Le festival du cinéma de Berlin a éteint ses lampions samedi dernier, dans la capitale allemande en présence de plusieurs sommités du monde du cinéma. Nader et Simin, une séparation, du réalisateur iranien Asghar Farhadi , a remporté l’Ours d’or mais aussi ceux d’argent des meilleures actrices et meilleurs acteurs. En 2009 déjà, son réalisateur Ashgar Farhadi avait reçu une récompense à Berlin. En effet, alors que le siège du cinéaste iranien Jafar Panahi est resté désespérément vide durant tout le festival de Berlin, selon le site d’Euronews, le jury présidé par Isabella Rossellini a choisi de primer un autre film d’origine iranienne. Une séparation de Asghar Farhadi (connu pour ‘’son A propos d’Elly’’) a été immédiatement le favori des festivaliers pour ses nombreuses qualités cinématographiques. On est toutefois tenté de penser que l’obtention de l’Ours d’Or est également un geste politique et symbolique fort visant l’Iran, selon toujours ce site. Notons que le film repart également avec les prix d’interprétation masculine et féminine pour l’ensemble de son casting. Par ailleurs, toujours très critiqué, le génial hongrois Bela Tarr a enfin été reconnu à sa juste valeur et repart avec le Grand Prix pour son Cheval de Turin. L’Ours d’Argent est allé à un film allemand incarnant la nouvelle génération et intitulé Schlafkrankheit. Enfin, le cinéma américain n’a pas été oublié puisque The forgiveness of blood de Joshua Marston repart avec le prix du meilleur scénario. “La Berlinale est perçue comme le plus politique des gros festivals de cinéma. Mais justement, à propos du film de Asghar Farhadi, il y a ceux qui trouvent son côté humaniste et apolitique, magnifique, mais il y a aussi ceux qui considèrent qu’il est trop tendre avec les autorités iraniennes, et que c’est pour ça d’ailleurs qu’il est passé à travers la censure. A en croire ce site, une chose est sûre, ce film va susciter, de plus en plus d’intérêt”.
R. Djatchi
R. Djatchi
