Pour déloger Laurent Gbagbo - Les Etats-Unis prêts à soutenir la CEDEAO

Contrairement à ce que pense une certaine opinion en Côte d’Ivoire, l’option militaire pour chasser Laurent Gbagbo du Palais présidentiel qu’il occupe illégalement depuis son cinglant revers dans les urnes le 28 novembre dernier, n’est pas écartée. Bien au contraire, elle reste bel et bien sur la table, comme l’une des solutions pour mettre fin à la crise postélectorale.
Et elle pourrait être envisagée, au cas où le Groupe de Haut Niveau de l’UA (Union Africaine) qui a séjourné hier dans le pays, échouait à convaincre Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir.
Mieux, au cours rencontre avec la presse récemment à Washington DC, le commandement américain en Afrique (AFRICOM) s’est dit prêt soutenir les soldats de l’Ecomog, au cas où le Nigeria, président en exercice de la Cedeao, en faisait la demande, pour chasser le président sortant et son clan du pouvoir.
Selon, Empowered Newswire qui révèle l’information, les Etats-Unis sont prêts à apporter leur appui à l’installation à la tête de l’exécutif ivoirien, du vainqueur de la présidentielle, Alassane Ouattara. Un scrutin dont Laurent Gbagbo conteste les résultats qui le donnent largement perdant.
Commandant de l’AFRICOM, le général William Ward, qui s’adressait aux correspondants de la presse étrangère, a clairement réitéré la volonté de sa structure d’appuyer la Cedeao si elle sollicitait son expertise. Toutefois, précisera t-il, « nous agissons toujours en conformité avec la politique étrangère des Etats-Unis ». Avant d’admettre que son pays a déjà indiqué qu’il soutenait la position de la Cedeao sur la crise ivoirienne. L’organisation sous-régionale, faut-il le rappeler, a reconnu, à l’instar de la quasi-totalité de la communauté internationale, Alassane Ouattara comme le président démocratiquement élu de Côte d’Ivoire. « Nous sommes prêts à soutenir la Cedeao y compris pour des actions militaires », a insisté le général Ward. Sans néanmoins donner plus de détails sur la nature exacte de ce soutien.
Enfin, il a révélé que le budget de l’AFRICOM a été réduit, passant de 300 millions de dollars en 2009 à environ 278 millions de dollars aujourd’hui. Toute chose qui n’entame, a-t-il fait savoir, en rien leur détermination, lui et ses hommes, à accomplir leur mission.
Y. Sangaré