Les communes de Koumassi, Marcory et Treichville étaient le samedi dernier sous les balles et les grenades lacrymogènes des hommes armés de Gbagbo, ex -chef d'Etat. Le bilan des affrontements : A deux (02) morts et cinq (05) blessés à Koumassi. Tout est arrivé après que les partisans de Gbagbo aient voulu empêcher les meetings éclatés du Rhdp dans ces différentes localités. Ils voulaient en découdre avec les manifestants mais c'est mal connaître les proches du président légitime de Côte d'Ivoire qui eux aussi ont décidé de faire barrage à l'injustice et à la dictature. A Treichville, les événements ont plutôt commencé la veille, c'est-à-dire le vendredi. Les militants d'Ado toute la nuit ont érigé des barricades dans tous les coins de la commune sans être inquiétés par la police. Le lendemain, au moment où ils voulaient tenir leur meeting, ces hommes, femmes et jeunes ont trouvé en face d'eux des hommes armés prêts à faire échouer leur entreprise. Il s'en est donc suivi des échauffourées. Les militaires de l'ex-chef d'Etat, comme d'habitude, ont violemment chargé les manifestants. Malgré cette réaction disproportionnée, ces derniers n'ont pas baissé la garde. Des pneus ont été incendiés et des barrages dressés. Obligeant, le commerce et le transport à mettre la clef sous le paillasson. Les affrontements malgré tout n'ont pas cessé. Les militants du Rhdp et ceux de Lmp qui se rendaient à Yopougon pour un meeting de Blé Goudé (autorisé) ont croisé le fer. De ce croisement, il y aurait eu des blessés. A Koumassi, la bataille a été rude. Très rude même. Empêchés de tenir leur meeting à la place Inch'Allah parce qu'ils ne sont pas à Bouaké, la colère des partisans d'Ado a monté d'un cran. Cette situation en effet, les a amenés à enflammer les rues avec des pneus et des ordures dans toute la commune. Des actes que les gendarmes, les policiers et des hommes en civil et en armes ont violemment réprimés. La commune du coup, était transformée en un véritable champ de bataille. Pendant de longues heures, des coups de feu ont été tirés sur les manifestants. Sans compter les grenades lacrymogènes avec leur corolaire de fumée et d'odeur suffocante. Le bilan est lourd. On dénombre cinq (05) blessés et deux (02) morts dans les rangs des manifestants, un bus et des véhicules brûlés. C'est dans cette atmosphère que les taxis et le commerce ont tout arrêté. La vie aussi. Les populations qui n'avaient pas d'autres choix, se sont terrées chez elles laissant le terrain de l'affrontement aux envoyés de l'ex-président Gbagbo lourdement armés et aux résistants d'Ado. C'est finalement à 14 heures que les deux (02) camps ont décidé de mettre fin aux hostilités. Le même film s'est passé à Marcory. Les militants du Rhdp ont promis rééditer le même scénario.
Aney Yiwo
Aney Yiwo
