L’heure de la souveraineté totale de l’Afrique a sonné. Au point que les intellectuels de ce continent qui souffre depuis belle lurette du néocolonialisme français font entendre leur voix partout pour dire non à cette injustice. L’ancien premier ministre togolais, Joseph Kokou KoffiGoh a transporté ce combat sur le terrain poétique. «La passion des Eperviers», c’est le recueil de poèmes de 104 pages que l’éminent avocat vient de mettre dans les librairies pour, dit- il dénoncer tous les agresseurs du contient africain. En somme, ce recueil de 23 poèmes dans lesquels l’auteur invite à un voyage à travers l’Afrique. «Ô Hottentote, vierge martyre des grand- mères endeuillées, au fond du tombeau ou enfin tu dors, dis au Saint des Saints l’ingérence de nos sorts, bénis nos suffrages pour les choix heureux par le Dieu unique, père des bienfaits, délivre- nous des fers qui enchaînent nos jours, viens faire de nos urnes un creuset d’amour». Joseph Koffigoh est convaincu que les situations de crise post-électorales que vivent les pays africains ne peuvent avoir un dénouement que si les Africains ont l’amour de Dieu au cœur. C’est pourquoi, l’auteur a mis au centre de ce combat, la lutte contre toutes les violences, qui minent l’avancement. «Viens, quitte la longue nuit, encrasse les beaux jours pour chanter la paix, la paix de retour, les tam- tams parlants n’annoncent plus la guerre, plus personne ne songe à croiser les fers, aux sons des guitares, comme au temps jadis les orchestres en liesse tambourinent la vie». Mais l’ancien premier ministre togolais ‘na pas occulté la reconnaissance de tous les devanciers qui ont tracé les sillons du combat en hissant la lutte à un haut niveau. Ces héros sont désignés, ou simplement suggérés, qu’il s’agisse de Dzitri, le fondateur de la ville de Lomé, selon la légende, de Nelson Mandela, d’Ellen Johnson du Liberia, première femme africaine président de la République, de Nkrumah, ou encore du «Berger humble et fort». Ainsi dans les héros de Roben Island l’auteur relève que Nelson Mandela a passé vingt sept ans de prison à lutter contre l’apartheid sans aucune graine de haine/ vingt sept ans de martyr, pour que brille l’Arc-en-ciel. Et disparaisse le fiel satire» Joseph Koffigoh nourrit l’espoir d’une Afrique complètement débarrassée de toutes sortes d’atrocités et de violences. «Je vois l’espoir, brillant de charme, sortant des urnes, blanches et limpides et la victoire, claire, translucide, donnant des ordres : «Jetez vos armes».
Renaud Djatchi
Renaud Djatchi