édifié des barricades faites de tables et de pneus enflammés, dégageant une forte fumée noire.
Le Premier ministre de M. Ouattara, le chef de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) Guillaume Soro, a exhorté ces derniers jours les Ivoiriens à "faire la révolution" comme en Tunisie et en Egypte, après avoir échoué à mobiliser la population depuis fin 2010.
Si à Abidjan, coeur du pouvoir, les manifestations ont été mises en échec, dans le nord tenu par les FN depuis 2002 des rassemblements se sont déroulés dans les grandes villes de Korhogo, Odienné, Ferkessédougou ainsi qu`à Man (ouest).
Ce regain de tension survient alors que l`Afrique tente une nouvelle médiation pour clore une crise marquée par des violences qui, depuis mi-décembre, ont fait au moins 300 morts selon le bilan de l`ONU publié cette semaine.
Un panel de cinq chefs d`Etat désigné par l`Union africaine, présidé par Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et comprenant Idriss Déby Itno (Tchad), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Blaise Compaoré (Burkina) et Jakaya Kikwete (Tanzanie), doit se retrouver dimanche à Nouakchott.
Le quintette est attendu lundi à Abidjan, pour arrêter d`ici fin février des solutions "contraignantes".
Mais la marge de manoeuvre est des plus étroites, aucun des deux rivaux ne paraissant prêt à renoncer.
Pendant ce temps, la Côte d`Ivoire sombre dans un marasme financier et économique lourd de conséquences pour les habitants.
La stratégie d`asphyxie tentée par M. Ouattara et ses alliés extérieurs a conduit cette semaine à la spectaculaire fermeture de la plupart des banques commerciales.
Parmi elles, la SGBCI et la Bicici, filiales des banques françaises Société Générale et BNP Paribas, ont été réquisitionnées par le gouvernement Gbagbo. Qui n`a toutefois pas dit comment il comptait faire fonctionner ces banques et avoir accès aux fonds.