Président du comité d'organisation l'opération « Trop c'est trop, Gbagbo doit partir », Diarrassouba Brahima nous explique ce qui s'est passé ce samedi à Abidjan.
Le Patriote : Vous êtes le président du comité d'organisation de l'opération « Trop, c'est trop, Gbagbo doit partir », quel bilan faites vous des actions de la journée du samedi dernier ?
Diarrassouba Brahima : Avant tout propos, je voudrais féliciter de vive voix, tous les militants du RHDP, tous les démocrates, tous ces milliers d'Ivoiriens d'horizons divers qui ont répondu massivement à notre appel. Je m'incline malheureusement sur la dépouille de tous ceux, qui hélas sont tombés sous les balles assassines des mercenaires de Laurent Gbagbo. Parlant du bilan, je voudrais dire que le bilan est plus que satisfaisant. Nous avons pour notre part atteint notre objectif.
LP: Vous semblez satisfait, pourtant vos militants ont été brutalement dispersés par les forces de Laurent Gbagbo…
DB : Notre premier objectif était de vaincre la peur de nos militants. N'oublions pas que depuis le 16 décembre, les miliciens de Gbagbo en tuant nos militants, envisageaient instaurer la terreur en leur sein. Par leur mobilisation, les militants ont prouvé qu'ils n'ont pas peur des armes. Il s'agissait aussi pour nous de faire respecter notre vote. Nous avons voté ADO, il faut qu'il en soit ainsi. Et tant que ce message n'est pas passé, nous allons nous mobiliser pour y arriver.
L.P : N'empêche, les meetings n'ont pas pu se tenir…
DB : Il ne faut pas comprendre les choses, comme cela. Nos militants se sont déplacées massivement au rond point d'Abobo et la place Inch'Allah de Koumassi. La veille, nous étions en train d'installer nos bâches quand le couvre-feu a été instauré. Nos militants se sont repliés pour faire la mise en place au petit matin. Au petit matin quand, ils sont arrivés, ils ont compris la raison de l'instauration brusque du couvre feu. En effet, nous avons trouvé les forces de l'ordre sous les bâches. Elles ont commencé à démonter les bâches, avant de tirer à balles réelles pour disperser les militants. Malgré cela, ces derniers sont restés et ont tenu de petits meetings pour passer le message.
L.P : Quel est le bilan de cette intervention musclée ?
DB : Il est lourd, on note au moins quatre morts. Les FDS se sont déployées avec des armes de guerre comme s'ils avaient affaire à des militaires. C'est dommage pour une armée qui se voulait républicaine.
L.P : Que comptez-vous faire dans les jours à venir ?
DB : La lutte continue jusqu'au départ de Laurent Gbagbo, qui usurpe le pouvoir depuis sa défaite dans les urnes le 28 novembre dernier. C'est pourquoi je demande à nos militants des rester vigilants. Dès ce matin, j'invite l'ensemble des Ivoiriens à se rassembler pour accueillir les Chefs d'Etat du panel qui foulent aujourd'hui le sol ivoirien.
Par T. Latt
Le Patriote : Vous êtes le président du comité d'organisation de l'opération « Trop, c'est trop, Gbagbo doit partir », quel bilan faites vous des actions de la journée du samedi dernier ?
Diarrassouba Brahima : Avant tout propos, je voudrais féliciter de vive voix, tous les militants du RHDP, tous les démocrates, tous ces milliers d'Ivoiriens d'horizons divers qui ont répondu massivement à notre appel. Je m'incline malheureusement sur la dépouille de tous ceux, qui hélas sont tombés sous les balles assassines des mercenaires de Laurent Gbagbo. Parlant du bilan, je voudrais dire que le bilan est plus que satisfaisant. Nous avons pour notre part atteint notre objectif.
LP: Vous semblez satisfait, pourtant vos militants ont été brutalement dispersés par les forces de Laurent Gbagbo…
DB : Notre premier objectif était de vaincre la peur de nos militants. N'oublions pas que depuis le 16 décembre, les miliciens de Gbagbo en tuant nos militants, envisageaient instaurer la terreur en leur sein. Par leur mobilisation, les militants ont prouvé qu'ils n'ont pas peur des armes. Il s'agissait aussi pour nous de faire respecter notre vote. Nous avons voté ADO, il faut qu'il en soit ainsi. Et tant que ce message n'est pas passé, nous allons nous mobiliser pour y arriver.
L.P : N'empêche, les meetings n'ont pas pu se tenir…
DB : Il ne faut pas comprendre les choses, comme cela. Nos militants se sont déplacées massivement au rond point d'Abobo et la place Inch'Allah de Koumassi. La veille, nous étions en train d'installer nos bâches quand le couvre-feu a été instauré. Nos militants se sont repliés pour faire la mise en place au petit matin. Au petit matin quand, ils sont arrivés, ils ont compris la raison de l'instauration brusque du couvre feu. En effet, nous avons trouvé les forces de l'ordre sous les bâches. Elles ont commencé à démonter les bâches, avant de tirer à balles réelles pour disperser les militants. Malgré cela, ces derniers sont restés et ont tenu de petits meetings pour passer le message.
L.P : Quel est le bilan de cette intervention musclée ?
DB : Il est lourd, on note au moins quatre morts. Les FDS se sont déployées avec des armes de guerre comme s'ils avaient affaire à des militaires. C'est dommage pour une armée qui se voulait républicaine.
L.P : Que comptez-vous faire dans les jours à venir ?
DB : La lutte continue jusqu'au départ de Laurent Gbagbo, qui usurpe le pouvoir depuis sa défaite dans les urnes le 28 novembre dernier. C'est pourquoi je demande à nos militants des rester vigilants. Dès ce matin, j'invite l'ensemble des Ivoiriens à se rassembler pour accueillir les Chefs d'Etat du panel qui foulent aujourd'hui le sol ivoirien.
Par T. Latt