L'adage ne dit-il pas : « Mieux vaut tard que jamais » ? C'est pour être dans cette logique que le maire Bouéka Nabo Clément a reçu au centre culturel municipal, la population de San-Pedro le samedi 19 février dernier pour des échanges de vœux. D'entrée, le maire Nabo a précisé que la rencontre n'avait aucun caractère politique : « La rencontre de ce matin n'a aucun caractère politique. C'est le maire, l'acteur de développement qui parle avec sa population, qui échange avec elle ». Il a souhaité ''la bonne et heureuse année'' et dit sa compassion à la population qui souffre par tout ce qui lui arrive : « On est allé vous voir pour voter et puis après le vote, vous ne mangez plus, vous ne dormez plus. Vos enfants sont à la maison, ils ne vont plus à l'école. Et vous avez peur. Est-ce pour ça qu'on est venu vous dire de voter ? C'est pour cela que je vous dis yako ». Reconnaissant qu'il ne pouvait parler de l'actualité, du quotidien de la population sans parler politique, il ajoutera : « On dit si tu ne fais pas la politique, elle vous fait. Je vais donc parler un peu politique. Voyez-vous, c'est Dieu qui donne le pouvoir. Nous demandons au bon Dieu de nous donner un président. En ce qui me concerne, moi l'acteur de développement, pour que je puisse transformer San-Pedro, pour que San-Pedro puisse changer de visage. C'est mon rôle et c'est tout ». Relatif aux rumeurs d'affrontements et d'existence de milices à San-Pedro, le maire Nabo affirmera : « J'entends dire qu'il y a des libanais qui ont des armes ici, qui entretiennent des milices. Ils n'entretiennent personne à San-Pedro. Ils sont venus chercher leur argent. Laissons-les travailler. Il n'y aura jamais de guerre à San-Pedro ». Poursuivant, il a donné l'exemple des présidents Henri Konan Bédié, Alassane Dramane Ouattara et Laurent Gbagbo qui se retrouvent parfois à la même table pour discuter.
SORY BLINTIAKA (Correspondant)
SORY BLINTIAKA (Correspondant)
